mercredi 27 avril 2011

Calsoum sera râ

Clos Tierce Roncines

Nous sommes de retour au clan de la Roche Noire. Calsoum est très marquée par ce qui lui est arrivée et ne parle toujours pas.

Halte Tierce Roncines

Après une bonne nuit parmi les siens, Calsoum semble mieux se porter. Elle demande même à me voir. La jeune Sharyar me pousse -physiquement parlant- vers la tente de ma sœur. J’y entre doucement, non sans une évidente appréhension. Je m’installe en face d’elle. Calsoum me demande alors pardon. Pardon de m’en avoir voulu d’avoir tué notre père. Elle dit qu’elle comprend ce qui m’est arrivée, qu’elle sait désormais pourquoi les évènements ont été si dramatiques.

Puis, sans prévenir, elle s’approche de moi et je serre contre elle. Je reste figée sans trop savoir quoi faire. Je me sens désemparée et en même temps soulagée.

Au fond de son repaire, tapie dans l’âme, la Lionne Rouge grogne. Elle vient de perdre une part de son emprise.

Calsoum m’avoue qu’elle va avoir besoin de moi dans les temps à venir. Il est impératif pour elle de retrouver l’éclat de la Roche Noire qu’Asadel portait à son cou au moment de sa mort. Mais aujourd’hui il a disparu et personne ne sait comment il a pu se volatiliser.

J’interromps ma sœur pour lui demander de faire rentrer les « fouineurs », Sharyar et Théo, qui espionnent depuis un moment notre conversation. Enfin je suis sûre pour Sharyar… Théo je connais bien son sens de la discrétion pour supposer qu’il se trouvait aussi dans le coin depuis quelques minutes.

Peu de temps après Bahiyya et Kharim entrent sous la tente. Calsoum revient un peu sur son enlèvement mais peu d’éléments nous permettent de trouver une piste intéressante. Nous savons juste que l’aberration qui l’a torturée cherchait l’éclat de la Roche Noire : le symbole du Kaf et de la prospérité de la maison de l’Oryx.

Dans les prochains jours les chefs des différentes caravanes vont se réunir et élire un nouveau kaf. Maintenant que Calsoum est aventurière elle est sortie du rôle non-politique dans lequel une femme doit normal se tenir. La limitation légale vient de prendre fin avec son éveil à la classe d’augure.

Le temps presse. Dans quelques semaines se seront les kafs qui se réuniront et ils éliront le prince (ou la princesse) de la maison.

Comme nous ne savons pas trop où chercher pour retrouver l’éclat, je propose d’invoquer un démon avec un sourire carnassier. Sharyar est contente de mon entrain à proposer des solutions… jusqu’à ce que Théo lui ouvre les yeux sur le fait que si je veux invoquer un démon c’est juste pour le défoncer.

De toute façon pour être élue kaf, Calsoum doit d’abord être désignée râ. C’est ce que nous faisons, Sharyar, Théo, Baiyya, Kharim et moi. Sharyar veut même faire voter Caiur… son chameau bizarre…

Une grande étape de franchie. La prochaine : le plateau du Père Oryx pour la réunion de la maison au complet (soit pas loin de 2 000 personnes).

Branle Quarte Roncines

Alors que nous sommes en route sur le chemin qui doit réunir le clan tout entier (450 personnes), ma sœur se réveille en hurlant. Elle a rêvé de trois chevaux qui fonçaient dans le désert. L’un d’eux était gris et rapide, l’autre un destrier couleur sable et entre ces deux mâles une jument bleue. Ils semblaient se combattre. Les deux mâles se liguant contre la femelle. Mais alors qu’ils galopaient le sable noircissait et toutes vies disparaissaient dans une sorte de verre noir terrifiant.

Je ne comprends pas ce que ce rêve peut bien signifier. Pour toute réponse je tends ma bouteille à Calsoum. Elle en prend une bonne rasade avant de se recoucher, troublée par cette divination énigmatique.

Brasier Quarte Roncines

Calsoum et les autres membres importants du clan se réunissent. Ces derniers acceptent le pardon de Calsoum envers la meurtrière de son père et mon retour au sein du clan est célébré. Drôle d’idée quand même…

Les râs se mettent assez vite d’accord pour désigner Calsoum au rang de kaf du clan. Au moment même où Calsoum reçoit l’approbation de tous les râs, l’éclat de la Roche Noire apparaît autour de son cou. Ainsi le secret de sa « disparition » est résolu.

Au début manque la Source

Branle Tierce Transhumance

Nous sommes en vue du plateau du Père Oryx. Les flancs de la falaise ressemblent en effet à un oryx endormi. La roche est couverte de peintures jusqu’à hauteur d’homme. Le plateau en lui-même est très fertile car une source jaillit au milieu de celui-ci. Cependant, par tradition, et pour éviter d’user les ressources du lieu, aucune caravane n’y séjourne très longtemps.

Tous les clans sont là. La Gorge et sa forge élémentaire, les exubérants membres du clan des Bêtes Pourpres, les membres de la Falaise qui marquent leur distance avec leurs alliés du Puits…. Tous sauf le clan de la Source.

Yusri, le kaf du clan de la Forge, souhaite que nous nous rendions sur les terres de la Source pour trouver la raison de ce retard surprenant.

Nous nous mettons en route sans tarder. Sharyar a pris une de mes bouteilles et elle a un peu abusé. Du coup elle est complètement défoncée et raconte des blagues stupides. Bah…. tant qu’elle tient sur son chameau ça ira.

Jourdieu Tierce Transhumance

Nous arrivons sur le territoire de la Source. Il s’agit d’une savane verdoyante au centre de laquelle coule une large rivière. Des hippopotames, des girafes, des gnous, des crocodiles et plein d’autres animaux sont présents en quantité ici.

Mais quand nous arrivons sur ce qui ressemble au rassemblement de plusieurs caravanes, le spectacle est moins agréable. Des cadavres de bêtes, des vestiges de tentes, des cadavres déchiquetés, voilà tout ce qu’il reste. On dirait qu’une tempête de sable a tout balayé sur son passage. Une tempête de sable dans l’endroit le moins sablonneux de la maison de l’Oryx. Etrange…

Théo s’écroule à genoux et son regard se perd dans cette désolation. Il est né dans le clan de la Source. Et bien qu’il n’ait jamais vraiment vécu que dans le clan de la Roche Noire, cela doit être douloureux de voir les siens anéantis.

Sharyar inspecte les lieux. Je l’aide… de mon mieux. Théo aussi mais se débrouille mieux que moi. L’attaque a eu lieu il y a quinze jours. Sharyar pense que des survivants se sont enfuis dans la savane environnante. Elle retrouve des traces. Nous les suivons.

Selon Sharyar les survivants doivent être une petite vingtaine. Leurs traces nous mènent jusqu’à de basses collines percées de canyons. Des tas de drakes du désert errent dans le secteur. Leur présence ici est anormale. Sharyar repère trois drakes à l’entrée d’une grotte dont l’entrée est protégée par des lances. Sans me poser de question je charge. Je lance ma javeline sur le premier pour attirer son attention et je me place presque au contact d’un autre alors que Sharyar, plus rapide que moi, s’est exposée aux assauts.

Au cœur du combat Théo pousse un hurlement et un éclair sort de son torse pour aller frapper les trois drakes. Encore une étrangeté du gnome.

Les drakes tombent sous nos coups. Sharyar, déjà à l’entrée de la grotte en inspecte l’entrée. Elle dit qu’un piège bloque le passage. Je le désamorce de façon brutale.

A l’intérieur règne une immonde odeur. Une quinzaine de corps de femmes et d’enfants sont entassés là. Ils sont morts de faim et de soif. Quelle mort atroce !

Au milieu de tous ces cadavres, un moribond. Sûrement un des guerriers du village. Théo s’agenouille près de lui pour verser un peu d’eau sur ses lèvres. Il délire. Il lance des imprécations contre « l’ombre dans le ciel », « la Bête », « le tueur des sables ». Il prononce le nom de Théo avant de sombrer dans la paix salvatrice de la mort.

Nous ressortons de a grotte. Nous entassons quelques pierres devant l’entrée pour former un tombeau.

Plusieurs des plus grosses caravanes de la Source viennent d’être rayées de la surface du monde à tout jamais.

Nous retournons sur le regroupement ravagé des caravanes de la Source. Nous fouillons les lieux à la recherche d’indices.

Sharyar pense que les choses se sont passées ainsi : une tempête a balayée le campement, puis celui-ci a été fouillé avant qu’une seconde tempête achève le travail. Ce qui expliquerait le peu de corps présents dans le sable. Théo dit que ce phénomène est déjà arrivé mais il reste très évasif sur le sujet.

De grandes responsabilités

Feulard Tierce Transhumance

Nous chevauchons dans les terres de la Source. Grâce à Théo nous retrouvons l’une des caravanes mineures du clan. Nous annonçons la mort du kaf au râ et nous lui parlons du triste sort qui s’est abattu sur une grande partie de son clan. Il envoie des cavaliers prévenir les trois autres caravanes au plus vite. Ils vont se rassembler pour partir vers le plateau du Père Oryx.

Clos Tierce Transhumance

Nous allons d’abord passer par le sanctuaire du Seigneur Crocodile. Un pacte lie la Source avec celui-ci. En échange d’un dû, le Seigneur Crocodile autorise les membres du clan à boire l’eau de sa rivière et utiliser les ressources de la savane féconde qui la borde.

Nous faisons envoyer un messager vers le plateau du Père Oryx pour les informer de la situation.

Branle Quarte Transhumance

Nous nous dirigeons vers les sources, celles qui engendrent la rivière et la région fertile du clan de la Source.

Nous arrivons dans un ensemble de collines desquelles jaillit une puissante rivière. Guidés par le râ de la caravane principale, nous pénétrons dans un dédale souterrain aquatique. L’eau se reflète sur les parois des tunnels. Théo semble complètement drogué… dire qu’il me traitait d’alcoolo.

Nous arrivons à un lac souterrain à l’eau d’une pureté incroyable. Une luminosité surnaturelle baigne les lieux. Sur la rive, un colosse avec une tête de crocodile. Sûrement le Seigneur Crocodile. Il se tourne vers nous et plus particulièrement vers Théo.
« Tu es venu me revoir. Je suis content ! »

Le grand humanoïde à tête reptilienne s’approche rapidement de Théo et le prend dans ses bras. Théo semble paisible. La créature s’adresse à lui comme un père à son enfant. Le Seigneur Crocodile est heureux de voir ce que Théo est devenu. Il dit qu’il a bien grandi depuis la dernière fois… Hummpff, « bien grandi », même moi je l’aurai pas faite.

Le Seigneur Crocodile nous annonce que le pacte avec la Source dépendait d’une grosse gemme mais qu’elle a été brisée. Seul le lien avec Théo maintient le pacte, au moins le temps que les hommes réparent les choses.

Nous évoquons ensuite la destruction, les morts, la tempête de sable. Le Seigneur Crocodile est persuadé qu’il s’agit d’un dragon brun. Visiblement pas un pote au ton qu’il emploie.

S’en suit toute une discussion sur le devenir du pacte du clan de la Source, que Théo devienne l’artefact vivant de ce pacte, que Théo se voit charger de retrouver une gemme aussi grosse que la précédente, qu’il devienne le kaf de la Source… Putain c’est quand que l’on revient à cette histoire de dragon brun ?

« Quoi ?!? Théo kaf ? »

Jourdieu Quarte Transhumance

Nous revenons au plateau sacré.

La tension dans l’air est presque palpable. La Falaise a négocié avec les autres clans pour définir le prochain Prince. Ils ont fait une offre qui met l’ensemble des membres de la Forge mal à l’aise. Les Bêtes Pourpres semblent apprécier le côté incisif de la Falaise. Le clan du Puits est acquis à sa cause. Les choses sont en train de mal tourner pour le clan de la Roche Noire.

Une première réunion des kafs se fait dès notre retour. Je vais me poser dans un coin, non loin de la tente. Je n’aie pas envie d’assister à leurs débats ennuyeux. En plus les traditionnalistes du Puits pourrissent l’ambiance par leur rigidité vis-à-vis des coutumes.

Les kafs font une pause pour manger un peu.

A la réunion du soir, alors que je suis assise non loin de la tente des kafs, j’entends des insultes qui fusent. Il s’agit de la voix du kaf de la Falaise… Et il insulte ma sœur !

Je bondis dans la tente des kafs et sans attendre je lance une de mes javelines sur la table juste devant le kaf de la Falaise. Calsoum reste muette. Le kaf de la Falaise sourie. Il désigne un immense guerrier à côté de lui. Un truc tout en muscle de plus de deux mètres de hauts. Ce sera son champion.

Dehors on dresse quatre piliers dehors pour délimiter la zone du duel. Ce sera un combat comme dans l’arène.

Le parfum de la poussière m’enivre. Le goût de la victoire, de la rage déversée, la chaleur du sang sur ma peau, tout cela me remonte en mémoire. Je suis sortie de mes pensées par les acclamations de Sharyar et je m’aperçois que mon adversaire est déjà sur moi. Il vient de me placer un coup. Il ouvre la bouche et montre ses dents de façon à m’intimider. Je lui place un coup puissant avec mon épée. La violence de l’impact le déstabilise.

Le grand guerrier tente de me repousser hors des limites pour retrouver son souffle. Mais je passe sous sa lame. J’effectue un pas de côté et ma lame fend l’air. Je tourne ma tête vers Calsoum pour savoir si j’épargne le guerrier. Elle ne dit rien. L’acier traverse mon adversaire de part en part et le haut de son corps s’effondre sur le sol, avant que le bas ne le rejoigne dans une flaque de sang.

Les acclamations de la foule sont une profonde jouissance. Mais elles font naître en moi une terrible tristesse. Du coin de l’œil j’aperçois le regard haineux du kaf de la Falaise. Il s’en va vers son camp et s’en ira très certainement avant l’élévation de Calsoum au rang de princesse de la maison de l’Oryx. Les visages de nombreux guerriers sont livides. Le kaf des Bêtes Pourpres met sa main dans le dos de Calsoum et l’attire vers la tente de réunions.

Plus tard

J’entends les cris de joie, les chants et les rires qui accompagnent la fête pour célébrer la nouvelle princesse. Moi, loin de cette débauche de bonheur, isolée entre des rochers je sirote mes bouteilles. L’alcool noie de nouveau mes sombres pensées. J’ai gagné un combat contre un puissant guerrier mais, se faisant, j’ai terrassé mes rêves. J’étais une gladiatrice qu’on adulait pour sa puissance, sa fougue et sa hargne ; je suis une duelliste qu’on admire pour sa force, sa violence et sa rage.

Où est passée cette liberté promise ?

Où est la différence avec Midane ?

Je ne suis qu’un instrument de destruction. Une arme qui broie les os et tranche la chair. Je le suis depuis longtemps et je le resterai jusqu’à ma mort. Pourquoi avoir cru qu’il pourrait en être autrement ? Pourquoi …

jeudi 21 avril 2011

La nécropole de la montagne de l’Enclume (partie du 14 avril 2ème partie)

Lune Seconde Roncines

Nous partons pour la nécropole. Théo nous montre sa capacité à se transformer en eau… il n’y a que Sharyar pour apprécier ce numéro de cirque.

Foirail Seconde Roncines

En fin d’après-midi nous arrivons à la nécropole. Un endroit maudit aujourd’hui. L’entrée de l’édifice est sculptée à même la falaise. Des gibets forment la décoration macabre des lieux. De grandes cages de fer remplies de corps pendent à ceux-ci et émettent des grincements sinistres.

Alors que nous marchons prudemment entre les cages de fer, des créatures surgissent autour de nous et se ruent à notre contact. Ce sont des goules. De monstrueuses engeances mortes-vivantes. L’une d’entre elles fait preuve d’une rapidité incroyable.

Un rude combat s’engage. Théo et le chien se font saisir par des goules alors que je ferraille avec l’une d’elle. Sharyar envoie ses flèches pour endommager et ralentir les créatures.

Puis, alors que je combats contre une de ces monstrueuses charognes vivantes, une autre en profite pour me saisir dans le dos. Je tente de me dégager mais il est déjà trop tard, la morsure de la première goule se plante dans ma chair.

La Lionne hurle !

Les morsures et griffures l’affaiblissent mais sa rage est puissante. Elle décapite l’une des goules d’un coup de griffe puissant. Mais, submergée par les coups qui pleuvent sur elle, la Lionne Rouge s’effondre au sol dans un cri retentissant de douleur et de colère.

Quelques instants plus tard, je vois Théo penché au-dessus de moi. Le petit s’éloigne d’un pas rapide dès le moment où il me voit ouvrir les yeux. .Sharyar me tend un truc à manger. Mais je n’aie pas très faim.

Nous entrons dans la nécropole. Une explosion de flammes détonne au moment où Sharyar ouvre la porte d’entrée. Heureusement il y a eu plus de boucan que de mal.

A l’intérieur une grande salle à colonnes s’étale sous nos yeux. Des passages partent de partout, de grands escaliers montent jusque vers les mezzanines qui sont bâties sur plusieurs étages au-dessus de nos têtes.

Alors que nous nous tenons sur le seuil, un spectre apparaît. Je lance aussitôt ma javeline qui passe au travers de son corps fantomatique. Il dit s’appeler Abdul Alrif. Il veut que nous retrouvions son corps… Drôle de demande, enfin p’tet pas pour un fantôme. En échange il nous guidera vers la « princesse ». Il doit parler de Calsoum. Il disparaît dans un vent froid qui me remonte le long de la colonne. Puis ma vision change et s’adapte parfaitement aux ténèbres environnantes.

Nous errons dans les souterrains d’une nécropole labyrinthique. Des salles et des tunnels n’ont même pas été achevés. Des morts-vivants infestent les lieux et patrouillent. Il doit y avoir une sorte de société de goules par ici ou un truc dans le genre. Peut-être une ville de ces répugnantes créatures.

Tout d’un coup un cri résonne dans les couloirs de pierre. L’écho d’un hurlement de douleur. Une voix féminine. Nous accélérons la cadence. Théo se rattrape à moi pour je ne sais quelle raison. Je commence à le repousser avant de voir qu’une fosse s’est ouverte à ses pieds. Je l’attrape et le projette de l’autre côté.

Nous débouchons sur une vaste salle circulaire éclairée. Trois goules entourent Calsouml allongée sur un autel. Une créature horrible observe la scène un peu en retrait. Une monstruosité pleine de tentacules qui se terminent tous par de petites griffes. Une aberration. Une vraie vision horrifique. Et, plus loin, presque à l’autre bout de la salle, une silhouette fantomatique, ressemblant beaucoup au gardien de l’entrée. Je fonce en hurlant.

Quelque chose me lance une attaque psychique et je me retrouve happée en direction du fantôme. Puis l’abomination pointe ses tentacules vers moi et mon esprit semble sous son contrôle. Elle me force à attaquer Sharyar. Puis les goules se précipitent dans mon dos et me griffent.

La Lionne apparaît. Sa fureur se déverse tel un torrent trop fort.

Les coups de la Lionne Rouge manquent de précision. Sa douleur et sa colère l’aveugle. Puis elle se reprend et le fantôme disparaît dans des volutes brumeuses entre ses griffes. Les ennemis sont bientôt tous à terre ou en poussière et la Lionne s’en va.

Je vais voir Calsoum. Elle a été torturée par ces ordures. Mais, dans son regard, quelque chose a changé. C’est une aventurière désormais, elle s’est éveillée à cette voie périlleuse.

Elle nous dit que l’aberration l’a questionnée sur la Roche Noire. Pas le clan, l’éclat de la fameuse Roche Noire qui se dresse au cœur de l’Oasis Noire. Cet objet serait un artefact mais aucun des membres du clan ne sait où il peut bien se trouver.

Le clan de la Forge (Partie du 14 avril 1ère partie)

Clos Seconde Roncines

Nous repassons à la caravane de Sharyar et Théo pour y faire un rapport du passage à l’oasis noire. On y récupère aussi l’itinéraire le plus court pour se rendre au clan de la Forge. Mais, finalement, heureusement que Sharyar est là pour nous guider.

Brasier Seconde Roncines

Nous arrivons sur un territoire où la terre est d’un rouge puissant. Le clan de la Forge est installé par ici à cause des minières de fer qui sont présentes un peu partout dans le coin. Actuellement, selon les derniers renseignements pris auprès de la Roche Noire, le clan devrait se trouver du côté de la Butte Bleue.

Alors que nous sommes à une demie journée de marche de notre objectif, la lumière du soleil est étrangement voilée, comme si de la poussière volait dans l’air jusqu’à des hauteurs vertigineuses. D’ailleurs, à l’horizon, des tourbillons naissent et meurent à des vitesses surprenantes.

Les tourbillons de poussières se font de plus en plus proches. Ils sont nombreux et leurs formes rappellent parfois une vague silhouette humanoïde. Je regarde ma bouteille… plutôt efficace cet alcool de datte ! Mais Théo dit que se sont des créatures magiques, sûrement de dangereuses aberrations. On les évite du coup… et merde. Puis nous continuons vers le clan de la Forge.

Aux abords des caravanes de la Forge, une elfe à la chevelure rousse flamboyante apparaît au sommet d’un rocher. Armure lourde de métal, arbalète… elle a vraiment un look étrange pour une elfe. Elle dit s’appeler Shab, elle est la gardienne du clan. Sharyar présente alors notre groupe et la raison de notre venue.

Shab nous confie que les hommes de poussières sont apparus il y a quelques semaines de cela et qu’ils rôdent depuis dans le secteur. Ces apparitions coïncideraient avec la mort du Prince Asadel. Je bois une petite rasade pendant que Shab conseille à Sharyar d’aller voir Yusri, le Kaf de la Forge.

Le campement du clan est situé sur le bord d’une carrière, en hauteur. Les buttes alentours sont couvertes d’armoises et quelques drakes paissent tranquillement. Au milieu du camp se trouve un immense chariot de bois et de métal où des forgerons s’agitent à fabriquer armes et armures métalliques. Sûrement la fameuse forge élémentaire.

Le Kaf nous accueille sous sa tente. Il connait déjà Sharyar et Théo, mais ignore qui je suis. Je marmonne qu’il ne vaut mieux pas savoir, mais Sharyar me présente : «C’est Kyara, nous l’avons retrouvée il n’y a pas longtemps ». Je ne sais pas dire si Yusri à l’air mal à l’aise ou écœuré à l’idée d’accueillir la meurtrière du Prince, mais ma venue ne semble pas l’enchanter.

Après les présentations, un drakéïde nous rejoint assez vite. Il se nomme Gassen, c’est le maître de la forge élémentaire. Je me demande pourquoi avec une telle forge, Yusri se plaît à porter un gantelet noir assez abîmé à la main gauche.

Nous discutons ensuite de ce qui nous amène ici : l’enlèvement de Calsoum. Yusri nous affirme l’avoir vu il y a une quinzaine de jours ici même pour parler politique. Yusri nous dit qu’elle œuvrait depuis un moment auprès d’Asadel pour prendre un jour sa relève… ah. Je n’en savais rien. Et Sharyar et Théo aussi. Calsoum serait venue pour renforcer les pactes qui existent entre la Roche Noire et la Forge.

Yusir nous raconte que la Roche Noire a toujours été le clan du Prince et que la Forge a toujours soutenu celui-ci. D’ailleurs le premier Prince avait un membre du clan de la Forge comme garde du corps et il a donné ses mains pour sauver son seigneur. D’où les fameux gantelets noirs, mais à l’heure d’aujourd’hui l’un d’eux est manquant (un fait qui n’est pas récent).

Yusri pense que le mariage de Calsoum est problématique car elle devrait renoncer à son droit de Kaf en se mariant au Prince de la maison du Renard. Mais bon il s’agit d’un mariage d’amour… je soupire… Sharyar s’extasie… je soupire intérieurement cette fois.

Cependant, depuis l’enlèvement de Calsoum, le clan de la Forge n’est pas certain de soutenir le nouveau Kaf que le clan de la Roche Noire présentera pour être Prince. Il se fait donc urgent de retrouver ma sœur. Je ferai ce que je peux… elle ne m’a pas rejetée alors que j’ai tué son père (et le mien par la même occasion) et je n’ai pas de raison de la laisser dans la sale situation dans laquelle des voyous l’ont entraînée.

De plus, si les quatre clans fondateurs (tous sauf Puits et Falaise) forment l’axe fort de la Maison de l’Oryx. Les deux plus récents, rattachés bien après la fondation de la Maison, ont bien grandi depuis leurs créations et ils aspirent sûrement à une nouvelle redistribution des rôles. Sharyar a l’air de penser que la Falaise est derrière tous les soucis de ces derniers jours. Il ne vaudrait mieux pas… pour eux !

Le nouveau Kaf de la Roche Noire fera donc pencher la balance pour l’élection du Prince. La Source suivra la Roche Noire sauf si les Bêtes Pourpres influent sur la Source pour que le clan prenne une autre décision. La Forge est aussi susceptible de changer de bord. Tout cela s’annonce compliqué.

Sharyar récite alors les paroles du démon de l’Oasis Noire. Le drakéïde pense que cette histoire de « ténèbres » doit être liée à l’Ombreterre. Et, dans le coin, il n’y a qu’un passage vers l’Ombreterre. Il se situe à la nécropole de la montagne de l’Enclume. Nous allons donc nous y rendre.

mercredi 13 avril 2011

Mars 2011 (1ière partie)

Mardi 1 mars

J’effectue ce soir mon plus rude entraînement sportif depuis mon arrivée sur Eugenes. La compétition contre Katsumi est dans deux jours et je vais mettre toutes les chances de mon côté pour l’emporter. J’opte donc pour un long parcours VTT de plus de cent kilomètres dans les forêts encadrant la ville.

En fin de nuit, je suis plutôt satisfaite de ma performance. Mon chrono est bon et j’ai soigneusement évité de me servir de mes aptitudes vampiriques. Cela pourrait me jouer un sale tour le jour de la compétition. Les nombreux spectateurs remarqueraient alors que mes prouesses dépassent anormalement le commun des mortels. Cependant, je suspecte Katsumi d’être aussi un être surnaturel. Je vais devoir me préparer à user un peu de ma Célérité et de ma Puissance.

Mercredi 2 mars

Après un nouvel entraînement je file chez Sidney et Noémie. Il est très tard, l’aube pointera son nez dans un peu moins de deux heures. Il y a peu de chances qu’elles soient encore debout… surtout un mercredi en fait.

J’arrive dans le salon de mes deux jolies blondes. Il y a un sac de couchage sur le canapé. Se seraient-elles disputées ? Il y a peu de chances. Je vais jusqu’à leur chambre. Elles sont toutes les deux endormies. Alors que je regarde leurs jolis corps dénudés légèrement enlacés, j’entends un bruit. Une sorte de tintement… comme celui d’un micro-onde.

Je pousse la porte de la cuisine. J’y découvre, non sans un peu d’étonnement, une jeune femme aux cheveux blonds coiffés avec deux tresses qui lui tombent sur le côté du visage. Elle est en train de manger un bol de céréales. Elle s’arrête de manger et lève ses yeux vers moi. Elle réfléchie un instant et me dit :

« Tu dois être Nina. Mon sourire la conforte dans son idée. Je suis vraiment désolée pour ma tenue mais je ne pensais pas tomber sur quelqu’un dans cette cuisine. Noémie m’a invitée à loger ici pour la nuit. Aujourd’hui, je fais une visite au Center of Performing Art, dans le cadre de mes études. Je m’appelle Diane. »

J’apprécie un peu la vue. Diane est en T-shirt et petite culotte. Et on ne peut pas dire que cette dernière soit très opaque.

« Il n’y a pas de mal.
- Pardon, me répond Diane. Je n’aie pas suivi.
- Je parlais de la tenue inappropriée. Un brin négligée, mais plutôt sympathique. Surtout le bas, finis-je avec un sourire charmeur. »

Elle s’aperçoit alors que la partie la plus féminine de son anatomie s’offre à mon regard. Elle rougie et commence à bafouiller qu’elle n’est pas comme Sid et No… Je m’approche d’elle, je pose mes mains sur ses hanches. Ses yeux noisette s’attardent un instant dans les miens. Elle se retrouve subjuguée par mon charme. Je lui retire sur T-shirt. Mes lèvres glissent le long de son ventre. Une fois arrivée à son entrejambe, je fais tomber sa petite culotte à ses pieds. A genoux devant elle je relève mon visage et lève un sourcil d’un air interrogateur. Elle me lance un timide sourire et je lui offre le plus délicieux cuni de son existence. Elle est même obligée de se mordre les lèvres pour ne pas pousser un cri qui pourrait réveiller les proprios.

Jeudi 3 mars

Ce soir c’est le grand soir. Celui du défi contre Katsumi. Un défi sur la rampe de mon skatepark habituel. Le jury ? Les dizaines de personnes venues assister à l’évènement. Pour qu’il soit plus facile de nous départager, moi et Katsumi avons convenu il y a quelques jours d’une demi-douzaine de figures imposées à effectuer dans l’ordre désiré. Six personnes ont été désignées parmi des pros des sports de glisse pour nous départager.

Avant que la compétition ne commence, je vais voir Katsumi pour lui souhaiter bonne chance, mais aussi pour lui proposer un petit pari : si elle gagne je lui offre la belle paire de rollers sur laquelle elle jette des coups d’œil envieux depuis le début de la soirée ; par contre, si elle perd, elle devra s’offrir sexuellement à moi. Katsumi me regarde avec de grands yeux ronds. Par très au courant du monde de la nuit on dirait… Elle commence à refuser le pari. Du coup je moque un peu d’elle, la traitant de couarde. Et, comme je le pensais, mettre son courage en doute fait mouche. Elle se rebiffe et me serre la main. Je sourie en la regardant s’éloigner pour prendre place sur la rampe.

Une heure plus tard les jurys rendent leur verdict et c’est Katsumi qui est déclarée vainqueur. Et moi je me défais de mes rollers pour les lui « offrir ». Elle me nargue un brin avant de quitter les lieux :

« Merci pour les rollers Nina. C’est vraiment un chouette cadeau. Le mien était pas mal non plus, mais je crois que tu n’en profiteras jamais. »

Je suis un peu déçue d’avoir perdu ce défi, et une bonne occasion de mettre une métamorphe dans mon lit. Je me demande si c’est mieux que les humains. En attendant Kristen se prend toute ma frustration, à l’attendre crier et sentir son corps se cambrer sous mes coups de reins déterminés, elle en est plutôt ravie.

Vendredi 4 mars

Crystal, ma Blue Girl la plus libertine, pour ne pas dire carrément hot, m’a offert un cours d’initiation au Green Paradice, une salle de sports et de remise en forme. L’invitation se trouve dans un mail que Crystal m’a probablement envoyé dans la journée. Un petit message mystérieux y est joint : « Ne fais pas d’effort. Tu ne seras pas déçu ». Bizarre… Rien que pour cela je décide d’y aller.

Sur place je suis prise en charge par un type en collants mauves. Le gars sera notre « prof », comme il aime le dire, pour la soirée. Je déteste sa façon de me couvrir de compliments de manière obséquieuse. Il m’entraîne, ainsi qu’une dizaine de personnes vers une salle de danse avec un grand mur en miroirs. Le type met la musique en route. La pire musique que j’ai entendue. Heureusement le décor compense un peu ces désagréables premières impressions. De nombreuses plantes exotiques garnissent toutes les pièces du club et lui donne un aspect jungle plaisant.

Le gars est horripilant, par son ton, son attitude et son pseudo savoir-faire. Il nous fait faire des exercices de fitness d’une simplicité affligeante. Du coup je n’aie aucun mal à appliquer le conseil de Crystal, alors que mon niveau sportif est bien au-dessus de toutes les personnes dans la pièce, surtout du fanfaron en collant mauve. Cinq minutes après le début du cours, celui-ci constate que je suis vraiment à la ramasse. Il fait sonner un bipper accroché à sa ceinture et me demande d’attendre sur le côté.

Je continue de regarder le gars faire ses singeries quelques secondes, avant de me plonger dans mon téléphone portable pour y lire les messages que j’ai reçus. Une interrogation me trotte dans la tête : pourquoi Crystal voulait-elle que je vive une expérience aussi déplaisante ?

« C’est vous pour le cours particulier spécial débutant ? ». Cette question me sort de ma réflexion. Mais d’un coup j’en trouve aussi la réponse. Une jolie blonde est penchée sur moi. Sa combinaison bleue moule sa belle silhouette athlétique. Elle possède de beaux yeux verts et un visage charmant. Je reste un instant à la détailler, mais, alors qu’elle remarque l’insistance de mes regards, j’arrive à feinter que je n’aie pas compris ce qu’elle vient de dire. Elle se répète. Je lui annonce qu’il s’agit bien de moi.

La jeune femme se prénomme Ashley. Elle m’entraîne à travers le club. Je reste quelques pas en arrière pour profiter un peu de la vue. Nous arrivons sur un petit bassin au cœur d’une luxuriante serre tropicale. Le parfum des fleurs, une relative chaleur et une douce bruine s’entremêlent parfaitement. C’est drôle mais je n’aurai pas pensé qu’un tel lieu puisse servir de salle de fitness.

Nous commençons les exercices. Je fais de mon mieux pour bâcler le travail et me faire passer pour une débutante. Elle se rapproche de moi pour guider mes mouvements maladroits. La sensation est plutôt agréable et Ashley fait preuve d’une grande douceur alliée à une patiente remarquable. Puis tout d’un coup elle éclate de rire.

« Vous êtes plutôt douée pour vous faire passer pour une novice. Mais je doute que Nina Blue soit aussi mauvaise que cela pour le fitness. Ai-je tort ? »

Ainsi elle m’avait reconnue depuis le début. Elle reprend sa position sur son tapis d’entraînement. Elle sourie, satisfaite de m’avoir démasquée.

« Alors, que puis-je faire pour vous motiver à participer à mes exercices ?
- Tout d’abord me tutoyer. Ensuite tu pourrais faire tomber le haut, j’ai une réputation sulfureuse à tenir !

Ashley s’empourpre aussitôt. Mais elle est complètement fascinée et excitée à l’idée d’être en présence d’une star. Dans son regard et son attitude, je sens un profond désir à mon égard. Cependant son trouble est palpable. Osera-t-elle assumer son envie du moment ou se réfugiera-t-elle dans son hétérosexualité pour se refuser un moment de liberté ?

Elle s’enfonce dans la végétation luxuriante qui pousse autour du bassin. Elle me fait signe de la suivre. Au moment où je la rattrape, elle commence à abaisser sa combinaison de manière à dévoiler sa poitrine. Elle évite soigneusement mon regard, sûrement intimidée par sa propre audace en cet instant. Je commencer à admirer ses formes. Elle se retourne et bafouille :

« Je… je me… je me suis laissée emporter. Je ne… je… »

Alors qu’elle commence à réenfiler sa combinaison, je pose mes mains sur ses épaules. Je pose des baisers sur son dos alors que j’entraîne peu à peu son vêtement vers le sol. Mes talents de séductrices libertines agissent, je sens qu’elle commence à se détendre. Bientôt mon visage se retrouve juste devant ses jolies fesses rondes. Je tire un coup sec pour débarrasser entièrement Ashley de sa combinaison bleue. J’écarte un peu ses jambes et je glisse mon visage entre celles-ci pour aller plonger ma langue dans son sexe.

Je vais lui offrir un petit cours de mes divers talents pour les plaisirs saphiques.

Samedi 5 mars

Ce soir je me rends à une petite soirée entre filles organisée par des étudiantes en arts que Noémie fréquente. C’est elle qui a été invitée d’ailleurs. Elle voulait s’y rendre avec Sidney, mais celle-ci est partie depuis hier voir son frangin à Los Angeles pour des affaires familiales urgentes. Elle devrait être absente un bon moment.

A la soirée je sors quelques drogues douces pour remonter le moral de Noémie. Elle m’avoue qu’elle s’est disputée avec Sidney et qu’elle n’a pas trop la tête à faire la fête. Alors que des larmes commencent à lui monter aux yeux, elle quitte précipitamment l’appartement et me laisse seule à cette petite fête. La soirée ne commence pas de la plus belle des manières.

Je reste une dizaine de minutes à la petite fête. Toutes les conversations autour de moi virent à des débats intellectuels sur des œuvres artistiques diverses, dont le nom de la plupart d’entre elles ou des artistes qui les ont produites m’échappent. C’est d’un ennui mortel. Je pourrai user de mes capacités pour animer un peu cette fête, mais je préfère rejoindre Noémie pour lui remonter le moral. Cela ne sera pas forcément amusant, mais je n’aime pas savoir une de mes Blue Girls triste.

Je rentre dans l’appartement de Noémie, grâce à la clé que Sid et elle m’avait donné peu après leur emménagement. Je retrouve Noémie sa chambre. Elle est sous les draps. Elle s’enfouit le visage au moment où je rentre pour ne pas que je vois qu’elle est en train de pleurer. Je me mets en sous-vêtements, je me glisse sous les draps à côté d’elle puis je la serre contre moi. Elle se met à pleurer un peu plus fort, soulagée de trouver une épaule compatissante.

Quelques minutes plus tard, alors que les larmes de Noémie commencent à sécher, je lui propose de contacter Sidney par webcam. Après une longue réflexion, elle accepte. J’allume donc l’ordinateur et j’envoie un mail à Sidney pour qu’elle s’explique avec Noémie. J’insiste sur le fait que Noémie se sent très mal. Sidney répond au mail très rapidement. Bientôt les deux petites amis sont chacune derrière leurs écrans et clarifient la situation qui les a conduites dans ce mauvais moment de leur relation. Je reste un peu à l’écart, jusqu’à ce que Noémie se tourne vers moi et me murmure, avec un air à la fois enchanté et gêné :

« Sidney veut que tu me fasses l’amour devant la caméra… Tu veux bien ?
- Je ne sais pas trop… »

Noémie file vers l’armoire de la chambre. Elle y prend un gode-ceinture qu’elle vient m’accrocher à la taille. J’ai un petit sourire en regardant l’objet. Le bout du jouet bleuté ressemble à une tête de dauphin et non à un gland. Vraiment girly comme sextoy. Noémie et moi nous installons devant l’objectif de la caméra. La voix de Sidney sort de l’ordinateur : « tout d’abord, pour commencer, un beau baiser passionné » …

Nous avons suivi toutes les indications de Sidney. Noémie est maintenant à quatre pattes sur le lit en direction de la webcam. A genoux derrière elle, mes mains agrippent fermement ses jolies fesses et le jouet sexuel fait des va-et-vient rythmé par les cris de plaisirs de ma partenaire. De l’autre côté sa copine nous regarde faire l’amour, elle se masturbe devant l’écran. Elle doit regretter de ne pas être avec moi et Noémie en ce moment. Qui a dit que les relations à distance ne pouvaient pas marcher ? A deux peut-être… mais à trois ça fonctionne mieux.

Dimanche 6 mars

Après la fermeture du Pink, qui intervient vers minuit le dimanche, on vient frapper à la porte de ma boîte. Je vais ouvrir car je suis désormais toute seule dans les lieux.

La porte s’ouvre sur une jeune femme. Ses cheveux blonds sont tirés en arrière par son chignon. Elle m’annonce faire partie de Vertues and Values. Cela me rappelle le délicieux souvenir laissé par Mariya Griffin. Une avocate qui, après m’avoir fait un peu la morale, s’est offerte à moi… ou plutôt disons que je me la suis offerte et qu’elle n’a pas trouvé l’expérience déplaisante. J’en oublie un peu la jeune femme devant moi qui se présente. Elle s’appelle Elisa… Elisa Griffin…

Je fais rentrer Elisa dans le Pink et je lui offre un verre. Elle accepte la proposition. Elle m’explique que sa mère et en congrès sur New York pour une semaine. Un congrès auquel elle n’était pas spécialement attendu et elle est partie précipitamment. Sa fille, Elisa, a donc décidé de prendre des initiatives et de s’occuper des dossiers de sa mère.

Elisa est une jeune femme avec de bonnes intentions. En plus elle se montre diplomate et sympathique. Je décide donc de lui annoncer qu’elle se fait des idées si elle croit me convaincre là où sa mère a échoué. Je ne compte pas rendre mon établissement plus « soft », ça gâcherait tout le plaisir. J’essaie qu’elle comprenne qu’il serait vain de tenter de me faire changer d’avis.

A ma grande surprise, alors que je suis tournée vers le bar pour lui resservir un verre, je l’entends me demander :

« Vous me trouvez à votre goût ? »

Je me retourne. Elle me lance un regard qui en dit long sur son intérêt pour moi. Mon charme de vampire révèle parfois aisément les forts désirs que les autres éprouvent pour moi, surtout quand ces désirs sont d’ordre sexuel. Elisa, complètement dépassée par ses propres pulsions, fait tomber sa robe à ses pieds et me redemande si elle me plait. Elle se défait de ses sous-vêtements avant même que je puisse répondre.

J’observe un moment Elisa dans son plus simple appareil. Je me dis que les éducations strictes visant à brider les envies et les désirs, ne rompent que mieux face aux tentations de l’existence. Je lui dévoile mes talents pour l’amour lesbien sur le bar, puis je la baise sur un des divans dans mon bureau avant de me l’envoyer une troisième fois contre les miroirs de la piste de danse.

Un premier duo mère/fille à ajouter à mon tableau de chasse.

Lundi 7 mars

Petite soirée tranquille avec Kristen. On se fait un petit ciné avant d’aller au resto. Puis nous retournons chez elle s’envoyer en l’air. Elle en profite pour m’inviter à une fête organisée par des copains de son lycée, le 17 mars.

Mardi 8 mars

Je vais faire ma séance hebdomadaire d’entraînement au skatepark. Je m’attends à y retrouver un peu de monde, mais il n’y a personne à part une jeune asiatique aux longs cheveux bruns qui lui descendent jusqu’aux fesses.

« Bizarre, il n’y a vraiment personne ce soir, lui dis-je.
- Les flics sont passés faire un petit contrôle de « routine » il y a trente minutes, du coup tout le monde a déserté les lieux et ils ne sont pas encore revenus. Peut-être plus tard dans la nuit.
- Dommage j’étais justement venu me dégoter un partenaire pour la nuit, je lui lance un petit regard en coin, ou une.
- Désolé, mais je suis 100% hétéro, m’annonce-t-elle accompagné d’un petit rire cristallin. »

Une heure plus tard je retire ma langue de ses lèvres humides, je remonte le long de son ventre à grand renfort de câlins et de baisers et je l’embrasse avec passion. « 100% hétéro », beaucoup de nanas disent cela avant de passer une nuit avec moi.

Je retourne ensuite avec la jolie asiatique au skatepark. Nous nous entraînons ensemble. Elle s’appelle Ryoko. Elle a de quoi faire une bonne Blue Girl je pense.

Mercredi 9 mars

Ce soir c’est soirée poker avec trois gars rencontrés au Pink. Ils sont un peu surexcités. Ils savent que l’un d’eux, en plus de remporter le fric -pas de quoi frémir vu l’enjeu modeste- pourra profiter de moi autant qu’il le veut. Pour cela une seule chose à faire : me plumer.

Mais franchement ces mecs ne sont pas très à mon goût -je suis très difficile en matière de partenaires masculins-, du coup je propose un autre enjeu à la partie : je baise la copine de ceux qui se retrouveront sans un sou. Ils se regardent, sourient et me font signe qu’ils sont d’accord. Bien sûr, leurs nanas installées sur le canapé n’ont rien entendu de la conversation. Les trois gars sont très sûrs d’eux… Je commence à percevoir quelque chose de louche. Je ne serai pas surprise qu’ils essaient de tricher.

La partie s’entame et mes trois adversaires prennent un net avantage un peu prévisible. Du coup j’utilise mes pouvoirs et quelques commentaires sulfureux pour troubler leurs pensées. Ils se ramassent les uns après les autres, tombant dans tous les pièges que je tends. Je perçois une inquiétude marquée chez deux d’entre eux. Je fouille un peu leurs pensées du moment pour découvrir qu’ils ne sont pas du tout enchantés à l’idée que leurs petites amies aient des relations sexuelles avec moi. Ils me voient même comme un danger au vue de ma petite réputation. Ils pensent que je pourrai les satisfaire bien mieux qu’eux.

Bientôt, deux des joueurs de la table n’ont plus un seul dollar à aligner. Il ne me reste plus qu’un adversaire. Il a encore presque tout son pactole de départ et sa copine ne m’intéresse pas plus que cela. Du coup, quand il me propose de quitter la partie, j’accepte.

Je m’installe sur le canapé, au milieu des deux gonzesses que la partie a amenées un peu plus proche de mon plumard. Je mets mes épaules autour de leurs cous en souriant. Elles ne comprennent pas cette soudaine joie et pourquoi elles en sont la cible. Elles restent sans bouger alors que leurs copains commencent à raconter les enjeux de la partie -bon j’avoue que je leurs impose la tâche et que l’alcool ne les aide pas-. L’un se prend une claque pour avoir voulu baiser une autre fille et les deux de sacrées remontrances pour avoir osé les impliquer dans un pari, surtout de manière aussi personnelle.

Ensuite les deux filles se tournent vers moi et tentent de se dépêtrer de la situation. Enfin l’une essaie vraiment, l’autre se laisserait bien tenter ; celle la même qui s’offusquait que son mec éprouve l’envie de me sauter. C’était peut-être de la jalousie finalement. Je les entraîne un peu à part. Je les convaincs de me suivre pour donner une petite leçon à leurs maladroits compagnons. Elles acceptent le deal avec une petite lueur sadique au fond des yeux.

Je sors donc de l’appartement aux bras de deux jeunes femmes plutôt attirantes, sous les regards de leurs copains anéantis. Ensuite je les conduis jusqu’à l’un de mes appartements. Je les entraîne assez directement vers la chambre. L’une trouve la situation de plus en plus excitante, l’autre se sent perdue par la tournure des évènements. Je me jette sur le lit. Celle qui éprouve une vive attirance pour moi m’y rejoint et je m’envoie en l’air avec elle. Cinq minutes plus tard, alors que des halètements de plaisir émanent de ma partenaire, sa copine se défait de ses vêtements et nous rejoint sous les draps.

Jeudi 10 mars

Ce soir DJ Kassidy se produit au Pink Crazy Monk. L’évènement a fait pas mal de bruit en ville et la boîte est bondée, de fans d’électro, de fan de DJ Kassidy et des habitués. La jolie DJ remporte un succès énorme. Et moi-même je suis sous le charme de sa musique vibrante, galvanisante et euphorisante.

A la fin du concert je vais voir DJ Kassidy, ou plutôt Lilliana, pour lui proposer une petite sortie entre filles samedi soir. Elle me glisse qu’elle va faire de son mieux mais qu’elle ne sait pas trop si son producteur -visiblement aussi engagé pour surveiller la jeune prodige- va accepter ou non. Pressée par son garde du corps, elle quitte la boîte en signant des autographes à tours de bras. Au moment de franchir l’entrée elle me lance un « à samedi» optimiste. Charmante !

Vendredi 11 mars
Alors que je me trouve au comptoir du Pink en train de discuter avec Crystal pour comparer nos avis sur les plus beaux mâles de toute la soirée, Ryoko s’installe sur le tabouret de bar à côté de moi. La surprise doit se voir sur mon visage, car elle éclate de son charmant petit rire. Crystal lui sert un verre et me murmure :

« Visiblement ça sera plutôt un joli minou au menu pour toi ce soir… ou deux si tu as besoin de moi. »

Je lui sourie et elle s’éloigne pour me laisser seule avec Ryoko. J’en profite pour en apprendre un peu plus sur elle. Je comprends qu’elle ne gagne pas sa vie de façon très légale. Elle fait partie d’une petite bande qui vit du deal de drogues, de la revente « d’objets trouvés » et de quelques affaires dont elle ne sait pas encore grand-chose. Le groupe en question est dirigé par une certaine Katsumi, sa sœur.

Hé bah ça alors ! Je n’aurai jamais deviné, surtout que les deux jeunes femmes ne se ressemblent pas beaucoup, si ce n’est leurs traits asiatiques bien sûr.

Ryoko pose timidement une main sur ma cuisse. Je la réconforte dans mon désir pour elle en déposant un baiser sur ses lèvres, avant de glisser ma langue dans sa bouche. La petite asiatique, qui fait près de vingt centimètres de moins que moi quand même, me sourie et reprend son souffle, coupé par mon élan affectueux.

Je sens que Ryoko est une jeunette plutôt curieuse et désireuse d’expérimenter sa sexualité, du coup j’ose lui demander :

« Ca te tente un plan à trois ? Quelqu’un qui nous pénètrera toutes les deux.
- Euh… je ne sais pas trop. Avec qui ?
- Il y a le beau mec là-bas sur la piste de danse, celui en T-Shirt blanc avec des étoiles rouges, ou la jolie barmaid blonde.
- C’est un travelo ? s’étonne-t-elle en regardant Crystal.
- Non, réponds-je en évitant d’éclater de rire. Loin de là. Mais certains accessoires permettent de compenser… »

Ryoko ne sait pas trop comment répondre à ce choix. Cependant son regard s’attarde longuement sur Crystal. Elle vient de découvrir les joies des rapports lesbiens et se laisserait volontiers tenter par une nouvelle partenaire. Mais il est clair qu’elle ne se l’avouera pas. Je l’entraîne donc vers ma funroom, la partie de mon bureau spéciale jeux, sexuels ou non. Juste avant de quitter le bar, je fais bien attention à ce que Crystal aperçoive mon clin d’œil complice.

J’entre dans la funroom avec Ryoko. Je la pousse sur le lit. J’entreprends un petit strip-tease lascif pour faire monter un peu plus la température, mais la mignonne petite brune se débarrasse très vite de ses vêtements et me prie de la rejoindre. Elle s’avance vers moi, m’ôte les vêtements que je porte encore et m’attire à elle pour une étreinte passionnée.

A un moment elle s’interrompt et fouille dans son sac. Elle en sort une paire de menotte avec de la fourrure rose tout autour. Mignon ! Elle me demande si elle peut m’attacher aux barreaux du lit. Whaou ! Plus piquante que je le croyais comme nana. Je lui sourie et hoche la tête. De toute façon je n’aurai aucun mal à m’en débarrasser si le jeu venait à ne plus m’amuser. Mais Ryoko continue sur la même lancée, câlins et baisers. Elle s’enhardi même un peu. Sûrement que ma « captivité » l’excite.

J’entends la porte de mon bureau s’ouvrir. Ryoko est trop occupée à me lécher le minou pour remarquer quoi que ce soit. Peu après je vois arriver Crystal dans la funroom. Elle est en tenue d’Eve, si ce n’est le gode-ceinture qui occulte un peu le côté Eve justement. Elle regarde la scène avec étonnement. Je lui fais signe de venir mais elle s’en va. Je ne saisis plus. Moi qui croyais qu’elle désirait s’envoyer Ryoko et moi. Un peu perplexe, j’en oublie un peu Ryoko qui s’est stoppée. Elle me demande :

« Quelque chose ne va pas ? Je ne fais pas cela assez bien ?
- Si tu fais ça très bien, mais c’est à mon tour de prendre, dans tous les sens du terme, les devants. »

C’est Crystal qui vient de répondre à sa question. Elle porte des menottes à la main, elle s’avance vers le lit, prend une des mains de Ryoko et l’attache à son tour. Elle se retrouve juste au-dessus de moi. Je sourie à Ryoko.

« Je t’ai vu mater Crystal avec intérêt. Je me suis dit que la situation te plairait, bien qu’elle ait déjà bien changée depuis la première idée que je m’en faisais. »

Ryoko me rend mon sourire. Crystal place son faux sexe sur celui de Ryoko. Celle-ci prend le membre artificiel et l’introduit en elle. Crystal est ravie. Elle baise l’asiatique avec fougue puis moi, avant d’alterner régulièrement entre nous deux. Ryoko et moi nous nous embrassons et nous nous caressons, quelque peu entravées par les menottes qui nous laissent livrées aux pénétrations de Crystal. Ryoko est en pleine extase, Crystal prend un pied et moi je m’enivre de leurs jouissances.

Après avoir bien profité de Ryoko et moi, Crystal nous détache et nous nous adonnons toutes les trois à de délicieuses caresses. Quand Ryoko s’assoupie, épuisée par tant d’émotions et de prouesses sexuelles, je confie à Crystal que je verrai bien la petite asiatique dans les Blue Girls. Crystal me lance un sourire joyeux et coquin qui vaut tous les « oh oui ! » du monde.

Je constate que mes relations avec le sexe masculin sont de plus en plus rares. Mais avec un nombre de Blue Girls qui grandit chaque mois et des rencontres féminines des plus satisfaisantes, je ne vois plus trop l’intérêt des mâles. A part les spécimens vraiment exceptionnels ou distrayants peut-être. Je trouve surtout de plus en plus amusant de séduire des jeunes femmes timides, des hétéros ou des lesbiennes qui n’osent pas franchir le cap. C’est plus jouissif.

Samedi 12 mars

Lilliana se pointe au Pink. Elle répond donc par la positive à mon invitation de jeudi. L’absence d’un garde du corps à ses côtés et même d’une belle voiture pour l’amener jusqu’ici, me laissent penser que son producteur ne voyait pas d’un très bon œil mon invitation. Mais bon l’essentiel c’est qu’elle soit venue.

Je l’emmène dans mon bureau. Elle est surprise d’y voir autant de console de jeux. Elle semble complètement subjuguée par son audace de venir ici. Il clair que les photos coquines de mes Blue Girls dans la partie plus « privée » de la pièce sont assez équivoques sur ma sexualité. Pourtant la jeune DJ ne semble pas plus gênée que cela. Est-ce parce que ça ne l’émoustille pas ou bien parce qu’elle est à l’aise avec cela ? J’ai presque envie de fouiller ses pensées pour y trouver la réponse, mais ça gâcherait tout le suspens.

Une demi-heure plus tard Kristen arrive dans le bureau. Je l’ai bien évidemment invitée pour qu’elle fasse la connaissance de Lilliana et qu’elle se prenne de sympathie pour elle, voir un peu plus.

Nous jouons à Guitar Heroes toutes les trois. Lilli est complètement imbattable à ce jeu, et ce malgré les tentatives de Kristen et moi pour la déconcentrer. Nous nous amusons beaucoup. Kristen et Lilliana sont contentes d’être entre filles du même âge mais je ne crois pas que cela ira plus loin que l’amitié entre elles. Pas grave si cela peut sortir Kristen de sa solitude, qu’elle ne brise pour ainsi dire qu’avec moi.

Un peu plus tard, alors que Lilliana doit enchainer sa quinzième victoire contre les scores plutôt bons de moi et Kristen, cette dernière m’entraîne discrètement vers le lit caché derrière les paravents. Au son de la guitare électronique qui continuent de pulser, j’en déduis que la DJ n’a pas repéré encore notre départ furtif.

Kristen se contente de baisser un peu son jean et le petit string qu’elle porte. Je vais vers l’armoire où je range tous mes accessoires sexuels. Je décide d’en prendre un nouveau plutôt que le traditionnel gode-ceinture que Kristen connait bien. Je reviens sur le lit avec ma jolie blondinette. Je fais tomber mon pantalon et ma petite culotte au niveau de mes genoux, puis j’introduis une partie du jouet dans le sexe de Kristen et l’autre extrémité dans le mien. Ma jeune partenaire est un peu surprise de cette nouveauté. Je glisse mes mains sous son T-shirt pour retirer son soutien-gorge et tripoter ses jolis petits seins. Elle fait de même, avec un peu plus de maladresse cependant.

Je commence un lent va-et-vient en elle qui, grâce à ce merveilleux gode double, se produit aussi en moi. Kristen s’empresse de prendre un cousin qu’elle plaque sur sa bouche pour étouffer ses cris et ne pas alerter Lilliana. Naïve attention car le léger claquement produit par les rapprochements de nos corps ne doit pas être inaudible.

A un moment je retourne Kristen, pour abaisser un peu plus son pantalon et poser mes mains sur ses fesses rondes et fermes, tellement magnifiques qu’il faudra que je morde dedans une fois. Du coin de l’œil j’aperçois Lilliana qui est en train de nous espionner à travers le léger jour entre deux paravents. Son visage affiche une certaine curiosité, mais surtout une profonde fascination. Au moins Kristen m’a permis de répondre à la question que je me posais sur la jolie DJ.

Après une quinzaine de minutes d’un rapport sexuel plutôt intense, renforcé par la nécessité de faire cela en « toute discrétion », Kristen et moi retournons jouer à la console avec Lilliana. Au moment où je m’assoie à côté de celle-ci, elle me lance un rapide coup d’œil troublé et je sens son rythme cardiaque s’accélérer. Elle se donnerait à moi si je le lui propose, mais j’ai envie de faire monter son désir pour moi. J’ai envie que notre première fois soit un moment inoubliable et orgasmique pour elle.

Le seul problème c’est qu’elle retourne en Angleterre à la fin du mois.

Dimanche 13 mars

Ce soir, à mon réveil -oui je sais ça fait bizarre pour certains-, j’ai un message d’un numéro inconnu qui me demande de veiller sur un « colis » toute la nuit. Au message est joint une adresse et l’émetteur du message. Un certain Jay Grey. Décidemment entre lui, Katsumi et Ryoko, j’avais souvent affaire à la petite bande qu’ils forment.

Bon, je peux bien rendre un service, après tout je compte faire de Ryoko une de mes Blue Girls et je coucherai bien avec Katsumi, malgré notre adversité -ou surtout à cause de notre adversité…- et le fait de m’être tapée sa sœur. Un peu de diplomatie mettra peut-être un peu d’eau sur le feu. Pas trop tout de même, je préfère les relations un peu chaudes.

J’arrive à l’adresse en question. Je prends la clé dissimulée dans la boîte n°11, comme indiqué sur le texto de Jay. Je mon jusqu’au troisième étage et j’ouvre l’appartement. Je fais attention à bien refermer derrière moi, je ne sais pas sur quel produit illicite la petite bande de voyous veut que je veille, mais je n’aie pas envie de courir des risques insensés.

L’appartement est plutôt bien meublé. Le style est très vieillot. Je suppose qu’il n’appartient pas à Jay, ni à aucune personne de sa bande. En fait je penche pour que l’appart fût la résidence d’une vieille récemment décédée ou un truc dans le genre. Il y a un mot sur la petite table à l’entrée : « le colis est dans la chambre ».

Je vais voir sans tarder, de plus en plus intriguée par ces mystères. Dans la chambre, sur le lit, je découvre le fameux coli. Il ne ressemble pas du tout à ce que j’imaginais. Il s’agit d’une blondinette. Elle est allongée sur le ventre, les mains liées à ses pieds par une cordelette savamment entremêlée. Elle a un beau tatouage plein de couleurs sur l’épaule gauche. Elle n’est vêtue que d’un soutien-gorge et un string ficelle. Un bâillon entrave toutes tentatives d’hurler au secours.
La jeune femme me supplie du regard. Je m’apprête à lui ôter le bâillon mais je remarque un mot par terre. C’est un message de Katsumi :

« Voici une journaliste. Elle trainait dans notre planque. Nous n’avons pas le temps de nous en occuper. Je suis sûre que tu es en capacité de lui faire entendre raison et de lui faire comprendre que c’est dans son intérêt de taire certaines choses. Amuses-toi bien. Une de mes sœurs s’est chargée de l’emballage. »

Je suppose que cette sœur en question est Ryoko. Les menottes, l’art de faire des nœuds façon bondage… ouais ça serait bien son style. D’ailleurs, alors que je m’apprête à chiffonner le papier, je remarque qu’il y a des écritures au dos. C’est un mot griffonné vite fait et signé de Ryoko : « Regarde sous le lit. Et comme le dit ma sœur : amuses-toi bien ! ».

Je sors un petit cadeau de sous le lit. Je défais le petit nœud rouge qui ferme la belle boîte en bois servent de paquet. Je l’ouvre délicatement. Elle l’intérieur, enveloppé dans un morceau de velours rouge, un bel olisbos et le harnais de cuir qui va bien avec.

La prisonnière rive sur moi un regard plein de d’appréhensions. Ses yeux font un voyage assez frénétique entre moi et ma nouvelle acquisition. Je lui sourie. Je lui caresse la joue et je lui annonce « tu as de la chance ! ». Visiblement elle n’est pas tout à fait d’accord avec moi sur ce point. Elle commence à gesticuler violemment au moment où je commence à retirer son string. Je me laisserai bien tenter par ce que je viens de dévoiler, mais bon, même si je ne suis plus humaine, je ne suis pas devenue complètement immorale. Et je ne sais même pas ce que cette blonde a bien pu faire.

Je m’agenouille à côté du lit. Je lui retire le bout de tissu qui l’empêche de parler et je lui fais signe de rester silencieuse.

« Ecoute, je ne te veux pas de mal. Visiblement tu as été fouillé là où il ne fallait pas et des amis à moi veulent que tu restes ici sagement cette nuit. Je dois rester avec toi pour le moment et du coup je me demande si on ne pourrait pas rendre les choses plus… fun. Tu peux répondre bien sûr, mais pas de cri.
- Et donc tu t’es dis qu’il serait « fun » de me violer ?
- Bah non justement, sinon j’aurais déjà profité de ta petite chatte. Je vais te détacher et on va clarifier la situation. »

Je remonte sur le lit et alors que je commence à défaire les nœuds de Ryoko, la blonde tourne sa tête vers moi et me demande d’arrêter. Je la fixe et je me demande bien ce qu’elle veut à la fin. J’utilise mes pouvoirs de Domination pour lui retirer toutes entraves, toute sa retenue.

« La petite asiatique -ça c’est Ryoko- m’a glissé que tu étais absolument divine question sexe. Elle a ajouté que dans la position où elle m’a ligotée, mes sensations seraient décuplées. Je crois que j’ai envie de savoir si elle disait vrai… »

Il ne me faut pas un mot de plus pour passer à l’action. Je glisse deux doigts dans le sexe de ma prisonnière. Je l’excite un peu et j’essaie le cadeau de Ryoko avec une profonde satisfaction. Les premiers cris de ma « proie » retentissent très rapidement. J’espère juste que les murs sont assez épais pour que les voisins ne se posent pas trop de questions.

Une bonne demi-heure plus tard, après que je l’aie libérée de ses liens, la journaliste se rhabille. Elle s’appelle Lysie. Je vais la loger dans un de mes appartements… le temps de comprendre quelque chose à tout ce micmac.

Lundi 14 mars

Je retourne voir Lysie à l’appartement où je l’ai laissée la veille. Heureusement elle s’y trouve, trop contente de pouvoir confier ses découvertes à quelqu’un et savoir si je ne peux pas lui refiler quelques bonnes infos.

Elle me parle un peu de la bande de Katsumi, des petits trafics que celle-ci effectue et actes criminels louches qui l’impliquent dans des affaires bien mystérieuses. Je la convaincs d’éviter de mouiller dans les affaires de Katsumi et de sa bande. Je lui explique que c’est elle qui l’a ligotée et que si je ne l’avais pas emmenée, elle serait sûrement dans un plus mauvais état que maintenant.

Bon cette dernière révélation n’a pas l’effet voulu. Lysie est excitée à l’idée d’être au cœur d’une périlleuse enquête… Merde ! Raté pour lui faire peur…

Du coup, je vais essayer une autre approche. Je lui propose de se mettre à mon service et d’enquêter pour le compte de Katsumi au besoin -bon là je m’avance un peu sur le fait que celle-ci soit d’accord-. Elle semble à moitié satisfaite. Je lui promets quelques enquêtes riches en risques et découvertes stupéfiantes et un peu de baise quand elle me ramènera des informations importantes, ainsi que des histoires croustillantes pour la presse à scandales, de quoi se faire pas mal de fric. Je ne sais pas lequel des arguments a fait mouche, mais elle est d’accord.

Lysie ne peut s’empêcher de me parler de son autre découverte - je préfère qu’elle oublie la bande de lycanthropes ; trop dangereux pour elle et moi je n’aie pas envie de gâcher mes relations avec eux en apprenant des choses qui ne me concernent pas -. Elle me dit qu’une bande d’une bonne vingtaine d’individus est arrivée en ville il y a deux semaines. La police pense qu’il s’agit d’une secte de gentils illuminés. Mais Lysie a découvert qu’ils cachaient des armes dans ce qu’ils appellent le « Village du Sauveur », un ensemble de préfabriqués un peu vétustes. Des adeptes du Christ surarmés… rien de neuf… mais bizarre. Je lui demande d’en apprendre plus.

Mardi 15 mars

Lysie a mené une petite enquête sur les nouveaux arrivants. Elle n’a ramené que peu d’informations, mais celles-ci sont plutôt inquiétantes. Lysie a vu les gens de la nouvelle communauté débarquer des armes dans a vieille école qu’ils ont investie. Il va falloir les surveiller de près. Je laisse Lysie sur l’affaire avec l’ordre de faire bien attention à elle. Pas envie de la perdre. Elle semble être une espionne plutôt talentueuse.

Mars 2011 (2ième partie)


Mercredi 16 mars

Je suis assise dans le fauteuil de mon bureau. Je réfléchis aux découvertes récentes. Mes mains caressent l’entement le corps nue de la petite Ryoko allongée sur moi. Ryoko est une lycanthrope, elle sait sûrement que je suis une vampire. Les êtres surnaturels ont de fortes tendances à s’éviter les uns les autres, par instinct de préservation et pour éviter la concurrence. Mais Ryoko et moi avons trouvé un terrain d’entente plutôt sympathique : le sexe.

Ma main droite entre les jambes de Ryoko, je caresse une partie de son anatomie qui devient de plus en plus humide. Ryoko bouge sur moi pour accompagner au mieux les douces sensations offertes par mes doigts agiles. De longs soupirs accompagnent certains de ses mouvements. Mon attention est captivée par les mouvements hypnotiques du corps de Ryoko.

Tout d’un coup la porte de mon bureau s’ouvre. Et une belle asiatique entre dans la pièce. Je relève les yeux lentement pour découvrir le regard noir de Katsumi. Elle jette un petit coup d’œil sur Ryoko pour voir si celle-ci va bien. Je retire mes mains du corps de Ryoko et je tente d’éviter un conflit violent :

« Ecoutes Katsumi, je suis navrée pour Ryoko. Je ne savais pas qu’il s’agissait de ta sœur avant de coucher avec elle. Tu dois être en colère que je baise avec un membre de ta famille mais … »

Je m’interromps dans mon explication. Katsumi me regarde stupéfaite et Ryoko vient d’exploser de rire.

« Cette situation est vraiment comique, m’affirme Ryoko Tu as cru que par « sœur » je parlais d’un lien familial. Non. Katsumi est ma sœur de meute, c’est ainsi que nous autres les lycans nous nous appelons entre nous au sein d’une même meute : frères et sœurs.
- Ah…
- Je ne suis pas venue pour Ryoko de toute façon. Je ne pensais même pas la trouver là. Mais la position dans laquelle elle ne se trouve ne m’étonne pas de toi Nina. Tu dois avoir un petit faible pour les asiats, non ? Bref. Je viens te voir pour autre chose. D’une part pour te dire que ce n’était pas très malin de laisser filer la reporter, elle va nous mettre des bâtons dans les pattes cette sale petite fouineuse.
- Non. Elle travaille pour moi maintenant pour moi maintenant. Et pour ta bande aussi si tu veux.
- Humm… et tu es sûre qu’elle ne cherchera pas à nous doubler ?
- J’ai des arguments convaincants, dis-je en jetant un regard sur Ryoko, et elle gagnera bien plus en me restant loyale.
- Je te crois sur ce point. Vous autres, les pointus -une pointe de mépris perce dans sa voix- savez comment vous y prendre pour manipuler les esprits et les cœurs. Mais nous avons un autre problème, plus sérieux. Des gens sont arrivés il y a peu en ville. Ils se sont installés dans les vieux bâtiments d’une ancienne école. Tout le monde les prend pour des doux serviteurs de Dieu, mais je suis presque certaine qu’il s’agit d’une communauté de Chasseurs. »

Je sens Ryoko se crisper un peu. Je ne suis pas surprise, mais une certaine inquiétude me gagne. Tout cela concorde avec les découvertes de Lysie. Les Chasseurs sont des humains qui se sont spécialisés dans la traque et l’élimination des créatures surnaturelles. Ils sont au courant que les humains ne sont pas les seules créatures intelligentes à peupler la Terre.

« J’avais quelques doutes sur ces individus. Lysie, la journaliste que tu m’as « offerte » m’a rapportée quelques informations intéressantes au sujet de cette communauté. Tu veux les entendre ?
- Et quel est ton prix ? m’envoie Katsumi d’un ton sec. »
Je me lève. Je me campe devant Katsumi. Je glisse une main dans son pantalon. Je la fixe. Dans ses yeux, je sens la rage et le mépris qui livrent une bataille terrible contre le désir et l’excitation.
« Hé bien… maintenant que cette histoire de « sœurs » n’est plus aussi problématique, peut-être pourrait-on développer des liens plus chaleureux entre nous.
- Quoi ? Moi coucher avec une vampire ? »

A peine termine-t-elle sa phrase que je l’embrasse. Mes mains courent sur son corps, ses belles formes de sportive, mes lèvres se pressent contre les siennes. Elle ouvre la bouche. Ma lécheuse s’y glisse et s’entortille autour de sa langue. Elle se détend complètement au moment où Ryoko se plaque contre son dos et commence à la caresser.

Un peu plus tard je suis allongée sur le lit de ma funroom. Je viens de vivre une chouette expérience avec deux bêtes sensuelles, souples et sulfureuses. Elles sont assoupies de chaque côté de moi. Leurs corps luisent d’une légère couche de sueur au parfum envoûtant et puissant : celui du sexe. Je viens de passer plus d’une heure dans des ébats torrides. Si je n’étais pas une vampire, je serai exténuée.

Je patiente afin qu’elles reprennent un peu leurs souffles. Une conversation moins fun nous attend à propos des Chasseurs.

Jeudi 17 mars

J’envoie un petit texto à Emile en début de soirée pour le tenir au courant de mes découvertes et de mes interrogations. Je lui dis que s’il a besoin de moi il m’envoie un SMS et je viendrai alors le plus vite possible. Enfin déjà le temps qu’il tape son message j’ai un jour ou deux devant moi.

Je passe la soirée avec Kristen. Elle adore ces petits moments privilégiés avec moi et pour ma part j’apprécie sa tendresse, me balader en ville sous les regards un peu médusés des noctambules qui se demandent bien ce qu’une jeunette toute mignonne comme elle peut bien faire avec une rebelle dans mon genre… et marcher à ses côtés en mettant ma main sur ses superbes fesses. Les passants n’en sont que plus outrés. C’est amusant !

Vendredi 18 mars

Demain je participe à une compétition nocturne de VTT. Noémie et Kristen ont décidé de s’y inscrire aussi. Je m’entraîne donc avec elles ce soir. Kristen est une sportive talentueuse, elle a de bonne chance de faire un bon classement dans sa catégorie, car elle encore en junior. Noémie sera en Sénior comme moi… et la grande majorité des participants, du coup ses chances sont moindres, d’autant plus qu’elle est bien meilleure artiste que vététiste.

Samedi 19 mars

Ce soir c’est la compétition nocturne de VTT dans le Zumwalt Park à l’ouest d’Eugene. Le terrain n’est pas particulièrement accidenté mais il sera difficile car très humide. Presque la moitié du parcours se fait le long de la rive du Fern Ridge Lake.

Bien entraînée, boostée par mes aptitudes vampiriques et jouissant d’une bonne vision nocturne, je n’aie pas de mal à m’imposer dans la compétition. Je termine première et je bats le meilleur temps établit jusqu’à maintenant sur ce parcours de plusieurs minutes. Ce qui me vaut une véritable ovation à mon arrivée.

Je signe des autographes, je dédicace des photos, pendant un bon moment avant de pouvoir m’extraire vers les vestiaires d’un centre équestre réquisitionné pour l’occasion. J’y retrouve Kristen et Noémie. Kirsten est la première junior.

Quant à Noémie arrive une dizaine de minutes après moi. Elle est complètement essoufflée. Elle a fini dans les dernières, mais elle a eu le cran et l’énergie de terminer la course. Je félicite mes deux Blue Girls par de longs baisers passionnés où nos langues s’entremêlent parfois à la vue des autres filles du vestiaire. J’adore les petits cris outrés que cela provoque. Dans les douches nous nous laissons même aller à des savonnages mutuels un peu trop sensuels aux yeux de beaucoup. Mais certaines filles restent tout de même dans les douches pour mater notre trio, par curiosité, malice ou impossibilité de résister à l’érotisme qui émane de moi et de mes deux jolies blondes.

Un peu plus tard, je joue de nouveau la carte de la provocation. Au moment de me faire photographier pour le magazine sportif local, je décide de poser auprès de Kristen -la première junior quand même- et la vaillante Noémie. Sur la photo il sera évident –même prise de face- de repérer que mes mains sont posées sur les fesses de chacune de mes deux copines.

J’espère que ça fera parler.

Dimanche 20 mars

La malédiction des dimanches de solitude reprend son cours. Hier, juste avant l’aube, j’ai envoyé un petit texto pour inviter Ryoko et Katsumi à me rejoindre au Pink après sa fermeture, vers minuit. Mais il est presque une heure du matin et en plus il est impossible des les joindre.

Je fais un petit tour sur internet pour jouer à des petits jeux en ligne. C’est alors que je découvre, dans les nouvelles du jour, que la lune est passée à sa distance la plus courte de la Terre de l’année dans la journée d’hier. En plus c’était la pleine lune… Les relations avec des lycanthropes posent quelques soucis auxquels je n’avais pas réfléchi jusqu’à maintenant. Mon plan avec deux jolies petites chattes exotiques ne se fera pas ce soir. Quand je dis « chattes » ce n’est pas pour être vulgaire. Ce petit jeu de mots m’a fait rire quand j’ai appris que Ryoko et Katsumi était deux panthères-garou. Depuis j’ai adopté ce petit surnom.

Jeux online et vérifications des comptes du Pink, voilà qui rempliront ma nuit.

Lundi 21 mars

Alayna va passer au Pink. Elle vient de m’annoncer au téléphone qu’elle accepte d’être une Blue Girl. Cool !

Un petit quart d’heure plus tard Alayna arrive donc à l’entrée de la boîte. Je vais l’accueillir. Elle est venue avec une amie à elle, sûrement une sorcière vu les amulettes qu’elle porte autour du cou. Je trouve sa copine un peu bizarre, mais bon, Alayna est là pour fêter son entrée chez les Blue Girls, pas pour que je critique ses fréquentations.

Nous nous installons dans mon bureau, ou plutôt sur les divans doux et confortables de ma funroom. J’ouvre une bonne bouteille de champagne pour fêter la nouvelle. Nous discutons, Alayna et moi, des derniers évènements et des projets à venir. Alayna s’est lancée, depuis peu, dans l’écriture d’une nouvelle fantastique grandement inspirée par ses aventures chez les Wiccanes.

Alors que la discussion se fait tranquillement et que quelques gestes appelant à une activité plus intime pointent doucement le bout de leurs museaux, la copine d’Alayna part soudain dans un délire mystique des plus étranges. Elle parle « d’êtres des ténèbres » qui ramènent la « lumière purificatrice ». Elle se lance dans des descriptions sordides de scènes macabres, de viols, de tortures… Elle vient de me couper toutes mes envies. Et visiblement Alayna suit la même voie. Elle semble déçue de la tournure des évènements… moi aussi à dire vrai.

Un peu plus tard, remise ma surprise, je dépose Wendy, la copine d’Alayna dans le centre-ville. D’ailleurs elle ne veut pas qu’on l’appelle ainsi. Elle préfère le surnom de Talahane… Elle est dingue cette fille !

Je file ensuite dans la chambre d’étudiante d’Alayna. Nous reprenons la discussion là où elle s’était arrêtée. Et quelques minutes plus tard, comme ça aurait dû être le cas plus tôt, nous finissons sous les draps à nous câliner.

Mardi 22 mars

Kristen s’est inscrite à des cours d’arts dramatiques à son lycée. Vers 22h30 je reçois un message de sa part pour que je vienne la chercher car elle vient de rater son bus et elle ne veut pas attendre une heure entière avant le prochain. Je peux comprendre.

Quelques minutes plus tard, à bord de la belle bagnole de Jessie, j’arrive pour le « ramassage scolaire ». Bon cette blague n’a pas franchement fait rire Kristen. Plutôt le contraire en fait. Je vais donc éviter de la refaire devant elle et ses amis, deux jeunes mecs, clairement intéressés, au moins pour l’un d’eux, par ma petite copine.

Les deux adolescents, Arthur, un blondinet au visage angélique mais au look un peu vieillot, et Mathiew, cheveux bruns courts, un appareil photo à la main, sont carrément épatés par ma caisse. Je fais signe à Kristen de monter. Elle me présente comme Nina, sa « grande sœur »… Quoi ?! Faudra vraiment qu’elle assume un jour. Je glisse ma main entre ses jambes, mais elle me connait trop bien et elle a anticipé mon geste, elle dépose sur sac sur elle pour éviter ma tendre attention.

Arthur m’invite à une petite fête surprise chez les parents de deux de ses copines. Ca pourrait être fun. J’accepte donc de les rejoindre jeudi soir à leur petite réjouissance semi improvisée. Et je démarre en trombe, plus parce que je ne suis pas une super bonne conductrice, que par volonté de frimer.

Très vite Kristen retire son sac de ses jambes et les écarte pour m’inviter à des caresses intimes. Je la fait patienter. Je lui dis qu’elle devra un jour ne plus cacher son homosexualité. Elle m’avoue alors qu’elle n’aime pas que j’en fasse trop, comme lors de notre dernière sortie en ville, et c’est pour cette raison qu’elle a préféré calmer mes ardeurs. Heureusement j’ai toute la nuit pour m’excuser et lui prouver que le côté exhibitionniste vis-à-vis de notre relation est à la hauteur de la passion que j’éprouve à son égard.

Mercredi 23 mars

J’arrive devant le Blitz, un peu un peu has been qui se transforme en boîte de nuit à la mode après minuit. C’est pas des conneries en plus. Le Blitz est très prisé des métalleux et des goths qui trouvent un charmant côté « dark » à cet endroit.

Alayna est devant la boîte. Elle a une nouvelle fois ramené une copine. Celle-ci possède un look vestimentaire un peu space, marquant sa préférence pour la couleur jaune et son affection pour les plumes. Ses beaux yeux verts sont rehaussés par du maquillage jaune et violet. Elle a un joli petit nez et de petites lèvres roses attirantes. Elle s’appelle Valentine. Son apparence est hors-norme, mais elle semble dix fois moins déjantée et bien plus sympathique que la dernière copine qu’Alayna m’a présentée. Cette tarée de Talahane…

Toutes les trois installées dans le bar nous faisons connaissance, enfin surtout moi et Valentine. C’est ainsi que j’apprends que son père est le propriétaire des lieux. Cela explique les nombreuses personnes qui sont venues à notre table pour la saluer. Et, bien qu’elle ait toujours répondu par la négative, plusieurs mecs lui ont clairement fait des avances.

Nous discutons un peu de moi. Valentine m’avoue être fascinée par ce que j’ai fait du Pink, qui était déjà une boîte excellente mais que j’ai rendue encore meilleure. Elle adore aussi le plan des Blue Girls. De belles nanas, intelligentes et créatives pour exalter les fantasmes. Je lui demande alors avec le sourire :

« J’espère que cela marche aussi sur toi. »

Elle regarde Alayna d’un air complice et me glisse « carrément » à l’oreille d’un ton sensuel.

Deux petites heures plus tard, après nous être un peu défoulées à danser, Valentine me conduit, ainsi qu’Alayna, dans sa chambre, à l’étage de la boîte. Je découvre une chambre dans des tons rouges et noirs plutôt superbe. Plusieurs armoires garnies de livres ésotériques occupent un des côté de la pièce. A l’opposé se trouve un grand lit recouvert d’un drap de satin rouge.

Après de lents effeuillages, je suis nue sur le lit délicieux confortable de Valentine. Mes mains caressent avec douceur les jolies formes des deux sorcières. Beaux seins fermes, fesses rebondies et peaux douces, ça change beaucoup du mythe habituel.

Jeudi 24 mars

Je quitte le Pink et je laisse Crystal aux commandes. C’est une fille super intelligente malgré son look de pornstar aux gros nibards. En plus elle est cool. Avec elle le sexe c’est super hot, mais elle ne me court pas tout le temps après comme certaine. En fait surtout comme Kristen avec laquelle j’ai encore rendez-vous ce soir. Pas que je ne l’aime pas d’ailleurs. Juste que j’aimerai qu’elle soit un peu plus indépendante.

Je file à la fête à laquelle j’ai été invitée par Arthur et Mathew, deux potes des cours de théâtre de Kristen. Je passe bien sûr prendre Kristen ; ma « petite sœur » pour la soirée. J’espère vraiment lui faire regretter cette idée saugrenue de lien familial utilisé pour tromper ses camarades.

Arthur nous accueille à la fête. Une belle baraque bien bourgeoise a été investie pour l’occasion. Son pote Mathiew est en train de draguer une adolescente très jolie. Arthur me dit qu’il s’agit d’une des deux jumelles françaises. Elles sont ici pour six mois, leurs parents, des commerciaux, sont venus négocier de juteux contrat. Je commence à faire mine de beaucoup m’intéresser à ces deux nanas, juste pour titiller Kristen. Arthur me présente alors la deuxième jumelle, Angélique. L’autre, Céline, est toujours en train de se faire séduire par Mathew. Je discute avec Angélique. Elle porte un parfum exquis qui me donne presque envie de me jeter sur elle.

Kristen me prend la main. Tout d’un coup, mon instinct me fait ressentir un grand danger. Je ne sais pas d’où cela vient, mais le contact de ma mignonne blondinette vient de me ramener à la réalité. Je décide de quitter la soirée bien plus tôt que prévu. Arthur tente de m’en dissuader mais je sens que ce jeune homme est de plus en plus louche. M’aurait-il drogué quand j’ai pris un verre d’alcool ? Non, c’est impossible ! Ca ne marche pas si facilement avec une vampire.

Je quitte les réjouissances en tenant Kristen par la main. Elle ne comprend pas ce qui m’agite comme ça. Je n’aie pas l’intention de lui expliquer que mes capacités surnaturelles de prédatrices de la nuit m’ont dévoilé un danger proche, du coup je prétexte une furieuse envie de lui faire l’amour. Cette réponse lui convient tout à fait.

Nous enfilons nos rollers. Nous allons vers son appartement, main dans la main. J’effectue de temps en temps quelques figures pour me rapprocher d’elle et l’embrasser. Kristen a vraiment un don pour déclencher chez moi des élans de tendresse. Et moi un talent incontestable pour satisfaire ses désirs amoureux… et sexuels.

Vendredi 25 mars
Moriah vient me voir dans mon bureau. Elle a des ennuis avec une cliente. Elle est persuadée que celle-ci possède une fausse carte d’identité et le vigil ne veut pas la laisser rentrer. Le problème c’est que la gamine en question est une coriace. Je vais donc me charger de l’inopportune.

A l’entrée je repère vite la jeunette responsable de l’agitation de Moriah. Putain c’est assez impressionnant de voir une petite nana d’un peu plus d’1m50 tenir tête à un vigile baraqué et haut de cinquante bons centimètres de plus. C’est une blonde aux cheveux longs, un look de rebelle limite voyou. A son visage je dirais qu’elle a seize ans tout au plus. Elle est vraiment mignonne mais je ne fais pas la sortie des écoles ; même si Kristen est jeune elle ne l’est pas autant que cette petite blonde.
Je m’approche du vigile. Je lui dis que je m’occupe de la « petite », assez distinctement pour que celle-ci m’entende. Elle fait la moue et pousse un long soupir.

« Ta carte d’identité s’il te plait. Je prends la carte qu’elle me tend. Tu as vingt et un ans ? »

J’ai un grand sourire en disant cela. Dix-huit ça aurait pu encore paraître crédible, mais là… Pourtant elle me répond « oui » sans détourner le regard sévère qu’elle me porte. Je captive son regard et lui ordonne d’un murmure de me dire la vérité.

« J’ai vingt et un ans bon sang ! »

J’ai du mal à cacher ma surprise. Je doute qu’une mortelle puisse résister à mes pouvoirs si aisément. Elle dit donc la vérité. Je n’aie pas le temps de m’excuser. Elle comprend que je viens de la croire. Elle me reprend sa carte d’identité des mains et rentre dans le Pink. Sacrée jeune femme finalement. Une vive attraction vient de naître en moi pour elle. En grande partie pour le défi que représente le fait de la séduire désormais.

Samedi 26 mars

Aujourd’hui c’est l’anniversaire de Crystal. Les Blue Girls et moi lui avons prévu une super fête au PinK. Lilliana est venue spécialement pour l’occasion et elle a composé quelques petites chansons avec Céleste dans la journée. DJ Kassidy aux platines et Rainbow Phoenix au chant livrent un duo musical excellent. Leur hommage à Crystal n’est pas sans manqué d’humour. « I forgot my eyes in your breasts » et « Fighting Girl Dynamite » sont deux des morceaux qui me plaisent le plus, ils illustrent bien le personnage haut en couleurs qu’est Crystal.

La soirée est fun, l’ambiance extra et le cadeau de Crystal énorme -pas de jeu de mot avec sa poitrine, nous en avons déjà assez fait durant toute la soirée-. Il s’agit d’une superbe moto noire avec quelques décorations bleutées qui rappellent des tatouages celtiques. Crystal adore. J’ai fourni un gros coup de pouce pour le cadeau, mais le concessionnaire m’a fait un prix plutôt intéressant cela dit.

Un peu plus tard, dans son nouvel appart, je dévoile son deuxième cadeau à Crystal : moi. Ma robe tombe et dévoile mon corps presque nu. Un ruban avec un joli petit nœud cache mes tétons et un autre dans le même style protège mon sexe des regards. Jusqu’à ce que Crystal tire sur le ruban en poussant un petit rire joyeux. Elle me glisse à l’oreille :

« J’aime bien monter sur une belle bécane, mais j’adore encore plus te chevaucher. »

Du 100% Crystal : cash, franc et efficace. Je retire ses vêtements. Je prends un vif plaisir à peloter ses beaux gros seins. Je m’attarde à jouer de ma langue sur son sexe et, quand je sens que l’excitation est bien montée en elle, je lui enfile son gode-ceinture. Elle me pousse alors sur son lit et me baise.

Ce soir Crystal se déchaîne. Elle me saute quatre fois -avec une petite pause rafraîchissements entre chaque partie de jambes en l’air- de suite. A la fin elle est à bout de force. Heureusement car le jour ne va pas tarder à se montrer.

Dimanche 27 mars

Après quelques jours de parties de jambes en l’air plutôt phénoménales, je décide de faire un petit break. J’allume la console et je branche le mode jeux en ligne. Répondre aux sollicitations affectives et sexuelles de toutes mes conquêtes me demande pas mal d’énergie. Faire une pause le dimanche c’est pas mal finalement.

Lundi 28 mars

Une sale nuit commence. Kristen m’a envoyé un texto pour me dire qu’elle a reçu les résultats de ses récents exams et ils ne sont pas très bons. Normal vu les longs moments qu’elle passe avec moi. Je l’aime bien mais elle manque d’indépendance … et d’une vraie petite copine qui ne vit pas que la nuit.

Céleste est partie pour régler un différend juridique avec son ancien groupe.

Et pour compléter le tout, Noémie est en train de déprimer car Sidney devait revenir samedi dernier et qu’elle restera à Los Angeles deux semaines de plus finalement. Sans trop se préoccuper de savoir si Noémie le prend bien ou pas.

Whaou ! Ca fait beaucoup de problèmes en même temps. Heureusement que je n’aie pas à les régler. Cependant je vais devoir me montrer douces et attentives envers mes petites amies. Ce n’est finalement pas toujours le pied d’en avoir plusieurs. Cela doit être une contrepartie pseudo-divine ou karmique à l’énorme jouissance que mes nanas me procurent le reste du temps.

J’envoie un texto réconfortant à Céleste, puis un mail à Kristen pour lui dire de me rejoindre jeudi pour une petite soirée à deux et de profiter des soirs précédents pour se reposer et préparer les rattrapages.

Puis je vais chez Noémie. Elle est vraiment mal. L’étrange absence prolongée de Sidney la ronge et l’attriste. Nous nous installons dans le canapé pour regarder des comédies romantiques en dégustant de la glace au chocolat. Un grand classique… mais il marche plutôt bien. Surtout quand je l’agrémente de tendres baisers et de paroles rassurantes. Je lui propose même de se rendre à L.A. la semaine prochaine pour retrouver Sidney. Je ne sais pas pourquoi, mais au moment même où les mots sortent de ma bouche, je suis certaine qu’il s’agit d’une connerie. Noémie est ravie et cette idée l’emballe. Plus de possibilité de revenir en arrière après ça…

Mardi 29 mars

Je fais la plus étrange rencontre de ma vie aujourd’hui. Alors que je suis dans le bus pour aller en centre-ville -la flemme de bouger en rollers ce soir- une jolie brune m’aborde. Elle me dit :

« Je sens la noirceur de ton âme. J’ai été formée pour traquer les bêtes comme toi. Mais j’ai eu de nombreuses occasions de t’observer. Tu me plais bien. Aussi je ne dirai rien à ton sujet. »

L’instant suivant elle descend du bus. Je ne réagis pas immédiatement, encore perplexe au sujet des révélations de la jeune femme, mais je saute du transport en commun au moment où le conducteur s’apprête à repartir. Je trace dans la direction empruntée par l’étrange brune, mais, au moment où je me retrouve face à la ruelle qu’elle a emprunté quelques secondes auparavant, je ne trouve plus aucune trace d’elle. Bizarre…

Mercredi 30 mars

Katsumi fait irruption dans mon bureau. Elle est paniquée. Je lui offre un verre et je lui ordonne de s’asseoir dans mon fauteuil pour retrouver son calme.

Elle reste silencieuse pendant cinq bonnes minutes. Avant d’aborder la nouvelle qui l’a mise dans cet état. Elle me raconte que les types qui se sont installés dans l’ancienne école distribuent des prospectus dans le centre-ville la journée. Ces flyers mettent en garde contre les horreurs de la nuit, conte les agents du Malin… Katsumi y a vu une allusion à peine dissimuler aux créatures surnaturelles de la nuit.

Katsumi était très inquiète au sujet de ces individus bien éclairés sur les mystères du monde de la nuit et Ryoko a décidé d’aller jouer les espionnes à la vieille école. Mais Ryoko n’est pas revenue et elle est complètement injoignable. Katsumi pense que quelque chose est arrivé à la petite fouineuse. Sûrement rien de bon.

Si les humains commencent à chasser les prédateurs de la nuit… cela pourrait devenir très dangereux. Il faut que je récupère Ryoko et que celle-ci me fasse part de ses découvertes. L’idée d’avoir d’autres relations sexuelles avec les deux jolies asiatiques me motivera encore plus dans la réussite de cette mission.

J’ai complètement oublié mais il faut que je prévienne Emile de tous ces dangers qui se profilent à l’horizon. Peut-être aura-t-il des réponses pour certains d’entre eux.

Jeudi 31 mars

Le flash de Kristen