mardi 14 décembre 2010

Décembre 2010 - Nina Blue


Mercredi 1 décembre
J’effectue un petit repérage de tous les lieux sympas ou branchés de la ville. Je traine un peu sans vraiment m’attarder nulle part. Eugène me fait l’effet d’une ville un peu frileuse. Et ce sans parler du climat.

Jeudi 2 décembre
Je continue à faire mon tour de la ville. J’ai repéré quelques boîtes et bars qui vaudront le coup pour de futures soirées.

Vendredi 3 décembre
Emile et moi prenons contact avec Jails, le bibliothécaire occulte de la Knight Librairy, pour qu’il nous fasse un descriptif de la faune surnaturelle locale. Il nous affirme qu’il va faire son maximum pour rassembler des informations sur le sujet.

Samedi 4 décembre
Je me prépare à lire un bouquin que Jails m’a prêté sur une bonne partie de la nuit. Il s’agit d’un recueil de légendes indiennes des Coquilles, la tribu du coin. Ceux-ci ont de nombreuses histoires sur le Wendigo. Je serai probablement morte d’ennui si Sidney n’avait pas passé le plus clair de la soirée la tête entre mes jambes ou sur mon dos à me masser. Cette jolie blondinette s’avère être un meilleur plan sexe que je ne l’imaginais.

Dimanche 5 décembre
Emile passe ses nuits à renforcer la sécurité du domaine grâce aux diverses agences de Meulloney qui agissent dans ce domaine. Il s’est installé au Skinner pour cela. Je passe la soirée là-bas… surtout parce qu’il n’y a pas grand-chose à faire à Eugène un dimanche soir.

Lundi 6 décembre
Je vais chez une amie de Sidney pour une petite soirée tranquille autour de deux films d’aventure. Je regarde les vingt premières minutes, avant de passer le reste un film à baiser avec le mec de la copine chez laquelle nous sommes. Lors du deuxième film je fais à peu près la même chose, mais avec la copine en question cette fois. Aucun des deux n’est au courant que je me suis envoyée avec l’autre. Encore moins que j’ai pris un délicieux plaisir à déguster leurs fluides vitaux. Plus tard, pour m’amuser un peu, je raconte tout à Sidney, qui n’a rien vu non plus.

Mardi 7 décembre
Je m’installe tranquillement dans un skatepark de la ville. Quelques bières, un peu de musique et je commence quelques figures simples avec mon skate. A peine installée qu’une dizaine de jeunes garçons arrivent. Ils commencent à me charrier sur mes talents de skateuse. Du coup je leurs montre quelques figures ardues. Plusieurs d’entre eux s’extasient devant mon talent. Je crois que j’ai tapé dans l’œil de ces gamins.

Mercredi 8 décembre
Je passe ma nuit à aménager un peu mieux les quelques planques que j’ai créées pour les journées.

Jeudi 9 décembre
Je vais à la Dame Jeanne avec Sidney. Il y a un groupe de rock déjanté plutôt dément : les Black Hawks of the Red Sky. Je me tape le chanteur et le guitariste dans leur loge, avec Sidney. Franchement l’éclate musicale était dix fois meilleure. La drogue c’est bien… l’excès ça vous ramollit... dans tous les sens du terme.

Vendredi 10 décembre
Jails m’a fait parvenir un exemplaire du bouquin d’une soixantaine de pages qu’il a écrit sur les créatures surnaturelles du coin. Dans son ouvrage il y a aussi une tripotée de photocopies de vieux articles de presse, sur des affaires étranges.

Samedi 11 décembre
J’arrive au Pink Crazy Monk. J’ai été embarquée, quelques dizaines de minutes plus tôt, par un groupe d’étudiants, pour ce bar-boîte homo. Enfin homo c’est beaucoup dire, peut-être que 20% de la clientèle l’est vraiment. Pour le reste il s’agit de jeunes qui ont le bon goût de se réunir dans ce lieu où de la musique électro géniale passe. En plus, à la fermeture, je rentre chez Jessie en compagnie d’une belle black. Elle s’appelle Moriah. Elle est serveuse au Pink. Et c’est un super bon coup.

Dimanche 12 décembre
J’ai déjà dit que les dimanches étaient chiants à Eugène ? Hé bien je confirme encore une fois. Il va falloir que j’organise des évènements ce jour là de la semaine, ou trouver un truc fun à faire le dimanche soir.

Lundi 13 décembre
Ce soir je glande au Skinner. Je suis en train de plancher sur l’idée de reprendre une boîte de nuit ou un établissement festif. Je voulais renommer le Skinner en « The Blue », mais Emile n’est pas du tout chaud. Il ne sait pas encore l’argent et le prestige qu’il perd, mais bon… De toute façon le Skinner est trop « gentil bar pour toute la famille » pour moi. Par contre je ne sais pas encore où trouver l’argent pour financer mon projet. J’ai encore le temps d’y réfléchir.

Mardi 14 décembre
Je rentre dans un des appartements du parc immobilier de Meulloney… enfin désormais celui d’Emile. Je suis en compagnie d’un beau mâle. J’ai été conseillée par des copines de Sidney sur un bar, pas pour la bière qui y est servie, mais pour l’un de ses serveurs. D’après ce que j’ai entendu dire c’est un vrai étalon. Du coup j’ai voulu testé. Je ne le regrette pas. L’engin est à l’image que je m’en étais faites et je me fait baiser d’une manière fort habile. Je crois que mon étalon s’appelle Elliot… il faudra que je demande confirmation à mes « conseillères ».

Mercredi 15 décembre
Je roule depuis plus de cinq heures sur un circuit VTT à l’est d’Eugène. L’endroit est super sympa et la piste difficile comme j’aime. Les entraînements sportifs m’ont un peu manqué. Du coup je me suis dis que j’y consacrerai mes mercredi à l’avenir. Il ne faudrait quand même pas que je perde tout le bénéfice de mes années de sportives, juste parce que la ville où je suis ne propose pas -à ma connaissance- de compétitions dans mes sports de prédilection. Il faut dire que le surf à Eugènes… ce n’est pas facile.

Jeudi 16 décembre
Ce soir j’ai rendez-vous au campus universitaire pour une soirée animée dans une sororité. Je suis en compagnie de Moriah et d’une amie à elle. Les vacances de Noël approchent et cela se sent, les étudiants et étudiantes se lâchent plus que d’ordinaire. J’en profite pour faire le spectacle avec ma copine de la soirée. Je ne peux m’empêcher d’allumer aussi la nana que Moriah a invitée, Cynthia.

Plus tard dans la soirée, Moriah et Cynthia m’entraînent dans une chambre. Je suis très vite surprise de découvrir que Cynthia n’est pas vraiment une fille. Disons qu’elle a quelque chose entre les jambes qui laisse penser qu’elle n’est pas née avec autant d’attributs féminins qu’elle n’en possède aujourd’hui. Moriah adopte aussi le style de son amie, mais avec un accessoire bien plus artificiel. C’est la première fois que je me fais baiser par un travesti d’un côté et par une nana de l’autre. La chaleur de leur sang décuple mon plaisir.

Vendredi 17 décembre
Je vais faire un tour au Fighting Spirit, une salle de boxe de notre domaine. Le club est fréquenté uniquement par des hommes. Le début de soirée est un peu délicat car je brise le nez de mon adversaire en jaugeant mal ma puissance. Mais cela à un avantage ; tous ces mecs qui me jugeaient comme une petite nana frêle et impuissante me regardent d’un autre œil désormais. Je fais quelques autres combats dans la soirée et mes adversaires y vont franchement. Moi je dois faire attention à me maîtriser. C’est un bon entraînement finalement.

Samedi 18 décembre
Chez Jessie, je tombe sur la facture d’assurance de sa corvette. C’est un vrai gouffre à fric son engin motorisé. Lors du dîner j’insinue qu’il va falloir faire quelques économies. Mais elle n’est pas dupe et ne tombe pas vraiment dans mon piège mal ficelé. Du coup j’en profite pour discuter des tarifs de l’immobilier dans le secteur et de mon projet d’investir dans une boîte de nuit et quelques autres structures.

Dimanche 19 décembre
On est dimanche. Je n’ai même pas essayé de sortir du coup. Je fouine sur le net à la recherche d’informations sur les personnalités importantes de la ville. Mais ça m’ennuie très vite. Du coup j’ai dû passer presque toute la nuit sur des jeux online. Je me suis même faite traiter de no-life. Un pléonasme pour une vampire. Non ?

Lundi 20 décembre
Un ancien militaire fait les gros titres des journaux. Il a tué trois types lors d’une bagarre dans un bar. D’après la presse, l’alcool et les stupéfiants sont responsables de ce dérapage. D’autant plus que le militaire souffrait de troubles du comportement post-traumatiques. Mais le frère d’une des victimes jette le trouble sur cette affaire. Il dévoile que son frangin était un des grands espoirs du freefight. La puissance du tueur semble donc anormale.

Mardi 21 décembre
Je rentre d’un jogging dans les rues de la ville. Sur mon répondeur un message de Liam Sisko qui me demande de venir le voir au Chamerock. Les chimistes distribuant l’Angeltear seraient revenus à Eugène. Mais j’ai déjà un plan pour ma soirée. Du coup Liam attendra avant de me faire ses révélations.

Je rejoins Moriah et Cynthia au Spot, une petite salle de concerts à la périphérie de la ville. La musique est plutôt bien. Elles jouent toutes les deux dans un groupe de rock énergique. Moriah est guitariste et Cynthia est au chant. Sûrement les deux meilleurs éléments du groupe avec le batteur. Le deuxième guitariste n’est jamais calé avec les autres et le bassiste semble comme endormi sur la scène. C’est dommage car ces deux là nuisent grandement à la qualité du spectacle.

Après près d’une heure de concert je rejoins Moriah et Cynthia dans leur loge. J’ai amené quelques bières. Quand j’arrive dans la pièce, Cynthia est en train de se disputer avec le guitariste. La discussion se stoppe net au moment où j’entre. Cynthia vient alors vers moi et m’attrape par la taille. Elle invite Moriah à nous suivre d’un signe de tête. Nous quittons la loge. Je jette un œil derrière moi pour vérifier l’effet de bombe qu’a jeté ma venue. Les fans girls présentent dans la loge peinent pour retrouver l’attention des trois instrumentistes. Le reste de la soirée est tout aussi rock, avec baise dans la voiture, dans l’entrée de l’appartement et sur le bord du lit.

Mercredi 22 décembre
Je vais au Chamerock pour savoir ce que Liam possède comme nouvelles informations sur l’Angeltear. Il me dit que les chimistes sont revenus en ville pour distribuer leur merde. Cette fois Liam a été malin et il n’en a pas pris. Cependant il sait que les Hell Angels ont pris un sacré stock et vont se charger de la distribuer. Liam m’indique où se trouve le garage qui sert de QG aux Hells.

Je téléphone à Emile pour l’informer du problème des Hells et je file voir ces criminels motards. Sur place je gare mon vélo entre les grosses bécanes. J’observe un peu les lieux. Il y a un garage, un grand parking, une casse et un bar-taverne… tout pour faire plaisir à des gros costauds sans cerveau.

J’entre dans le bar, le Sons of Metal. Original… Je repère assez facilement les Hells présents dans la pièce. Ils portent tous un gilet de cuir noir décoré de nombreux badges. Quelques ouvriers et bimbos de mauvais goût sont présents. Très vite un des motards vient m’offrir une bière. Il s’appelle Gus. C’est marqué sur sa veste d’ailleurs. Je discute un peu avec lui, mais ce n’est que pour mieux observer les alentours. Il n’en remarque rien. Pour ma part, il y a juste ce gars, avec une grosse moustache, le crâne rasé avec des tatouages de flammes dans le cou, qui m’intrigue. Je n’arrive pas à lire son aura.

Grâce à mes talents de Domination, je persuade Gus de m’emmener à l’étage du bar, là où je suppose fortement qu’il y a le QG des Hells. Il me fait passer par la casse pour se faire. Malheureusement, au moment où je gravie l’escalier de derrière pour atteindre l’étage, une voix résonne derrière moi. C’est le moustachu.

Gus est paralysé de peur, il ne sait pas trop bien où se mettre. Pour ma part il pourrait être dangereux d’aller à la confrontation. Je vais donc quitter les lieux. En descendant les escaliers, j’évoque une « pluie de larmes d’ange » à propos du temps dehors. John Q, le boss des Hells, réplique par un énigmatique « les larmes pleuvent sur le monde des hommes ». On repasse par le bar. Là la bimbo avec laquelle il trainait lors de la soirée me prend en photo à ses côtés. Je retourne à mon vélo. John Q. me lance « le moteur est beau » en guise d’adieu. Je sourie et je m’en vais en direction de l’appartement de Jessie.

Je retrouve Emile chez Jessie. Il a obtenu des infos sur les Hells et sur John Q. grâce à un contact dans la police. Le leader des Hells n’a fait que cinq ans de tôle, et encore, même pas pour un délit lié aux activités illégales de son club de motards. Les Hells auraient deux principaux ennemis en ville : la mara salvatrusha (un gang latino très violent) et les Sisko. Pas étonnant que Liam m’ait balancé l’info sur l’Angeltear.

Jeudi 23 décembre
Emile et moi retournons chez les Hells. On discute un peu avec John Q. sous les regards haineux que Gus porte à mon attention. Pauvre gars… John ne cesse de rabâcher un « vivre et laisser vivre » qui me laisse dubitative. Je lui propose de dissimuler les effets « de bord » de l’Angeltear, comme il se plait à les appeler, en échange d’une compensation financière. Il nous dit qu’il va y réfléchir mais j’ai des doutes sur le sujet. Il va falloir se méfier de ce sale type, d’autant plus qu’il sait que nous sommes des vampires.

Vendredi 24 décembre
Je vais me détendre à la soirée de Noël organisée au Skinner. L’ambiance est agréable mais manque un peu de ferveur. Il faut dire que les clients, pour un vendredi soir, ne sont pas très nombreux, fête de Noël oblige. En plus Emile veille à ce que je ne transforme pas la soirée pour l’accommoder à mes goûts. Du coup je quitte les lieux assez vite en compagnie de deux charmants mâles. En plus personne ne pourra me reprocher de ne pas être dans le ton. Des boules et des bûches c’est bien dans l’esprit de Noël.

Samedi 25 décembre
L’Angeltear circule beaucoup sur Eugènes. Les effets indésirables de la drogue font de moins en moins les gros titres dans la presse. Il y a même un étudiant qui est passé pour un héros grâce à cela. Il a empêché une nana un peu bourrée de se faire écraser en faisant preuve d’une rapidité surhumaine. Le problème c’est qu’une vidéo de son exploit circule sur le net. Heureusement la qualité ne rend pas bien compte de l’étrangeté de la situation. Mais il en faudra peu pour que l’Angeltear attire les curieux sur le monde des vampires.

Dimanche 26 décembre
Je m’apprêtais à ne rien faire de bien dynamique de la soirée, comme chaque dimanche, mais quelqu’un frappe à la porte de l’appartement. C’est Sidney et une bande de potes à elle. Comme personne ne sait trop quoi faire, je file chez le gérant du Laser Quest et je lui emprunte les clés, ainsi que le code de l’alarme. Il n’a pas résisté très longtemps à mon charme vampirique.

Après cela toute la petite bande file à la salle de jeux en question. On s’éclate bien. Mes mouvements d’une rapidité surhumaine m’aident à triompher sur mes adversaires. En plus, grâce à l’éclairage spécifique des lieux, ma célérité passe inaperçue. Je profite de quelques passages dans l’ombre pour tripoter Sidney et les trois filles de la bande. Deux ont trouvé cela amusant, la troisième l’a mal pris. Du coup c’est la seule que je n’ai pas invité pour se retrouver à une soirée jeudi prochain. Les mecs de la bande n’avaient pas grand-chose de séduisant, du coup je compte finir ma soirée avec Sidney dans sa chambre étudiante. Mais elle est trop crevée… du coup encore un dimanche sans sexe.

Lundi 27 décembre
Je fais un tour du domaine à vélo. Sidney a voulu m’accompagner quand je lui ai annoncé le plan de ma soirée au téléphone. Mais, à peine une heure après le début de mon petit tour, je la lâche car elle est à bout de souffle. Je lui file les clés de mon appartement du moment et je continue mon circuit à une allure qui me convient bien mieux.

La soirée s’annonçait tranquille et sans surprise, jusqu’à ce que, au milieu d’un espace vert, perdue loin de tout, je croise une nymphette abattue. Elle est assise sur un banc, l’air pensif et les mains sales. Elle est super jolie et un vieux vélo traîne dans l’herbe quelques mètres plus loin. Je descends de mon VTT, je m’installe sur le banc et je commence à discuter avec elle. Elle s’appelle Noémie. Elle vient de se faire larguer par son petit copain sur lequel elle flashait depuis longtemps, mais le premier soir avec lui a été une catastrophe. Elle ne me donne pas trop de détails mais son nouveau et ex copain semble s’être montré exécrable. Le vélo est à celui-ci. Elle l’a volé pour se barrer pour la soirée, mais la chaîne de la vieille machine a cédé.

Je reste avec elle un bon moment. Je lui raconte quelques anecdotes sur des ex peu recommandables. Elle retrouve un peu le sourire. Je la serre contre moi pour éviter qu’elle n’ait trop froid. Dans ses yeux je peux lire que je suis très loin de la laisser indifférente. Je sens même une pointe de désir encore timide. Il faut dire que mon charme vampirique est très efficace sur les êtres que je désire moi-même et encore plus sur les personnes sensibles. Et Noémie fait partie de ces deux catégories.

Cependant j’ai envie que se soit Noémie qui vienne vers moi. Du coup je n’irai pas plus loin ce soir. Je lui fais quelques compliments qui trahissent légèrement mes envies vis-à-vis d’elle. Je sors mes rollers de mon sac à dos et je lui prête mon vélo pour qu’elle puisse rentrer chez elle. Elle semble inquiète de ce prêt si surprenant. Mais je lui fais comprendre que cela sera une occasion de nous revoir. Cela semble lui convenir.

Un peu plus tard je retrouve Sidney à l’appartement. On joue un peu à la console avant de s’adonner à un peu de sport dans le plumard. « Sport » pour lequel Sidney est bien plus endurante que pour le vélo. Je suis déjà en train de m’imaginer avec Sidney et Noémie dans mon lit. Rien que l’idée est très excitante je dois dire.

Mardi 28 décembre
J’ai déjà exprimé mon envie de créer un lieu de fêtes sur la ville à l’adresse d’Emile. Les fonds n’ont pas encore été débloqués, mais je pense que ce n’est qu’une question de quelques jours désormais. Bientôt je disposerai de ma boîte de nuit personnelle. Depuis ma rencontre d’hier, et bien que j’y pensais déjà à l’annonce de la Reine du Pacifique de rester sur Eugène, une idée à germer dans ma tête. Une idée qui me permettra d’enflammer les cœurs, de frapper les esprits et d’attirer plein de monde à moi.

Mon idée est assez simple dans sa forme, mais me demandera pas mal d’énergie et de temps pour qu’elle soit pleinement efficace. Elle consiste à créer un troupeau, comme aime le dire les autres vampires, bien que je préfère le mot bande ou équipe, voir harem, composé de jolies nanas. Elles seront mes Blue Girls. Elles seront mes amantes, mes partenaires de fêtes, mes compagnes de jeux, mon image de marque, à la fois choquantes et attirantes.

Mais je dois trouver des jeunes femmes qui conviendront à mes goûts. Pas question que les Blue Girls soient de vulgaires bimbo sans cervelle. Je souhaite attirer à moi de superbes créatures dynamiques, intelligentes, sportives et exhibitionnistes, des nanas avec lesquelles j’aurai plaisir à être, des artistes, des fêtardes… Pas besoin qu’elles disposent de toutes ces qualités dès le départ, de toute façon je travaillerai tout cela avec elles. Il faut juste qu’une candidate m’attire, que j’ai envie de la faire briller aux yeux des autres pour, qu’ensuite, son prestige revienne sur moi. Les Blue Girls ne seront pas de vulgaires jouets comme bon nombre des mes partenaires sexuels, mais bien des amantes comblées qui éprouveront de la passion à mon égard.

Au départ, il faudra que je choisisse quelques filles pour être mes Blue Girls. Je pense que Sidney, Moriah et Noémie seront les premières candidates. Mais, par la suite, je veux que les jeunes femmes d’Eugène fantasment sur l’idée de devenir des Blue Girls. Je veux que cela soit un privilège convoité d’être une Blue Girl. Et cela le sera. Ce n’est pas du bluff. Les Blue Girls bénéficieront de logements, d’aides financières sur leurs projets, d’un accès gratuit aux fêtes, concerts et autres soirées que j’organiserai ou auxquels je serai invitée, et surtout, avantage le plus important de tous, d’une place dans mon lit et dans mon cœur. Car bien que je sois morte d’un point de vue objectif, mon cœur n’est pas froid comme le marbre. Le mien est chaud comme le sang, bouillonnant de désirs et d’envies comme le corps de mes partenaires sexuels.

Mercredi 29 décembre
Je retourne du côté du skatepark pour faire du roller. Une quinzaine de minutes après mon arrivée je vois une dizaine de jeune gens arriver. Ce sont les mêmes que la dernière fois. Deux d’entre eux s’avancent vers moi. Ils ont l’air gêné, voir même intimidé. Il me demande si je suis bien Nina Blue. Je remarque que l’un d’eux à un magasine de surf à la main. Le numéro qu’il tient possède quelques photos de moi sur la plage de LA. Je sourie. Ma dernière prestation a dû les impressionner et après m’avoir pris pour une fan girl, ils ont sûrement réalisé que j’étais bien la surfeuse connue qu’ils croyaient. Je signe donc des autographes et racontent mes histoires de sportives.

La soirée est super. Les jeunes ont ramené une chaîne-hifi pour passer de la musique. Il me lance des défis, que je réalise sans soucis devant leurs yeux ébahis. Quelques uns d’entre eux ne s’intéressent pas qu’à mes acrobaties. Je vois que leurs yeux s’arrêtent parfois sur mes fesses ou ma poitrine. Quand j’arrive à m’en apercevoir, je les regarde d’un air suspicieux. Cela a pour effet de les faire rougir. C’est amusant. En même temps je ne vais pas me fâcher que des ados fantasment timidement sur moi. Il y à trois dizaines d’années, quand j’avais quinze ou seize ans, j’étais comme eux.

A la fin de la soirée, avant de les quitter, je leurs propose d’organiser une compétition nocturne de skate et de roller un de ces jours. Ils semblent épatés mais enchantés par une telle proposition. Je sens qu’avec leur concours, il va être aisé de rassembler du monde. Le tout ça va être de trouver la thune pour organiser un truc qui pète un peu.

Jeudi 30 décembre
Ce soir il y a une soirée mousse au Toucan, une boîte de nuit d’Eugène. Ce n’est pas un lieu où je serai allée de moi-même. Trop commun et sans originalité. Mais c’est Noémie, la jolie blondinette à qui j’ai prêté mon VTT, qui m’a invitée. Du coup je n’ai pas pu refuser. La musique n’est pas super. Les trucs habituels qu’on passe dans les boîtes de nuit en gros. L’ambiance n’est pas très survoltée et le DJ passe la soirée à faire des annonces stupides. En plus la mousse, parfumée avec un goût de fraise, est collante. On quitte la boîte à peine une heure après y être rentrer.

Je retourne à l’appartement avec Noémie. Elle a passé toute la soirée à danser avec moi et à me regarder avec une lueur de désir dans le regard. Je suis plutôt satisfaite de cette sortie en boîte finalement. Je file dans la salle de bains pour me débarrasser des restes de mousse alors que Noémie s’installe sur le canapé. Quelques instants plus tard, bien que je n’aurais jamais cru qu’elle fasse preuve d’une telle intrépidité, Noémie toque à la porte de la douche. J’ouvre et elle me demande en rougissant si elle peut se nettoyer elle aussi. Une minute plus tard elle est sous la douche avec moi. Je savonne son corps et parcours avec plaisir ses belles formes. Ce moment érotique est bienvenu dans une soirée qui commençait plutôt d’une manière fort banale.

Après la douche je m’installe sur le canapé en compagnie de Noémie. Elle me semble plus intimidée à côté de moi en sous-vêtements que tout à l’heure entièrement nue contre moi. Je crois qu’elle vient de réaliser que ça va aller plus loin entre nous, mais elle ne sait pas trop comment s’y prendre. Du coup je prends un peu les devants. Je l’embrasse sur la bouche, je descends le long de son corps en la couvrant de baisers, j’arrive entre ses jambes, je lui sourie et je retire sa petite culotte. Ensuite je lui offre le cuni le plus délicieux de sa vie, puis elle me fait son premier, un peu hésitant mais charmant.

Alors que je m’envoies en l’air avec Noémie, la porte de l’appartement s’ouvre. Sidney et deux de ses copines entrent et se figent quelques pas après l’entrée. Je me remémore leurs visages. C’est les copines de Sidney avec lesquelles j’ai été faire un Laser Quest la semaine dernière. Putain, j’avais complètement oublié les avoir invitées. Les deux nanas prétextent devoir repartir et quittent l’appartement assez rapidement. Sidney s’installe dans le fauteuil en face du canapé. Noémie, ivre de plaisir, n’a rien remarqué de toute cette petite scène.

Un peu plus tard, Noémie découvre que nous ne sommes plus seulement que toutes les deux. Elle s’interrompt pour regarder Sidney. Celle-ci est toujours installée dans le fauteuil, elle a une main à l’intérieur de son jean et se caresse depuis plusieurs minutes en nous regardant baiser, moi et Noémie. Cette dernière reste un peu stupéfaite devant la situation, puis elle me jette un regard interrogateur. Je fais les présentations, puis je lui sourie et je hausse les épaules pour lui signifier de ne pas s’en préoccuper. Je recommence à baiser avec Noémie et Sidney reprend sa masturbation en nous matant. Mes deux amantes s’envoient quelques regards énigmatiques, mais je n’ai pas l’esprit à me focaliser sur une éventuelle jalousie. Même si leur rencontre est, je dois l’avouer, plutôt percutante.

Vendredi 31 décembre
Chaque année, c’est ma petite tradition personnelle, le réveillon de la nouvelle année doit être remplit de plans cul. J’ai donc refusé les invitations de Moriah, Noémie et Sidney, qui, toutes trois, sont loin d’être un vulgaire plan fesse sans lendemain et sans importance. C’est donc seule que je commence la soirée. Mais cela ne va pas durer.

Je commence par un gars qui attend sa petite amie dans sa voiture, puis celle-ci quand elle me surprend en train de faire une gâterie à son mec. Je m’envoies ensuite un jeune homme qui s’est fait refuser l’entrée d’une boîte de nuit, avant de me faire sauter par deux autres dans cette même boîte, à l’intérieur d’un petit salon privé. Je vais ensuite à une autre discothèque. L’ambiance commence à être survoltée. Je baise avec le DJ, dans son petit box. Du coup la même musique passe trois fois de suite. Sans trop bouger, je vais asticoter les deux gogo danseuses qui animent la soirée, avant de me les envoyer toutes les deux dans leur loge …

Je bois du sang à chacune de mes victimes sexuelles de la soirée. J’use et j’abuse de mes pouvoirs pour obtenir ce que je désire. Ici pas de séduction, pas de drague ; je prends et je ne donne pas grand-chose. Je laisse parler la Bête. Pas sa fureur, mais sa soif de chair et de sang chaud. Il n’y a pas de place pour le cœur quand la Bête prend le dessus. Juste des proies, consommées et jetées l’instant d’après. Cette débauche n’est pas jouissive, elle est juste libératrice.

La Bête hurlait, elle est rassasiée.

mercredi 8 décembre 2010

Prison d’ambre

Feulard Prime Percegel

Après le combat, je fouille la grande pièce à la recherche de toutes mes affaires, disséminées un peu partout. J’ai une furieuse envie d’un bon bain ; ces odeurs qui trainent sur ma peau sont loin de m’être agréable. Par chance, Güntharion déniche une salle avec des bassins d’eau chauffés par des pierres élémentaires. Un vrai soulagement.

Melvin, de son côté, a trouvé le cadavre du dragon dont l’endroit où nous sommes était le repaire. Il semble que la créature ait été sacrifiée lors d’un rituel magique. Rituel destiné, très probablement, à ouvrir un portail aux démons que nous avons rencontrés. Pas loin du lieu du sacrifice notre magicien a repéré une lourde porte d’airain fermée.

Après une brève heure de repos, nous nous dirigeons tous vers la salle du feu dragon noir. Güntharion commence à examiner la porte d’airain afin de trouver un moyen de l’ouvrir. Cependant un geyser d’acide le touche au moment où il s’en approche. Je me précipite pour le tirer hors du piège et l’aide à se débarrasser de la substance corrosive avec de l’eau. Güntharion se remet debout très vite et inspecte le sol près de la porte. Il trouve des dalles à pression qui doivent provoquer les jets d’acide. Mais notre saboteur n’est pas très en forme. Il propose d’effectuer ce travail demain, après une bonne nuit de repos.

Clos Prime Percegel

La nuit de sommeil a été bonne, très bonne même. Je me réveille avec l’envie vengeresse de courir le plus vite possible à la poursuite de ces maudits démons, et de leurs faire payer cette odieuse privation de liberté dont ils ont usé sur mes compagnons et moi.

Nous retournons vers la grande porte de la tanière du dragon noir. Güntharion neutralise les dalles à pression au sol, puis je grimpe avec lui sur la porte pour activer le mécanisme d’ouverture situé en haut. Nous avons déduit cela des marques de griffures qui s’y trouvent. Après avoir pressé simultanément sur deux mécanismes, la lourde porte d’airain coulisse sans difficulté. Elle s’ouvre sur une grande salle circulaire couverte de plaques de métal. En face, une autre porte. Mais celle-ci est bloquée par un gros bloc d’ambre.

Nous sommes bloqués par un morceau d’ambre géant. A l’intérieur de celui-ci on peut voir une forme sombre. Une plaque de bronze est incrustée dans le bloc minéral, une sorte de fermeture. Je me décide à retirer la plaque comme personne ne veut le faire. A peine ai-je retiré le morceau métallique que l’ambre se fendille. Nous reculons tous. Un déclic retentit. On dirait que la porte, coincée derrière l’ambre jusqu’alors, vient de s’ouvrir.

Devant nous, à la place d’un morceau de minéral jaune, transformé à l’état de petits graviers, se trouve une créature étrange. Un truc avec de grosses cornes sur le long du visage, une queue écailleuse qui fouette l’air derrière elle, un costume aux couleurs criardes et un carquois… avec des archets de violon. Un tieffelin. Une sorte de demi-démon… Reste à savoir si il est avec les autres tordus de la veille.

Le tieffelin dit s’appeler Ilam. Ce qui fait partir Güntharion sur son copain Silam… Moi je préfère garder un œil sur le demi-démon, on ne sait jamais. Il nous informe, non sans crainte, que derrière la porte devant laquelle il était enfermé, se trouve une créature dangereuse : le Roi Déchu. De toute façon nous devons aller explorer les lieux pour trouver un moyen de quitter l’île, Roi Déchu ou non. Je m’avance donc pour ouvrir la porte tandis que le demi-démon se planque derrière notre groupe. A-t-il vraiment raison de craindre à ce point le Roi Déchu ?

La chute du Roi Déchu

Clos Prime Percegel

Nous nous retrouvons dans une immense pièce circulaire. Un véritable trésor est amassé un peu partout, mais, au centre, une gigantesque créature dotée d’une grande queue de serpent et d’un corps d’homme à quatre bras se redresse doucement. Dans des alcôves, situées sur le pourtour de la salle, des statues de verre frissonnent. Le combat s’annonce inévitable et rude.

Alors que je m’apprête à lancer une invocation sur la grande créature serpentiforme, une saloperie de son hyper aigu me perce les tympans. C’est le demi-démon qui vient de jouer un air de violon… enfin un air. Cependant la note résonne dans ma tête et semble me donner une vision plus pointue des défenses de nos ennemis. Cette sensation s’amplifiera à chaque coup porté par mes compagnons.

Le combat s’engage avec violence. La créature dégaine deux gros sabres, des serpents apparaissent sur Güntharion, le nain se jette sur le Roi Déchu, les sorts partent de tous sens. Les statues lancent quelques assauts mentaux et des vagues de force sur les personnes proches, mais elles ne se meuvent pas. Je reçois un immense coup de la créature qui me met à terre. Heureusement un petit air épique me remet sur pieds presque aussitôt. Le Roi Déchu tombe juste après, transpercé en plein torse par un archet.

Après le combat, nous commençons à fouiller la salle à la recherche de biens utiles et surtout d’un moyen de quitter l’île, ou du moins de se construire une embarcation pour s’en aller d’ici. Par chance, dans le trésor du feu dragon noir, se trouve un bateau-plume. Cet objet se présente sous la forme d’une simple plume qui se transforme en embarcation en forme de cygne quand il est activé. Nous trouvons quelques autres objets magiques bien utiles et pas mal de richesses, principalement sous forme d’objets d’arts. Il doit y en avoir pour plusieurs milliers de pièces d’or. Nous amassons ces précieux objets dans nos sacs sans fond.

Branle Seconde Percegel

Nous revenons au village de pêcheurs. Ilam, avant de reprendre la route de son côté, nous informe que le rituel opéré pour l’ouverture du portail devait sûrement être le paiement d’un pacte démoniaque. Il semble que Valbs soit une grande opportuniste.

Dans la journée nous reprenons la route.

Sur les traces de Valbs

Jourdieu Tierce Percegel

Nous arrivons à Lunemontante après avoir quitté la route de planches dans la matinée. La nuit est en train de tomber doucement sur la ville. Celle-ci s’étend sur une longue crique et les collines avoisinantes. Les habitations sont toutes en bois avec des toits de palmes taillées en formes d’écailles de poissons. De belles sculptures ornent l’entrée des maisons. Cependant, alors que la ville devrait être un peu animée, pas une seule personne ne traîne dans les rues.

Nous marchons dans les rues de la ville. Nous rencontrons un groupe de miliciens. Ils nous préviennent que les rues sont dangereuses et qu’il vaudrait mieux aller se réfugier à l’auberge. Güntharion commence à les interroger sur les démons que nous pourchassons. Il fait la description de Valbs… et cette description semble parler aux gardes. Ces derniers nous emmènent vers la demeure du souverain.

La demeure du souverain est constitué d’un ensemble de trois belles bâtisses aux couleurs locales. Devant les portes se trouvent quelques gardes, mais bien peu pour une ville de cette importance. L’un des gardes semble sévèrement blessé. Nous sommes conduits jusqu’à un grand bureau. Là, nous rencontrons une jeune femme, la souveraine, que Güntharion commence presque aussitôt à dragouiller. Je lui lance un petit regard en prenant un faux air de reproche… mais il ne l’a pas pris comme une plaisanterie. Faut que j’arrête de faire mine d’être jalouse, il y croit à chaque fois.

Talwyn Cordel, la souveraine, nous explique qu’il y a des troubles en ville à cause d’une étrangère, repartie depuis peu de Lunemontante. L’un des deux conseillers présents dans la pièce, nous fait une description de la jeune femme en question. C’est bien Valbs, la saloperie que nous traquons depuis un bon moment maintenant. Talwyn nous raconte que son père et son frère ont été assassinés il y a quatre jours. Des objets ont été volés dans la salle des reliques, sans que, pour l’instant, les administrateurs du trésor ne soient capables de dire ce qui a disparu.

De plus, pendant son séjour, Valbs a couché avec des marins. Depuis son départ, il y a trois jours, les matelots sont tombés gravement malades. Comme si cela ne suffisait pas, son départ conïncide avec des meurtres qui sont perpétrés. Une maisonnée entière est décimée chaque nuit. Cette femme est vraiment un poison ambulant, il va être urgent de mettre fin à son sillage de mort et de souffrance.

Talwyn fait sortir les miliciens qui nous ont accompagnés. Elle veut nous confie ensuite une information confidentielle, celle que le médaillon de son frère a été retrouvé sur le lieu des derniers meurtres. Aurait-il été ramené à la vie pour commettre cette atrocité ? D’ailleurs, dans la soirée d’hier, dix gardes ont été assassinés par les meurtriers sur lesquels ils sont tombés par hasard. Un des gardes a survécu et il a raconté que les assassins ressemblaient à des marins décharnés. La piste de morts-vivants se confirment peu à peu.

Nuit agitée à Lunemontante

Jourdieu Tierce Percegel

La souveraine nous fait conduire jusqu’à une des belles auberges de la ville. Celle même où Valbs est passée. Du coup, pour la première fois, nous pouvons obtenir une description assez précise de cette meurtrière. Elle a les cheveux noirs, de longs ongles sombres comme l’ébène qui produisent un son métallique envoûtant. Elle s’est présentée sous le nom d’Elyria. Nous connaissons enfin son nom, ou du moins celui qu’elle utilise.

Cependant, après plusieurs semaines sur les routes, nous avons enfin un peu de temps pour nous relaxer. Un tout petit peu de temps car les autres veulent courir au plus vite à la chasse aux meurtriers. Nous avons donc juste trois heures devant nous, les meurtres ayant toujours eu lieu après minuit. J’en profite pour prendre un bon bain et m’offrir une bonne partie de jambes en l’air avec Güntharion, après avoir consommé quelques drogues aphrodisiaques. Avec nos aventures, les célébrations de jourdieu tournent court. Mais bon, au moins, la vie d’aventurière est loin d’être répétitive et ennuyeuse.

Vers minuit, nous sortons dans les rues de la ville pour patrouiller. Tout est calme, jusqu’à ce que, sur les coups de deux heures du matin, une cloche d’alarme retentisse à l’autre bout de la cité. Nous cavalons dans la direction du son. Mais nous arrivons trop tard. Sur place deux miliciens ont déjà été assassinés.

Je repère des traces au sol. Elles proviennent des collines proche de Lunemontante et vont vers le cœur de la ville. Je détecte trois ou quatre créatures différentes. Melvin, grâce à ses capacités à détecter et analyser les flux magique, est certain que nous sommes sur la piste de démons, et plus particulièrement de morts-vivants. Selon Melvin, des âmes de démons se seraient réfugiés dans des corps humains au moment où l’âme créée une brève brèche dans l’Ostréther. A quel point Elyria est liée à cette aberration ? Melvin suit les émanations magiques et il m’aide à suivre la piste ainsi.

Tout d’un coup, un cri perce la nuit. Nous nous approchons d’une grande baraque. Güntharion et moi allons prendre la porte de derrière, les autres s’infiltrent de l’autre côté. En entrant je repère deux immenses types avec des machettes dans les mains. Leurs aspects de pirates sont bizarres, comme si une image se superposait à celle véritable de leurs corps décharnés. Aux pieds de ses créatures le corps d’un jeune garçon. Une gamine effrayée se tient debout dans un coin de la pièce. De l’autre côté du bâtiment, Melvin et Kaiur combattent une autre créature à l’apparence de pirate et un soldat en armure, probablement le frangin de la souveraine.

Les démons finissent par tomber. Une odeur poivrée envahie l’air pendant quelques instants. Les images qui se superposaient aux véritables formes des corps disparaissent. Le calme revient peu à peu. Des habitants nous regardent sortir de la maison avec de grands yeux affolés. La souveraine vient très vite s’enquérir de la situation et apaiser les craintes de ses citoyens. Nous lui proposons de rester un peu, histoire de vérifier que cette sombre affaire est bien terminée.

Feulard Tierce Percegel

Après une bonne nuit de sommeil, nous allons voir le Premier Mage de la ville. Il nous détaille ce qui manque dans la salle du trésor du souverain. Il s’agit d’une immense perle de nacre d’un coquillage géant, un objet non magique mais unique dans son genre. Un collier d’origine démoniaque manque aussi. Cependant les capacités de cet objet ne sont pas connues.

Clos Seconde Percegel

Une petite cérémonie est organisée pour nous remercier de notre intervention pour stopper la vague de meurtres en ville. La ville sera plus tranquille désormais, même si l’actuelle souveraine va devoir batailler pour garder sa place face aux riches et influentes familles qui prendraient bien sa place. Mais le temps joue contre nous et notre priorité et de retrouver Elyria au plus vite. Les habitants nous offre un beau collier de perles à chacun. Nous repartons dans la journée.

lundi 6 décembre 2010

Héritage vampirique

Novembre 2010
Samedi 27

Le soir venu je file à la propriété occupée par la goule de Meulloney… enfin anciennement la goule de Meulloney. Elle est désormais liée à moi. Je ne sais pas trop comment elle prend sa nouvelle situation, mais je serai bientôt fixée sur le sujet.

JESSIE MAGUIRE : Jessie est l’ancienne goule de Meulloney. Désormais cette goule m’est liée. C’est une belle femme qui possède un diplôme d’avocate.

Quand j’arrive, Emile me dit que la goule dort encore. Je vais dans sa chambre. Le vieux soldat est sur mes pas, sûrement qu’il est pressé d’en savoir un peu plus sur ce qui est arrivé à Meulloney. Dans la chambre, je trouve la goule assise sur le lit. Elle me regarde avec peur et révérence. Elle se lève, s’incline et m’appelle « maîtresse »… J’aime bien ce titre mais ça fait un peu trop SM. Il faudra que je lui dise que Nina suffit.

Ma goule s’appelle Jessie Maguire. Emile et moi l’interrogeons sur Meulloney. Il semblerait qu’il n’avait pas vraiment d’ennemis, des inimitiés au pire. Mais l’affaire des pilules rouges, l’Angeltear, a beaucoup occupé Meulloney ces derniers temps. Un des premiers cas remarqués s’est déclenché au Skinner. Le type atteint voyait des couleurs sur les gens et sentait leurs esprits, comme si il avait le don d’Auspex. Il possédait une force et une rapidité hors du commun… pour un humain. Un autre cas a manifesté des talents pour la Domination. Mais, le plus étrange, c’est que plusieurs consommateurs de cette drogue n’ont subit aucun effet secondaire majeur. Juste ce que l’on ressent à prendre de l’extasie.

Emile téléphone à la Reine pour la tenir informée de nos dernières découvertes. Il lui annonce la mort de Meulloney et de Torv.

Pendant qu’Emile est au téléphone, j’interroge Jessie sur le travail qu’elle effectuait auprès de Meulloney. Elle me confie avoir été à son service pendant un peu plus de cinquante ans. Elle gérait sa vie quotidienne, ses déplacements et ses besoins matériels. Elle était aussi sa conseillère sur certaines affaires et effectuait de la recherche d’informations pour lui. Elle semble bien connaître les administrations, ceci est renforcé par sa formation d’avocate, qu’elle réactualise tous les quinze ans. Jessie sera certainement très utile à mes activités… enfin ça dépend combien de temps on va rester dans ce bled paumé.

Emile en a terminé avec son rapport à la Reine. Nous allons retourner voir les frères Sisko, seule piste qui nous reste pour découvrir l’assassin de Meulloney. Jessie possède une superbe corvette noire. Je lui demande les clés. Elle me les donne, mais je sens un peu de réticence dans son geste. Cette corvette est son petit bijou. J’en prendrai soin, c’est juste pour frimer un peu, je suis pas super fan des bagnoles en fait.

Alors que nous quittons la maison, je pose à Jessie une question super importante. Je lui demande si le sexe entre nanas lui plait. Elle ne répond pas trop. Tant pis… je suis sûre qu’elle craquera sur moi. Emile et moi montons dans la corvette, une petite merveille pour les fans de belles voitures, et nous filons vers le Chamerock. Je manque de talent pour le pilotage pour que la conduite soit fun.

Au Chamerock, le barman nous sert deux vraies bières. Le regard noir d’Emile y est sûrement pour quelque chose. Les frères Sisko sont absents. Au moins j’apprend que le plus vieux s’appelle Liam et l’autre porte le nom de Shun. Je file mon numéro au barman pour que Liam me contacte le plus vite possible, puis je lui demande dans quel endroit on peut s’éclater un samedi soir. Il me conseille la Dame Jeanne.

Dame Jeanne : Salle de concerts installée dans un ancien entrepôt frigorifique. Des groupes de punk et de rock y jouent souvent, ainsi que beaucoup de groupes locaux. Les marginaux et originaux d’Eugène y sont nombreux.

Je suis au volant de la belle corvette. Nous nous dirigeons vers la Dame Jeanne quand le téléphone d’Emile sonne. C’est Hélèna Cole. Elle désigne Emile comme Baron provisoire d’Eugène. Quelle horreur ! Une ville déjà si paumée avec un type aussi froid à sa tête… aie. Mais le pire, aussitôt a-t-il raccroché, qu’Emile me désigne comme son bras droit. Les emmerdes débutent. Va falloir créer de l’animation sinon je vais m’endormir d’ennui.

Au moins, à la Dame Jeanne, l’ambiance est bonne. Les groupes qui passent sont toniques et originaux. Des punks, des gothiques et tout un tas de personnes un peu hors des normes trainent ici. Je trouve cet endroit vraiment cool. Je me dis que ça pourrait être cool de monter un groupe. Je me verrai bien chanteuse.

Vers deux heures du matin, alors que nous sortons de la Dame Jeanne, je reçois un coup de téléphone de Liam Sisko. Il me donne rendez-vous au Chamerock, demain, à 19h. Un peu plus tard, vers trois heure du matin, c’est au tour d’Emile d’avoir un coup de téléphone. Un certain Harwey Ringwall nous attend au Continental, un des cinq étoiles de la ville.

HARVEY RINGWALL : Harvey est une des goules d’Hélèna Cole. Cet homme assez âgé est chargé des affaires de successions vampiriques, en autres choses.

Nous arrivons au Continental. A la réception de l’hôtel un vieux bonhomme nous attend avec ses bagages. Il s’agit d’Harvey. Il nous amène dans sa suite. Là-bas il nous présente la liste des réseaux de Meulloney, ainsi que ses biens matériels et immobiliers. Il commence à gérer avec Emile la succession des affaires de l’ancien Baron. Harvey insinue que nous serons coincés à Eugène au moins pendant un an, le temps de voir si Emile a l’étoffe d’un Baron. Un an ! Il va falloir que cette ville bouge… vraiment.

Harvey commence la description du domaine de Meulloney et, désormais, celui d’Emile. Il s’agit autant d’influences diverses, que de propriétés. En voici la liste :

( Influence : 2 – Prestige 1 – Prospérité 3 – Renseignements 2 – Sécurité 1)


- Skinner’s Mudhole oooo
- Jails, bibliothécaire occulte à la Knight Librairy (université) ooo
- Immeubles d’habitation oo
- Halt Center of the Performing Arts oo
- Flics ripoux (gros bras) oo
- Joe Hemstar (agence de detectives) oo
- Curtin and Shedd (cabinet d’avocats) oo
- Eyetech (agence de sécurité et surveillance) oo
- Suzanne Simons (conseillère municipale) oo
- KRVM (radio locale) oo
- Blue Cat (boîte échangiste) oo
- Black Dog (agence de pub) oo
- C Cure It (agence de vigils) o
- EFS (transporteur privé) o
- Epsilon gamma (sororité) o
- Laser Quest o
- Fighting spirit (salle de boxe) o
- Kévin Fish (chef de sécurité de l’aéroport) o
- Oregon Ducks (Sportifs étudiants) o
- Lenny (truand raté) o

Tout ce travail nous prend jusqu'à l'aube.