lundi 28 février 2011

Le commencement

Je m'appelle Furvan, mais mes ennemis et les étrangers me connaissaient sous le nom d'Ironstrom.

Il y a bien longtemps, quand j'étais jeune, j'œuvrais au cœur d'une Lame, une compagnie mercenaire comme il en existe des centaines à travers tout le Vastemonde. J'étais alors un spécialiste du corps à corps, maniant mon duo d'épées longues pour ravager les rangs ennemis. J'étais ce que l'on appelle un Deux Lames. J'avais trois compagnons d'aventures à mes côtés. Arwenner, un halfelin archer d'une vivacité époustouflante, Gurdis, une naine -hé oui, une ! - aussi robuste qu'un bloc de granit, une chevalière aux nobles vertus, et puis Briséïs, une tieffeline, une baratineuse de première, une langue de vipère et une sournoise. Autant dire qu'avec une telle équipe, nos ennemis avaient de quoi s'en faire.

Nous étions installés depuis quelques jours à la communauté de Sarguen. C'était une ville de près de 8 000 habitants. Elle était entourée de hautes murailles. Elles protégeaient la communauté contre les géants et les kobolds qui pullulaient dans la région.

Alors que nous trainions en ville à la recherche d'un nouveau petit boulot pour notre Lame, un nain s'approcha de nous. Il se présenta sous le nom de maître Alstorn, un membre de la guilde de l'eau. Il nous a embauché pour dix jours de travail -soit une vingtaine de pièces d'or par personne, le tarif alors en vigueur- afin que nous allions jusqu'à une mine dont il ne recevait plus de nouvelle depuis un ou deux jours. Mais dans ces territoires dangereux, quelques jours suffisaient pour ne retrouver plus que des cadavres des gens isolés dans les terres sauvages.

Alstorn nous délivra quelques infos , et nous donna un plan pour retrouver l'emplacement de la mine. D'après son histoire, la mine avait été découverte quelques mois auparavant lors d'expéditions géologiques. Un riche filon de cuivre y avait été trouvé et son exploitation avait très vite commencée. L'endroit avait pris le nom de Fortcuivrard.

Nous étions à la fin de Tired'aile, et celle de l'été du coup. Nous avons passé la première journée de notre voyage sur la belle route pavée menant jusqu'à Sarguen. Le soir nous nous installâmes dans une halte de voyageurs à la limite des terres sauvages, au cœur d'une petite communauté construite sur une motte fortifiée.

A l'auberge les rumeurs ont vite fusées. Un herboriste nous a affirma avoir vu des Shadars Kaï, ces humains bizarres qui sont liés aux morts-vivants et aux Limbes. Deux forestiers avait croisé des marchands gobelins-citron. Ces derniers avait vu la « Dame aux Epines » dans le coin. Cette créature était un gigantesque porc-épic aux épines empoisonnées qui revenait tous les cinq ou dix ans. Les épines qu'elle laissait derrière elle était la plaie des forestiers et autres personnes travaillant dans les espaces sauvages.

Le lendemain nous entamions notre avancée sur les terres sauvages. Nous avons dormi un soir dans les ruines d'un ancien village, témoignage de la rudesse de vivre loin des grosses zones urbaines. Notre avancée fut pénible à partir du troisième jour. Nous perdîmes beaucoup de temps à esquiver des obstacles naturels.

A la fin du quatrième jour de voyage, nous montions une colline de bruyères et d'ajoncs. L'entrée de la mine n'était plus très loin de nous. D'ailleurs, un petit fortin posé sur le haut d'une colline marquait notre objectif. Mais, inquiétés par la fumée qui émanait de la petite zone fortifiée, nous nous cachâmes dans la végétation rase. Gurdis nous a alors affirmé avoir repéré de petites formes se déplacer le long des remparts de bois. Elle crut à des gobelins. Mais Arwenner, s'est rendu furtivement jusqu'au fortin. Il y découvrit qu'il ne s'agissait pas de gobelins mais d'une dizaine de kobolds aux écailles blanches.

Nous avons alors pris la décision de foncer sur le fortin et d'y cueillir ses envahisseurs. Je couru à toute vitesse vers la palissade de bois, alors que les flèches malchanceuses d'Arwenner manquaient les ennemis qui se rapprochaient de lui. Une fois sur la palissade de bois, et mon premier adversaire abattu, une sorte de pot de glue durcissante à l'air s'est abattu sur moi. J'ai été immobilisé pendant de longues secondes jusqu'à ce que le halfelin vienne me fournir un coup de main salvateur. Une vive colère m'envahissa envers la sale petite bestiole qui m'avait cloué sur place. Malheureusement, ce petit sournois fut l'un des premiers à fuir vers les profondeurs. Les deux autres lanceurs de saloperies payèrent pour lui, d'autant plus qu'ils étaient apeurés par la magie de Briséïs et qu'ils se défendirent moins bien contre nos attaques.

Nous descendîmes ensuite dans les profondeurs du fortin, vers la mine. Arwenner fit quelques pas en avant pour voir que plusieurs kobolds armés de boucliers nous attendaient, cachés dans l'ombre. Je bondis derrière un abri formé par quelques rocailles, suivis de peu par Gurdis. Un mur de boucliers s'est dressé alors que la naine et moi chargions nos ennemis. Mais ces sales petites créatures ont commis une erreur fatale. Les deux porte-boucliers m'ont laissé une ouverture sur leur leader. J'ai bondis en avant, abattu mes deux épées sur ce dernier et sa tête vola dans les airs. L'instant d'après les coups vengeurs des kobolds m'envoyaient à terre.

Mes compagnons m'aidèrent à me relever, le temps pour moi de reprendre mes esprits. Ils avaient vaincu les derniers opposants. J'ai alors entendu une voix résonner avec force dans les couloirs : « Comment oses-tu insignifiante créature ». Un cri suivit cette menace. Nous commençâmes à avancer vers ce nouveau danger.

vendredi 25 février 2011

Sus à la salope !

Feulard Quarte Roncines

Nous arrivons devant le temple de Tzanaï grâce aux indications fournies par le druide. Mais, malgré notre rapidité à nous lancer à sa recherche, des individus sont déjà présents devant celui-ci. Un gros vers, comme ceux qui ont attaqué le villa arboricole, broute paisiblement les feuilles d'un arbre. Près de l'entrée du temple, cinq tieffelins attendent. Trois d'entre eux sont armées de filets de guerre et de tridents, les deux autres d'arcs. D'ailleurs, à y regarder de plus près, je perçois qu'il ne s'agit pas vraiment de tieffelins mais plutôt des sortes d'humains avec des traits démoniaques.

Nous retournons un peu sur nos pas pour que Melvin lance le rituel de compréhension des langages sur Güntharion et moi, car les gardes sur le seuil du temple de Tzanaï parlent une langue totalement incompréhensible de nous autres. Melvin réussit tellement bien son rituel sur moi que j'arrive même à parler la langue qu'utilisent ces sortes d'humains/démons.

Je m'approche du temple en profitant du couvert de la végétation. Güntharion est parti du côté opposé. J'écoute les conversations des créatures. Elles sont plutôt banales... Sauf au moins où deux démons abâtardis commencent à parler d'un rituel pour dégager la hache, et d'une « miss l'élue » que l'un d'eux crache avec un certain dégoût. Le nom d'Elyria arrive dans la conversation, ce qui me confirme que l'Elue dont il parlait est bien elle. Ils commencent à s'engueuler à son sujet. Visiblement Elyria ne fait pas l'unanimité parmi les siens.

Je sors des fourrés. Je propose aux démons de les débarrasser de cette saleté d'Elyria. Après tout elle a trahi tous les alliés avec qui elle a pu œuvrer et je ne vais pas garder cela secret. C'est un sale sournoise, sans pitié et sans loyauté. Si il manque des âmes pour libérer Tzanaï, je suis persuadée qu'elle ira jusqu'à sacrifier son propre peuple.

Trois des gardes commencent à montrer les crocs. Je fais un petit signe à l'adresse de Güntharion. Un carreau vient mordre la chair du guerrier armée d'un filet et d'un trident. Puis un deuxième fuse dans l'air et transperce la gorge d'un archer. Le combat qui s'engage est violent. Le gros vers ne sait même pas quoi faire car il ne reçoit pas d'ordre. En une dizaine de secondes les trois partisans d'Elyria sont au sol. Les deux autres nous livrent quelques informations avant de déguerpir. Elyria ne serait pas seule à l'intérieur du temple. Cinq prêtres seraient avec elle pour retirer la hache de sa prison.

Nous pénétrons dans l'ancien édifice, une œuvre des dragons. De nombreux pièges sont sûrement présents dans le temple et il ne sera pas facile de retrouver la trace d'Elyria alors que des rituels magiques préservent les lieux du passage du temps. Mais Güntharion part en éclaireur pour désamorcer ou éviter les pièges, j'utilise mon loup pour pister les démons et Melvin examine attentivement l'architecture pour nous guider. Du coup, avec une facilité déconcertante, nous arrivons dans une grande salle où la saloperie et ses prêtres sont en train de psalmodier pour libérer la hache de Tzanaï de sa gangue d'ambre.

Güntharion et moi nous glissons vers la sale peste d'Elyria. Je serre les poings. Une soudaine tension m'envahit. C'est une puissante créature et mes compagnons et moi courons un danger certain. Les liens que j'ai tissé avec eux sont forts désormais et l'idée que l'un d'entre eux s'en sorte mal me soucie. Mais cela renforce aussi ma conviction de venir vite à bout de cette créature en mettant toutes mes forces dans la bataille qui s'annonce.

Mais, alors que je me glisse entre deux colonnes de pierres, Elyria me repère et me bombarde aussitôt d'éclairs. Le combat s'engage. Nous nous jetons tous sur elle. Melvin lance quelques sorts de zone sur les prêtres mais ceux-ci ne se soucient pas du combat et continuent de pratiquer leur rituel pour desceller la hache. Elyria combat avec des éclairs et des chaînes magiques qui sortent du sol pour nous assaillir. Mais elle est submergée par le nombre. Et alors que Kahur et Güntharion bloquent toutes possibilités de fuite à Elyria, Yumi se jette à la gorge de cette sombre créature et met fin à son existence de cruauté et de malheurs.

Nous nous regroupons pour cueillir les prêtres alors que la hache de Tzanaï est entre leurs mains. Ils n'ont aucune chance de s'en sortir. La victoire contre Elyria nous a renforcés et la libération d'une puissante démone sur le Vastemonde est inenvisageable.

Avant de quitter le temple, je retire tous les bijoux d'Elyria, afin de prouver sa mort. Il nous reste à libérer tous les humains féériques détenus à la cité des démons.

Ensuite, nous pourrons rentrer chez nous. Nous y ferons la fête et célébrerons l'éradication d'une grande menace. Nous y retrouverons nos amis pour leurs raconter notre périple. Güntharion et moi passerons des journées entières dans la chaleur d'un bon lit, je profiterai de journées romantiques et de nuits sensuelles entre ses bras. Puis, quand nos cœurs et nos corps seront inondés du flot de la vie, nous repartirons sur les routes car nous sommes des aventuriers. Telle est notre voie : passionnée et périlleuse, vivante et dangereuse, exaltante et accablante ; et tant que la mort ne fauchera pas notre élan, nous parcourrons le monde pour, je l’espère, le rendre plus paisible.

lundi 21 février 2011

Un ver ça va, beaucoup ça fait des dégâts

Brasier Tierce Roncines

Nous sommes de retour au camp de Gorgrim. Nous lui remettons ses enfants en échange du châle de la naïade.

Nous profitons de l'occasion pour lui demander des informations sur « la cité de la Dame ». Il ne sait pas grand chose à ce sujet. Il a entendu parler d'une cité arboricole à une douzaine de jours d'ici, mais n'a rien tiré de plus dans les histoires que se racontent les chasseurs.

Lune Tierce Roncines

Nous retournons auprès de la rivière, non loin du lac, pour rendre son châle à Roncines. Elle est contente de retrouver son objet, mais même pas au point de faire un simple bisou à Güntharion. Pauvre lapin. Sérène nous offre une petite perle de nacre, qui nous permettra, une fois utilisée, de respirer sous l'eau.

Très vite, nous nous remettons en route vers le nord-ouest.

Halte Tierce Roncines

Aujourd'hui, des changements majeurs s'opèrent dans le territoire à travers lequel nous évoluons. Les créatures naturelles sont de moins en moins présentes et laissent place à une faune marquée par la magie et l'Ostréther. Le plantes n'échappent pas à ces changements inhabituels. Nous croisons même quelques aberrations mineures, alors que celles-ci ne sont censées se trouver que dans l'Ostréther profond. Le coin a un aspect féérique. Mauvais signe.

Foirail Quarte Roncines

En début d'après-midi nous tombons sur les traces d'une communauté : des champs partiellement masqués par une végétation abondante et rebelle.

Pourtant, alors que nous observons attentivement les environs, il semble que le coin soit abandonné. Je tente de retrouver quelques traces. Je me dirige peu à peu vers ce qui semble être le centre de cette communauté humaine mais étrange. Elle présente en effet quelques aspects du Sauvage de la Féérie.

Un silence pesant règne sur le village arboricole, dont nous apercevons les premières maisons perchées en haut des arbres. Mais certains arbres, de tailles pourtant imposantes, ont été déracinés, avec leurs habitations. Des sortes de grosses taupinières sont présentes ici et là.

Tout d'un coup, des tremblements lourds secouent le sol et deux énormes vers surgissent devant nous. Des saloperies d'aberrations. Des vers, de tailles plus petites, sortent de terre peu après. Un violent combat s'engage contre ces horreurs. Les vers finissent par fuir après la mort de trois d'entre eux, dont les deux spécimens gigantesques.

Personne ne réagit à cette attaque. Les habitants du coin ont-ils été tous tués ? Probablement. Nous quittons donc les lieux. Mais quelque chose me turlupine. Après quelques dizaines de mètres, je fais demi-tour. Je commence à grimper à un immense arbre, mon instinct me soufflant une étrange impression à son sujet. Je finis par arriver dans une habitation, tout en haut de celui-ci.

Un humain féérique

Foirail Quarte Roncines

A l’entrée de l’habitation haut-perchée, je tends l'oreille. Un souffle court, comme quelqu'un en train de suffoquer, parvient jusqu'à moi. Il me faut peu de temps pour découvrir un vieil humain avec des traits elfiques, ou féériques plutôt. Il est allongé sur une table, retenu à celle-ci par des chaînes de fer-froid. Ses yeux sont crevés, sa langue coupée et son corps présente de nombreuses blessures et bleus.

Güntharion me rejoint et nous retirons les chaînes qui entravent le vieil homme. Il se relève aussitôt, trébuche. Je le soutiens du mieux que je peux. Il semble chercher quelque chose. Il finit par sortir un gros chaudron noir et l'amène au centre de la pièce. Il cherche de l'eau et se blesse. Du coup je prends le relais et je verse un pichet d'eau dans le récipient sombre. Ce dernier se remplit tout seul et une odeur boisée envahie l'air. C'est alors que Güntharion fuit brusquement la maison du vieil humain, alors que celui-ci plonge dans le chaudron et disparaît sous la surface de l'eau devenue noire.

Un bon moment se passe. Le vieux n'est toujours pas réapparu. Je plonge ma main dans l'eau pour voir si il est toujours dans le liquide. Mais une attraction puissante s'empare de moi, l'eau couleur d'ébène m'attire à elle. Je suis happée à l'intérieur du chaudron.

Je finis par émerger de l'eau noire. Mon esprit est flou. Je sens Güntharion qui me presse contre lui après un moment de flottement. J'ai mal à la tête. Des souvenirs d'humanoïdes bizarres me reviennent. Je me rappelle surtout être monté sur le dos d'un cheval et d'avoir cavalé jusqu'à une cité, belle et effrayante. Une ville rougeoyante de lave et couverte d'une végétation luxuriante. Mais aucun souvenir précis de toute cette étrange vision.

Le vieux bonhomme nous remercie. Il parle d'une étrange façon, certains des mots qu'il emploie semblent issus d'un autre temps. Il nous demande si nous sommes de Navapuri. Une cité de démoniaque précise t-il quand nous lui montrons notre incapacité à comprendre de quoi il parle. Ce serait donc ainsi que se nomme la cité de la Dame ?

L'humain aux traits elfiques est en fait le druide de la communauté à l'intérieure de laquelle nous nous trouvons. Il s'appelle Dobrïn. Les bannis de Navapuri auraient, selon lui, organisé ne collecte d'âme sur sa communauté. Nous lui parlons de ce qui nous amène ici. Du vol à la tour des mages à notre arrivée à Ruisselune pour retrouver la sale peste d'Elyria. Celle-ci serait la championne de Navapuri. Manquait plus que cela...

Le druide nous explique que les habitants de Navapuri sont des bannis de l'Ostréther pour avoir trahi la seigneur démoniaque aux ordres de laquelle ils étaient : Dame Raani. Dobrïn nous annonce que des factions bellicistes de bannis ont pris le pouvoir sur la cité il y a peu. Elyria aurait été dans le sens de ce changement.

Nous lui parlons de la hache de Tzanaï. Le vieux part alors dans une longue explication de l'ancienne histoire du domaine. Ruisselune a été un grand lieu de batailles entre dragons et démons à la création du Vastemonde. Des dragons sont morts ici et une championne démone, du nom de Tzanaï, a été emprisonnée dans une hache. Celle-ci serait gardée dans un temple à quelques jours d'ici.

Avec l'Il Obo Rothen entre les mains, Elyria est capable de retrouver l'emplacement exact du temple. Et, si elle sacrifie suffisamment d'âmes, elle pourrait réveiller la puissante démone. Le peuple du druide doit donc encore être en vie. Son leader va lancer un rituel pour que nous puissions retrouver sa trace et avoir plus d'informations sur le temple de Tzanaï.

mercredi 16 février 2011

Traqués par les Faucons

18 Secondus 1668

Nous progressons de congère en congère, traqués par les Faucons vesten. Cela fait deux jours qu'ils suivent nos traces. Malheureusement, le terrain joue à notre désavantage. J'entends un carreau siffler non loin de nous. Nos vivres diminuent de manière alarmante. Nous avons perdu le deuxième traîneau ce matin et la répartition des réserves nous ralentie.

En fin de journée nous arrivons en vue des côtes de Klorburg, sur l'île des Lars. Mais celle-ci paraît encore tellement loin. De plus toute la côte est parsemée de grands brasiers. Des dizaines de petits camps sont répartis sur toute la longueur des plages givrées. Nous nous installons pour la nuit avant d'entamer notre ultime étape vers l'île des Lars, plus périlleuse que toutes celles déjà effectuées.

Je me réveille en pleine nuit. Kirsten m'annonce qu'elle a entendu des bruits, sûrement des Faucons qui s'approchent de notre position. Elle part en avant. J'enfile quelques chauds vêtements et je sors de l'igloo. Au même instant des formes sombres jettent des tonnelets vers nous. Les chiens et les traîneaux sont aspergés d'un liquide luisant. Je tire sur un type qui tient une torche dans la main. Sa flamme tombe dans la neige, mais les étincelles de mon flingue mettent le feu au liquide et les flammes commencent à se répandre. Deux types se précipitent vers moi. J'en déstabilise un qui s'écroule dans les flammes.

Je lance le deuxième agresseur sur Bjork. Il débite un flot d'insultes, mais le type est trop fier et se montre très loquace. Il nous dit que Bjork nous attend, que je ne suis pas digne d'être la Haute-Reine et que la chef des Faucons vesten apportera ma tête au Thingvallavtn.

Cette dernière nouvelle me met mal à l'aise un instant. Un de nos adversaires en profite pour me porter un coup qui me coupe le souffle pendant quelques instants. Les coups puissants de Kirsten et Irvin finissent par mettre fin au combat.

19 Secondus 1668

Au plein cœur de la nuit, nous nous hâtons de faire nos sacs. Nous attelons le dernier traîneau et nous traçons la route vers l'île des Lars sous le blizzard et la neige. Grâce à sa toupie, Irvin me glisse d'aller vers la grève du caribou flottant. Sans y être allée, je sais où c’est. Nous fonçons.

Bjork, le dernier rempart face à l’union

20 Secondus 1668

Irvin, Kirsten, Elvin, Ilsa et moi laissons Sven, Grégor, Jel et les deux maîtres chiens derrière. Nous nous dirigeons vers la plage où se trouve Bjork.

Mais, alors que nous approchons de la position de Bjork, l'alerte est donnée. Irvin vient d'être repéré. Nous le laissons pour qu'il fasse diversion. Ce qui nous permet de contourner assez aisément les nombreux guerriers qui accourent vers sa position.

Un peu plus tard nous sommes dissimulés derrière une bute glacée. La tente de Bjork n'est plus très loin. Elvin me propose d'utiliser son invisibilité pour m'amener jusqu'à la tente en question, ainsi que Kirsten. J'hésite un moment à laisser Ilsa seule, mais elle me dit d'y aller, qu'elle va se cacher en nous attendant. Nous avançons donc vers la tente de Bjork. Du coup de l'œil j'aperçois Jel.

Nous arrivons à la tente de Bjork. Devant celle-ci se trouve sa garde prétorienne et Bjork en personne qui hurle ses ordres à ses hommes. Nus pénétrons dans la tente. Jel est juste derrière nous... visible... mais pourtant personne ne prête attention à lui. Sous la tente il y a juste deux vieilles femmes. Jel va se réchauffer auprès du feu situé juste à côté des deux femmes âgées.

Je m'installe sur le trône de Bjork. Au moment où elle pénètre sous la tente, je lâche la main d'Elvin afin de redevenir visible. Elle commence à se montrer menaçante avec sa hache. Je lui somme d'attendre et je désigne Kirsten comme ma championne. Celle-ci apparaît aussitôt à côté de moi, alors qu'Elvin fait attention à rester dissimulé.

Bjork ressort de la tente, Kirsten sur les talons. Je suis les deux guerrières. A l'extérieur Bjork ordonne la formation d'un cercle autour d'elle et de Kirsten. Bjork fait tournoyer sa hache et charge. Son coup s'écrase contre l'armure de Kirsten sans lui faire le moindre mal. Je sens le doute et la peur dans le regard de la chef des Faucons vesten. Le combat fait rage. Quelques puissants coups de Bjork mettent un peu à mal Kirsten, mais la lame de la redoutable combattante eisenor finie par pénétrer la défense de Bjork. L'acier s'enfonce dans la gorge de notre terrible adversaire. Celle-ci s'écroule sur le sol et son sang se répand dans la neige.

Les Faucons restent un moment interdits avant de crier à l'unisson « Tuons-les ! ». C'est alors que plusieurs centaines de guerriers déferlent des crêtes jouxtant le campement de feu Bjork. Alors que tout espoir semble perdu, la vague de combattants vient s'écraser contre les Faucons vesten. Un grand type de près de 2,40 mètres, torse nu et grand lame dans les mains, dirige ces renforts inattendus. L'homme est très puissant et une aura puissante émane de lui. Il vient vers nous et se présente comme Magnus, le chef du clan Lars. Il nous invite à demeurer chez lui un moment, puis il retourne dans le cœur de la bataille.

20 Secondus au 25 Secondus 1668

Nous passons quelques jours en compagnie de Magnus. C'est un chef né. Il aurait dû devenir Haut-Roy selon les devins, mais les événements semblent suivre un autre cours... pour le moment. Magnus est assez carré et peu enclin à se détendre, mais il inspire un grand respect auprès de ses hommes. Un respect réciproque. Quant à Kirsten, elle rougie quand elle parle de lui, c'est amusant.

Un soir je vais questionner Magnus sur la suite qu'il compte donner à tout ce qui s'est passé. Il me dit qu'il va se charger, avec son clan, d'éliminer les Faucons vesten. Nous parlons de la future réunion des vendel et des vesten. Une union qui ne sera possible qu'à partir du moment où les raids prendront fin, de part et d'autre. Magnus est préoccupé par la place des yarls et des vendels dans la future alliance. Cependant il reconnaît que la puissance maritime des vendel/vesten sera un atout majeur. Les deux conditions qu'il juge préalables pour retour à une union sont le retour aux anciennes traditions et l'arrêt complet des provocations.

Tout cela ne se fera pas sans mal. Mais, aujourd'hui, cette réunification des vendel et des vesten n'a jamais semblé plus probable.

Un accord avec Gorgrim

Foirail Seconde Roncines

Nous remontons de la fosse. Gorgrim a l'air ravi. Il nous annonce que nous allons pouvoir discuter ensemble maintenant que nous avons fait nos preuves. Il nous entraîne à travers son village jusqu'à une vaste bâtisse. A l'intérieur une grand pièce avec des divans. Des orquesses sont en train de faire bouillir de l'eau et préparent de quoi se laver. Gorgrim nous invite à nous reposer et nous débarbouiller, avant l'entrevue avec lui.

Plus tard nous retrouvons le roi ogre. Nous nous installons à sa table. Une nourriture simple mais équilibrée est présente sur la table. La discussion entre les orques est animée. Je ne comprends pas un mot de ce qu'ils se racontent, mais, très vite, sous l'impulsion de Gorgrim, nos hôtes optent pour la langue impériale.

Selon Gorgrim les attaquants des Ruisselune ne viennent pas des Dents de Fer. Mais à sa connaissance des clans, plus sauvages, seraient présents dans la grande forêt à l'est, dans les profondeurs de celle-ci.

Il nous avoue qu'un clan de trolls pose de gros soucis aux Dents de Fer. Gorgrim ne peut se permettre de les attaquer car ils détiennent deux de ses fils et ils seront tués aux moindres menaces de sa part. Nous commençons à envisager la possibilité d'ôter cette épine du pied de l'ogre. Sérène, prisonnière de l'ogre -qui la force à agir pour lui-, vient sur le tapis des négociations. Gorgrim accepte de nous remettre le châle en échange de la libération de ses enfants : Gortex et Grimus.

Elyria ne dit absolument rien à Gorgrim, ni à aucune des personnes présentes autour de la table. Mais au moment où j'évoque la hache de Tzanaï Gorgrim réagit. Il nous annonce que c'est le nom de la sorcière qui dirige les trolls, une troll elle-même d'ailleurs. Les trolls ont longtemps fait partie d'une alliance avec les Dents de Fer. Elle s'est brisée il y a deux ans à cause de territoires de chasse non respectés.

Nous interrogeons Gorgrim sur l'éventuelle présence d'un dragon dans le coin -rapport à l'apparence avec laquelle Elyria nous a échappés-. Il nous parle d'un vieux dragon de cuivre. Il sait très peu de choses sur cette créature, si ce n'est qu'elle se trouverait dans une zone de basse-montagne à trois semaines d'ici.

Jourdieu Seconde Roncines

Vers midi, nous quittons le camp des orques pour celui des trolls. Kaiur fait à moitié la tronche car nous nous mettons en route assez tard dans la journée. Mais la pratique de mes rituels prend un peu de temps. Il manque vraiment de patience. Güntharion lui est tout sourire.

Un guide gobelin va nous accompagner jusqu'au village des trolls à trois jours d'ici. C'est un gobelin bleu, la race la plus commune et la plus répandue. Il se présente sous le nom de Rufus, son nom gob étant imprononçable pour nous.

Les trolls volent

Clos Seconde Roncines

Le gobelin nous abandonne au matin. Nous sommes aux limites du territoire troll et il ne veut pas aller plus loin. De toute façon sa présence trahirait probablement une entente avec Gorgrim. Il va guetter notre retour pendant quelques jours.

En début d'après-midi nous traversons une vaste plaine humide. Güntharion, le spécialiste des lieux un brin sauvages, tombe dans une grosse flaque dissimulée par des lentilles d'eau. Je me demande parfois comment il fait pour survivre hors des villes.

Un peu plus tard, alors que le soleil commence à baisser dans le ciel, nous sommes en vue d'une grosse butte de terre. Au sommet de celle-ci une tour en ruines dont il ne reste que la base. Tout autour cette surélévation un épais bois de ronce. Seul un chemin taillé au cœur de celui-ci permet l'accès à la vieille construction.

Je suis tapie dans les fourrés à observer la situation. J'entends le nain qui remet cette histoire de léchage de crapauds... mais cette fois ça devient du léchage de trolls. Güntharion ne trouve rien de mieux que de lancer « c'est la fin de notre vie sexuelle si tu lèches des trolls ». Je lui lance un regard bizarre. Je suis en train de douter qu'il ne soit pas à l'origine de cette histoire de crapauds. Mes regards suspicieux mettent Güntharion mal à l'aise. Mais le nain, par son sourire, trahit sa responsabilité dans toute cette histoire de mauvais goût. Du coup je ne prête plus trop attention aux trolls. Nous les avons entendus il y a quelques instants et nous savons qu'ils sont en approche. Je sors de mes pensées au moment où un énorme troll écrase toute la végétation sur son passage pour charger le nain.

Deux énormes massent verdâtres percutent le nain. Güntharion lance un nuage de fumée qui m'empêche de lancer le moindre sort. Je me décale un peu pour voir trois autre trolls accourir vers notre position. Le combat s'annonce rude. Heureusement les sorts de feu de Melvin mettent très vite les trolls en mauvaises postures. Et après la mort de deux d'entre eux, dont les blessures ne se referment plus à cause des flammes magiques, les autres décident de fuir vers la forêt.

Nous pénétrons dans la tour. Une sorcière troll et un troll à deux têtes nous y accueillent, ainsi que trois trollots -des enfants trolls-. Les cris des prisonniers résonnent. Je me lance très vite pour aller les délivrer. Ils sont très affaiblis mais parviennent à quitter les lieux sans encombre. Une fois les prisonniers hors de danger, et alors que le gros troll à deux têtes commence à être en sale posture, la sorcière décide de se rendre.

La sorcière troll dit s'appeler Tzanaï. C'est ainsi que la « dame des bois » l'a nommée, alors que la troll était esclave à la « grande cité » de la dame. Personne ne semble connaître l'existence d'une cité dans ce domaine, à part celle de Ruisselune bien entendu. La trollesse nous fait la description de la « dame » en question. Une description qui correspond plutôt bien à la peste d'Elyria. Pourtant quand nous évoquons ce nom, la sorcière nous parle d'une petite fille. La fille de la dame ? Pour trouver la cité, la trollesse parle d'un bois du druide et d'une semaine de marche dans la forêt à partir de là. Son bras indique vaguement l'ouest.

Tzanaï rassemble ses affaires. Elle négocie sa fuite contre le trésor de la tour. Nous acceptons son offre en lui rappelant bien de ne pas revenir dans le coin. Visiblement, elle n'a aucune intention de s'attarder ici. La vengeance de Gorgrim risque d'être violente au moment où ses enfants seront de nouveaux entre ses bras. Tzanaï nous dévoile donc une nécropole en ruine. Nous y récupérons des équipements abandonnés sur les vétérans morts à la tour, avant de repartir vers le village des Dents de Fer.

mardi 8 février 2011

Voyage vers les Dents de Fer

Halte Prime Roncines

On nous fournie un guide pour se rendre jusqu’au village des Dents de Fer. C’est une jeune férale du nom de Kath’A. Güntharion commence déjà à baver dessus et à faire quelques allusions graveleuses. Personnellement je ne lui trouve pas un charme fou. Ça doit être la nature exotique de notre nouvelle compagne d’aventures qui l’excite comme ça. Du coup on me reproche d’être de mauvais poil encore… C’est fort ! Tout ça parce que je ne partage pas un enthousiasme délirant à l’accueil de cette nouvelle venue.

Après des présentations assez basiques de tous les membres de notre petite équipe, nous filons vers le domaine des Dents de Fer, dont le dirigeant est un certain Gorgrim. Très vite, une fois hors de la zone de Ruisselune, nous croisons des traces laissées par les orques, sûrement des marques des frontières de leur territoire.

Güntharion ne cesse de m’interroger sur le calendrier, et surtout sur la journée de Jourdieu. Il semble attendre ce jour avec grand impatience. Aurait-il découvert une soudaine passion pour les rituels dédiés aux dieux de la Nature ? Je ne crois pas, mais l’idée d’un Güntharion participant pleinement aux rituels m’amuse beaucoup.

Branle Seconde Roncines

Nous arrivons aux abords d’un campement humain en début de soirée. Un feu de camp est en train de mourir en son centre. Il semble qu’on l’est éteint tout récemment. Une voix provient alors des fourrés. Elle nous ordonne de nous identifier. Je cherche l’homme des yeux. Je le trouve assez vite. Il est assez mal caché mais nous menace d’une arbalète. C’est un humain assez costaud avec une longue barbe noire. Puis, tout d’un coup, il reconnait notre guide et sort de sa planque. Kath’A appelle le type par son nom : Terrence.

Terrence et une équipe de forestiers se sont aventurés dans la zone appartenant aux orques pour y prélever du bois. Notre interlocuteur nous révèle que le bois est de bien meilleure qualité par ici. Lui et ses compagnons sont prêts à courir le risque de se faire attaquer par les orques pour le prélever. Mais ce geste pourrait être très mal vu par ces derniers. D’ailleurs, suite à l’attaque de Ruisselune, nous lui recommandons la plus grande prudence. Il serait même plus sage que les bûcherons quittent les lieux, le temps que l’histoire de l’assaut contre la ville soit résolue.

Nous interrogeons ensuite notre guide et Terrence sur le chemin à suivre jusqu’au village de Gorgrim. Le plus simple, selon Kath’A, serait de longer la rivière pour arriver jusqu’au lac sur les bords duquel s’étend le village orque. Mais elle préconise de passer par les bois pour plus de discrétion. Nous préférons faire au plus simple et prendre le chemin de la rivière.

Brasier Seconde Roncines

Après un voyage relativement tranquille sur la rivière grâce à notre bateau-cygne, un bel objet magique que nous avons acquis récemment, nous nous posons pour la nuit. Kaiur, Melvin et Kath’A s’installent sur la berge. Güntharion m’invite à passer une nuit sur le bateau-cygne avec lui. L’idée me semble saugrenue aux premiers abords, mais mon bel éladrin sait se montrer convaincant.

Güntharion, contrairement à ce qu’il laisse parfois croire, est un grand romantique. Nous sommes tous les deux à bord du bateau-cygne. Une odeur forestière agréable traîne dans l’air, légèrement adoucie par celle de l’eau. Nos corps enlacés et la lourde couverture qui nous recouvre comblent la fraîcheur de ce début de printemps. Les caresses de Güntharion sont tendres et ses baisers passionnés. Je sens son souffle chaud sur mon cou alors que mon corps est transporté par les élans de mon amant et le ballotement de l’eau. Nos cris de plaisir transpercent la nuit comme le hurlement d’un loup à la lune.

Mais ce moment intense est légèrement éclaboussé par la chose la moins glamour de l’univers tout entier. L’être qui, malgré sa petite taille, est la plus énorme source d’anti-romantisme de bien des domaines. Kaiur ! Qui s’exclame de sa voix bourrue « Ce n’est pas bientôt fini vous deux. ». Bonjour l’indélicatesse.

Pas question de stopper ce si bon moment pour si peu. Güntharion et moi essayons de faire un peu moins de bruits. Quelques minutes plus tard c’est peine perdue. Je ne peux retenir quelques cris d’extase.

Abords dangereux du village de Gorgrim

Lune Seconde Roncines

Vers midi, alors que nous avançons sur la rivière, un choc se produit à l’avant de notre embarcation. Nous entendons juste une voix qui nous demande de nous arrêter. Plusieurs d’entre nous se penche en avant pour voir qui est en train de s’adresser à nous. Il s’agit d’une elfe aquatique, ou une naïade. Elle a les seins nus… du coup Güntharion bloque dessus. Il lui en faut quand même peu. Même si sa poitrine est ravissante, baver dessus comme un enfant devant un gros bonbon, cela manque un peu de tact.

Malgré son apparence mignonne et féérique, ainsi que l’absence totale de vêtements et d’armes sur elle, la naïade menace de nous détruire si nous poursuivons par la rivière. Elle dit être le jouet de Gorgrim, qui détient un grand pouvoir sur elle grâce à un châle précieux qu’il possède. C’est un châle en soie d’Ostréther. Elle s’appelle Sérène et nous affirme qu’elle sera libérée si nous récupérons son châle.

Un châle de soie d’Otréther… serait-ce la marque d’un pacte avec un démon ? Je n’aie pas le temps d’approfondir le sujet que Kath’A joue la carte de l’intimidation sur la créature aquatique. Du coup celle-ci s’en va d’un air boudeur. Dommage, j’avais encore des questions.

Nous décidons à la majorité de passer par les collines avoisinantes pour contourner le lac et éviter d’avoir à affronter la naïade. Après tout si elle est la victime d’une mission qu’elle doit effectuer contre son gré, nous n’avons aucun intérêt à chercher une confrontation avec elle. D’autant que nous ne serons pas à l’aise dans un combat aquatique, contrairement à elle.

Foirail Seconde Roncines

Güntharion ne cesse de me presser de questions sur Jourdieu prochain. Je ne sais pas ce qu’il a derrière la tête, mais je trouve ça de plus en plus suspect. Une surprise ? Une crise de foi soudaine ? Non, ça je n’y crois pas vraiment. Bref, c’est demain, je verrai bien.

Nous marchons à travers des collines rocailleuses pour contourner le lac. Le nain est très à l’aise dans ce genre de milieu. Il n’y a que Melvin qui peine vraiment.

Nous arrivons dans une zone où nous circulons entre d’immenses masses minérales plutôt rondes. D’un coup, des bruissements d’écailles se font entendre. Quelques instants plus tard des drakes apparaissent d’un peu partout pour nous attaquer. Mais quelques flèches et une boule de feu -qui carbonise sur place l’un d’eux- les dissuadent que nous sommes des proies appropriées.
Après cet incident nous reprenons la route sans tarder.

Alors que l’obscurité commence à tomber légèrement, nous arrivons en vue d’un grand chaos rocheux d’où s’élèvent les restes d’anciennes ruines, et de la fumée. Nous repérons des gardes orques et des archers qui surveillent les lieux. Probablement contre les prédateurs qui rôdent dans le coin. Rien ne laisse présager d’une communauté sur le sentier de la guerre.

A quelques dizaines de mètres de nous se trouvent une grande arche rocheuse. Nous avançons vers cette surprenante construction. Nous allons à la rencontre des deux ogres que nous avons repérés. Güntharion s’adresse à eux pour demander une audience auprès de Gorgrim. Les deux crétins se la jouent un peu et hésitent entre répondre à notre demande et se ruer sur nous. Heureusement, un orque, habillé de beaux atours et protégé par une armure impeccable, fait irruption derrière les deux benêts et nous assure que son seigneur va nous recevoir.

Dans l’arène du Roi ogre

Foirail Seconde Roncines

Une demi-douzaine de gardes orques nous escortent. Tous sont bien disciplinés et leurs armures sont parfaitement tenues. Rien à voir avec les sortes de barbares qui ont attaqué Ruisselune il y a quelques jours de cela.

Le village en lui-même ne correspond pas non plus à l’idée que l’on s’en fait aux premiers abords. Parmi les ruines et les formations rocheuses, se trouvent des maisons façonnées complètement camouflées des regards extérieurs.

Notre « ballade » dure jusqu’à une grande arène entourée de hauts gradins. Ce lieu est d’une architecture très ancienne. Probablement pas l’œuvre de ses occupants actuels. Une moitié de l’arène est occupée par une estrade sur laquelle se trouve un trône. Et sur ce dernier est assis un ogre à la peau sombre avec des peintures rouges sur tout le corps. Une énorme épée noire repose sur ses genoux. Une allée d’une vingtaine de guerriers orques mène jusqu’à lui. Des conseillers -semble t-il- sont installés en tailleur aux pieds de l’ogre.

L’ogre se présente comme Gorgrim. Le pourfendeur de ceci… le destructeur de cela… je ne suis pas très bien le long titre qu’il s’est donné. Nous l’interrogeons sur l’attaque effectuée contre Ruisselune. Mais il ne nous fait pas confiance… et nous donc ! Gorgrim propose alors une ordalie, pour prouver notre bravoure et, par là même, que nous sommes dignes d’être reçus par les siens. Franchement les traditions… Mais avons-nous une autre possibilité maintenant ? A part celle de repartir la queue entre les jambes.

Alors que nous acceptons son défi, une machinerie se met en route. Le centre de l’arène s’écarte et découvre une fosse carrée profonde avec des grilles de chaque côtés. Avant de nous lancer dans ce lieu un peu sordide, Gorgrim nous lance en riant « Tapez dur ! … ça se répare. ». C’est au moment de descendre que je remarque le châle qu’il porte autour du cou. Un châle de soie.

Nous descendons dans la fosse. Il y règne une sale odeur. Une des grilles s’ouvre et une sorte de dragon zombi vert en sort. Sûrement un dragon tué par Gorgrim en personne et ramené d’entre les morts par quelques sombres procédés. Plus le temps passe parmi les Dents de Fer, plus je trouve leur leader immonde comparé à leur mode de vie.

Le souffle destructeur du dragon se répand dans la fosse et étourdit plusieurs d’entre nous. Après avoir repris nos esprits nous nous attelons à utiliser les chaînes qui pendent des membres du dragon pour les accrocher aux anneaux, présents aux quatre coins de l’arène de combat. Deux de ses membres sont vite immobilisés. L’une des chaînes passe par le portail magique de Melvin et alors que celui-ci arrive à son terme, la chaîne est secouée par de violentes salves magiques et le dragon se disloque. Le combat prend fin alors que chacun d’entre nous commençait à être dans un sale état.

Le rire de Gorgrim retentit.

mercredi 2 février 2011

Arrivée à Ruisselune

Clos Quarte Percegel

Le domaine de Ruisselune est ce qu'on appelle un cul-de-sac. C'est à dire qu'il n'y a pas d'autre portail que celui qui permet d'y rentrer. Nous nous mettons donc en route vers la ville, du même nom que le domaine. Dans quatre ou cinq jours nous devrions pouvoir enfin nous reposer dans un lieu civilisé. Pas que les nuits en pleine nature me déplaisent, mais cette course folle sur les traces d'Elyria m'a épuisée.

Branle Prime Roncines

Nous arrivons le long d'une large rivière paresseuse que la fonte des neiges agite tout juste. Un chemin le long de la rivière nous conduira jusqu'à Ruisselune.

Lune Prime Roncines

Nous arrivons à Ruisselune, après deux jours de voyage tranquilles le long de la rivière. Une grande partie de la ville est à l'abandon. Les restes d'une immense forteresse et d'un grand mur d'enceinte témoignent de l'importance passée de la communauté. Les fortifications ont été remplacées par des palissades de bois. De la végétation envahie de nombreux bâtiments de Ruisselune. Un grand pont enjambe la rivière et de l'autre côté sont construits tout un tas d'entrepôts et de scieries avec leurs moulins à eaux.

La cité n'est pas très grande, bien qu'elle devait l'être il y a fort longtemps. Par rapport à son ancienne taille, seule un tiers est encore vraiment habité. Aujourd'hui elle doit compter entre 3 000 et 4 000 habitants, contre probablement une dizaine de milliers à son apogée. Deux grandes constructions ressortent du paysage urbain. L'une d'elle est une sombre forteresse lugubre et ancienne, en partie recouverte par du lierre. L'autre est une tour située juste à côté d'un carré de bâtiments. Ce dernier ensemble ressemble beaucoup à une académie de magie.

Deux miliciens nous regardent arriver avec un air surpris. Ils nous questionnent pour savoir ce que nous venons faire dans le coin. Nous restons assez flous sur la véritable raison de notre venue, nous annonçons juste venir nous reposer d'un rude voyage.

Les miliciens nous informent où se trouve les deux auberges de Ruisselune : l'auberge du Nomade et la Musaraigne Amoureuse. Güntharion a très envie de se rendre à la seconde mais les deux gardes ne nous l'ont pas conseillée. Nous allons donc à l'auberge du Nomade. C'est un établissement de grande taille. Mais il est assez vide, excepté la grande salle de la partie taverne. On prend une grande chambre pour Güntharion et moi, ainsi que deux autres chambres individuelles pour Melvin et Kaiur.

Après avoir posé nos affaires, nous allons à la chasse aux renseignements. Seul Melvin semble vraiment se débrouiller à cette tâche. Güntharion est sûrement trop distrait comme d'habitude. Les informations utiles pour retrouver la trace d'Elyria sont maigres. Selon les gens du coin, le domaine n'est pas très connu, il s'agit surtout d'une immense forêt. L'exploitation du bois y est très importante et constitue la principale source de revenus des habitants. Il y aurait beaucoup de créatures fabuleuses dans le coin, dans les profondeurs de la forêt, là où personne ne se rend jamais. Une tribu d'orques habite les montagnes proches mais un traité de paix existe entre cette peuplade et Ruisselune.

Plaisir gâché

Lune Prime Roncines

Nous allons prendre un verre à la Musaraigne Amoureuse. L'endroit plaît beaucoup à Güntharion. Tu m'étonnes. Il s'agit en fait d'un bordel/tripot et non d'une taverne mal fréquentée comme les miliciens nous l'ont laissé supposer. L'ambiance est très cosy. De nombreuses décorations ornent les murs et des odeurs parfumées flottent dans l'air. La patronne, Kira Marly, nous accueille et nous installe à une table.

Nous loin de notre table, une ménestrelle elfe récite des poésies engagées sur la nature. Elle s'appelle Sarah Moonblood. Elle est d'une grande beauté et d'une ferveur captivante. Il n'y a que cet idiot de Güntharion qui gâche l'ambiance avec ses commentaires déplacés. Ce que je déteste quand il joue le sale gosse.

Soudain, le spectacle de l'elfette s'interrompt. Une alarme retentit et quelques secondes plus tard la porte de la Musaraigne Amoureuse vole en éclats. Trois ogres se massent à l'entrée.

Les clients fuient dans tous les sens. Je me lance vers les ogres pour faire pleuvoir une pluie d'épines sur eux. Un carreau de Güntharion vient s'écraser sur un ogre et répandre une décharge électrique. Mais la contre-attaque est violente. Le puissant coup d'un ogre m'envoie valdinguer à travers la pièce. Je passe sous les tables en glissant sur le sol. Je n’aie le temps que de me protéger la tête. Au moment où je percute le mur du fond, mon adversaire fait un bond et se retrouve au contact avec moi. Le deuxième ogre s'en prend à mon loup et le dernier charge le nain. Güntharion bondit dans le dos de mon assaillant. L'épée invoquée de Melvin apparaît dans les airs. Un rude combat s'engage.

Alors que seul un ogre est encore debout, le feu se répand dans le bordel. Des lampes à huile renversées ont enflammé des tentures et des rideaux. Melvin et moi nous précipitions pour stopper l'incendie. Le mur de feu contrôlé du mage limite grandement les dégâts.

Le dernier ogre tombe. Güntharion vient m'aider à éteindre les dernières sources de flammes. Je lui reproche alors son attitude de tout à l'heure vis-à-vis de la ménestelle. Il me demande si elle me plaît. Cela n'a pas grand chose à voir avec le sujet mais je lui avoue que je la trouve charmante. Güntharion commence à prétendre que je suis difficile à cerner, qu'il ne sait pas comment s'y prendre avec moi pour des câlins à trois... nous y revoilà ! Je lui explique -d'un ton un peu énervé je dois l'avouer- que c'est lui qui est compliqué et qu'il se crée des problèmes là où il n'y en a pas. Je lui reproche de ne pas assumer ses propres désirs. Je le répète, pour que se soit clair entre lui et moi, j'ai accepté qu'il ait des relations avec d'autres femmes, du moment que je puisse partager ces moments avec lui. Cependant je ne suis pas à l'aise à l'idée d'être à l'initiative de tels rapports. C'est donc lui qui doit les initier. Il me sera toujours possible de refuser si la compagne d'une nuit -ou de quelques unes- ne me plait pas.

Güntharion sourie. Je me concentre sur les flammes pour éviter son regard. Je n'aie pas envie qu'il puisse deviner mes pensées et voir le rouge qui m'est monté aux joues. J'aime Güntharion et je suis prête à faire beaucoup de choses pour lui faire plaisir. Accueillir une autre femme dans notre lit ne me dérange pas. Ce n'est pas le fait d'avoir des rapports sexuels avec celle-ci, car cela me procure des sensations agréables mais sans plus, c’est surtout la montée de désir que cela génère chez Güntharion qui m'importe. Il devient alors un amant vraiment exceptionnel. Enfin la dernière fois cela s'est passé comme ça. Il a été délicieux le soir de notre petite relation à trois et durant quelques jours qui ont suivi. Je crois que ça le rassure d'être si bien entouré, du coup il se lâche un peu plus et fait preuve de plus d'audace.

Chaos organisé

Lune Prime Roncines

Une fois l'incendie maîtrisé, nous allons combattre quelques orques qui ont envahi la ville. Les combats se terminent assez vite. Nous remarquons le seigneur Thorbold, le dirigeant de Ruisselune et un bon combattant. Les attaques ont mis un sacré chaos en ville.

A la fin de la bataille, le seigneur Thorbold vient nous féliciter et nous remercier de notre aide décisive. Melvin avoue que la ville a peut être été attaquée à cause de nous... C'est vrai qu'il y a de grandes chances qu'Elyria soit derrière tout ça.

Soudain, un type en robe de mage arrive vers nous en courant. Il annonce au seigneur local que la crypte de l'académie de magie vient d'être pillée. Les mages vont lancer une divination pour découvrir les objets manquants. Melvin explique au père Castor -c'est le nom du magicien- le vol des carnets de Séraphina. Melvin semble jouir d'une certaine réputation auprès de ses confrères, notamment grâce à son ascension fulgurante au sein de la guilde Octe.

Et voilà… on en revient toujours à cette infâme saloperie d’Elyria. Je peux vous dire que le jour où elle brûlera dans les flammes de notre vengeance sera jouissif. J’en ai marre de lui courir après, marre de voir toute la souffrance qu’elle sème… et tout ça dans un but que personne ne saisi. C’est probablement ça le pire. Ne pas connaître les raisons de cette débauche de violences, de mensonges, de tromperies, de maladies et de perversions abjectes.

Nous aidons un peu les blessés avant de prendre un repos bien mérité.

Foirail Prime Roncines

Nous nous retrouvons au château du seigneur Thorbold pour faire le point sur la menace que représente Elyria. Les magiciens ont découvert l'objet manquant dans la crypte de leur académie. Père Castor nous explique que Ruisselune fut l'un des derniers endroits où les dragons lutèrent contre les démons, juste avant la création de l'Ostréther. L'ouvrage volé s'appelle l'Il Obo'Rothen, un vieil écrit elfique. Obo'Rothen désigne une chose qui doit vivre sous une autre forme. L'ouvrage en question est essentiellement consacré à un artefact : la hache de Tzanaï. La piste conduisant à ce livre est présente dans les carnets pris à Séraphina. Voilà donc pourquoi ceux-ci ont été dérobés.

Désormais, pour obtenir plus d'informations sur Elyria, il va nous falloir rencontrer les orques des montagnes et ainsi découvrir si ils sont en guerre contre les humains. La tribu en question s'appelle les Dents d'Fer. Nous demandons des informations sur l'ancien pacte conclu avec les orques et un guide pour nous amener jusqu'à eux.

Un peu plus tard dans la journée, nous recevons la visite de Kira Marly, la propriétaire de la Musaraigne Amoureuse, qui nous remercie et nous invite dans son établissement. J'en connais un qui doit être content.

mardi 1 février 2011

Février 2011 (1ère partie)


Mardi 1 février
Je passe au Pink. Je commence à aménager mon bureau pour en faire un petit nid douillet, confortable et agréable. Je vais passer plus de temps dans ma boîte, non seulement pour que l’animation y soit toujours au top, mais aussi pour y gérer mes affaires. Bien que Jessie s’en charge en grande partie, il me reste quelques petites choses à faire de temps en temps.

Mais, comme je ne compte pas me servir de mon bureau au Pink uniquement pour bosser, je sépare la pièce en deux grâce à des paravents. J’envoie un petit texto à Noémie pour savoir si elle est d’accord pour les peindre un de ces jours. Elle me répond par la positive. Je m’installe donc un petit coin baise et détente sympathique. Un bon divan, deux fauteuils, un canapé moelleux, une table basse et un petit meuble pour boissons alcoolisées ; voilà le mobilier qui constitue mon espace privé et intime. Cependant il manque une télé et des consoles de jeux pour s’amuser. Du coup j’agrandie un peu ma «pièce de jeux »… « funroom » ça sonne mieux.

Quand mes quelques aménagements se terminent, je me rends compte que ma fameuse funroom occupe près des deux tiers de la pièce, contre moins d’un quart au tout début. Pas grave. Je préfère l’amusement au travail et rendez-vous d’affaires. Et puis il y a toujours l’appartement de Jessie pour bosser sans trop de distractions. En plus ce n’est pas parce que j’ai décidé de faire fructifier les recettes du Pink Crazy Monk, que mon activité sexuelle doit en pâtir. Pour le peu d’intérêt que je porte à l’argent, le contraire serait de l’auto-frustration.

D’ailleurs, comme pour me conforter dans ma décision, Kristen passe au Pink. Je teste ma funroom avec elle. C’est le pied !

Mercredi 2 février
Je vais faire ma séance d’entraînement intensif au skatepark. Kristen m’accompagne. Je commence à penser que je passe un peu trop de temps avec elle. Enfin, en toute sincérité, je ne m’en plains pas vraiment. Cela me fait un bien fou de lui fourrer son joli minou. Et ses cris quand elle jouit… Tout d’un coup je reprends mes esprits. Kirsten est en train de me demander si tout va bien. Je lance juste un « let’s go ».

Kristen a ramené son skate aujourd’hui. Je la trouvais plutôt bonne avec des rollers, mais avec un skate elle est juste douée. Elle maîtrise très bien sa planche et effectue quelques cascades plutôt impressionnantes. Je jurerai qu’elle a de maintes fois fuit le foyer familial pour s’entraîner.
Vers minuit je lâche mes rollers pour perfectionner certaines techniques de Kirsten. Elle est ravie de cette attention de ma part. Elle me remercie avec des baisers très langoureux. Cela me fait plaisir, en plus de faire rougir et/ou fantasmer mes quelques jeunes fans qui viennent régulièrement à mes séances d’entraînements.

Vers 3h du matin je raccompagne Kristen chez elle. Je m’adonne à un autre sport de glisse avec elle.

Jeudi 3 février
Je vais à la Dame Jeanne en compagnie de Noémie et Sidney. Un groupe de hard rock y passe : Blackspirit. Les membres du groupe utilisent les mêmes instruments que ceux souhaités par mes deux jolies blondes. Elles écoutent avec attention. Mais je dois dire que certains musiciens du groupe ont un problème de rythme évident. Les chansons sont bonnes, mais de nombreuses erreurs techniques nuisent à la qualité des œuvres.

A la sortie, No et Sid semblent un peu déçues des Blackspirit. Elles ont trouvé que leurs chansons en ligne étaient bien meilleures qu’en live. Mais elles s’enflamment sur leur futur groupe. Elles sont persuadées que Céleste va les rejoindre et devenir leur chanteuse. J’ai de gros doutes. J’ai très bien entendu les paroles de Céleste et je crains qu’elles n’aient dépassé les pensées, probablement à cause de l’alcool et de la gaieté de la soirée durant laquelle elles sont survenues. Je vais me charger de leurs trouver une bassiste et une joueuse de clavier. Je dis une parce que l’idée de faire un groupe entièrement composé de Blue Girls est très attrayante.

Les filles m’emmènent ensuite chez elles. J’écoute les quelques groupes qui les inspirent le plus. Nous buvons quelques bonnes bières et dansons ensemble sur le rythme endiablé de leurs musiques préférées. Puis nous nous envoyons en l’air toutes les trois. Ensuite, je file chez Kristen. Mais cette dernière me fait une crise de jalousie sous prétexte que j’ai passé une grande partie de la soirée avec Noémie et Sidney. Putain ! J’ai vraiment pas envie de me prendre la tête ce soir. Je quitte Kristen à peine cinq minutes après mon arrivée. Sa réaction me fâche. Je croyais que Kristen avait compris, je suis une libertine, ma sexualité est libre et je ne vais pas changer les choses malgré toute l’affection que j’ai pour elle.

Vendredi 4 février
C’est le jour du grand concert de Céleste. Elle et son groupe se produisent au McDonald Theatre. Les productions artistiques dans ce lieu appartiennent à tous les registres possibles. Je suis heureuse pour Céleste qu’elle puisse jouer dans un lieu aussi prestigieux. Ca change un peu de voir les « marginaux » se produire dans un espace tous publics. Je suis avec Noémie, Sidney et Moriah. Il ne manque que Kristen mais je suis toujours en colère contre elle.

Le concert est vraiment énorme. Céleste se déchaîne sur scène. Le public vibre sous la vague d’énergie qu’elle envoie. Sa voix est puissante et pleine d’ardeur. Elle me glisse même un petit clin d’œil lors d’une chanson, en rajoutant « Nina » à la fin d’un refrain qui se termine par « I feel your lips all the night long ». Charmant.

Mais, à la fin du concert, et à ma grande surprise, Céleste fait ses adieux aux membres de son groupe. Ceux-ci vont partir étudier la musique en Europe et, alors qu’elle devait les suivre dans cette aventure lointaine, elle va continuer de déchainer son énergie sur Eugene. Elle joue la carte du mystère en évoquant son possible retour sur scène très bientôt. La foule semble ravie.

Je rejoins Céleste dans sa loge avec Sid et No. Moriah est rentrée car elle est un peu malade depuis quelques jours et qu’elle ne voulait pas se coucher trop tard. Mes deux jolies blondes se jettent sur Céleste et se retournent vers moi avec un sourire victorieux. C’est donc vrai. Elles vont jouer toutes les trois dans le même groupe. Les anciens partenaires de Céleste ne semblent pas très heureux de me voir. Autant sur scène ils affichaient des sourires de circonstance, autant là, ils ne cachent pas leur désapprobation. Mais j’en ai pas grand-chose à foutre. Bientôt il y aura un groupe entièrement composé de Blue Girls. Il faut juste que je m’active pour trouver une bassiste et une clavier.

C’est trop cool !

Les Burning Angels quittent assez vite la loge. Rien ne se dira devant nous, mais les discutions ont du être houleuses quand Céleste les a informé de sa décision de quitter le groupe. Bref on se retrouve très vite à quatre dans la loge. Ma belle furie aux cheveux multicolores va bientôt recevoir quelques fans pour une petite séance de dédicace et doit participer à une interview faites par des étudiants. Je la laisse donc et je l’invite à venir chez Sidney et Noémie quand elle aura terminé.

Sidney et Noémie font preuve d’un enthousiasme débordant. Il est difficile de trouver des mots pour exprimer leur joie. Mais il n’y a pas toujours besoin de mots. A peine je pénètre dans leur appartement, qu’elles se déshabillent et, une fois nues, se précipitent sur moi et m’ôtent mes vêtements en posant leurs lèvres un peu partout sur mon corps. Il nous faudra plusieurs minutes pour rejoindre leur chambre et faire l’amour.

Un peu plus tard, alors Sidney, Noémie et moi jouons à la console, nues sur le canapé, Céleste sonne à la porte. Sidney va lui ouvrir. Céleste vient s’installer à côté de moi. Elle pose sur moi des yeux plein de désir. Je l’entraîne à un bout du canapé. Mes mains retirent délicatement ses vêtements, un par un. Mes lèvres lentement de sa bouche jusqu’à son entrejambe. De l’autre côté, Sidney et Noémie s’envoient une nouvelle fois en l’air. Elles sont vraiment top, avec elles je peux exprimer et réaliser mes envies sexuelles. Pas comme Kristen. En plus tout cela sans jalousie mal placée. Céleste ne baise pas avec Noémie et Sidney, et pourtant elles s’entendent très bien. Cependant, quand j’y repense, les choses n’ont pas toujours été aussi simples. Peut être que je n’ai pas donné suffisamment de temps et d’explications à Kristen.

Après le sexe sur le canapé, mes trois Blue Girls discutent avec ferveur de leur futur groupe. Je reste un peu avec elles puis je vais faire la fermeture du Pink.

Samedi 5 février
En début de soirée je reçois un mail de Kristen. Elle m’invite à une fête étudiante. Deux amies à elle, un peu plus âgées, l’ont invitée et elle ne souhaite pas y aller seule. Elle m’écris avoir des choses importantes à me dire, mais elle reste très évasive.

Je me rends à la soirée. Kristen et ses deux copines arrivent dans une belle bagnole. Elle appartient sûrement à un parent d’une des deux jeunes étudiantes. Mais ce n’est pas la voiture qui m’en met plein les yeux. Kristen est superbe. Elle revêt une magnifique robe rouge éclatante super sexy, avec le dos et les épaules dégagées. Elle me regarde avec un air penné et un peu triste. Elle s’en veut de sa réaction de l’autre jour. Je vais l’embrasser. Avec la langue et, surtout, avec passion. Mes mains sont dans les siennes. Alors que notre baiser se prolonge, je sens l’apaisement qui s’empare de son corps, ses muscles relâchent peu à peu la tension. Mes lèvres s’écartent des siennes. Ses yeux brillent de joie et de soulagement. Kristen me glisse qu’elle s’excuse et qu’elle souhaite parler de nous. Je la fait taire en posant un doigt sur sa bouche. Je lui dit qu’on va profiter de la fête et que nous aurons tout le reste de la nuit pour cela.

La soirée est agréable. Même si il y a un peu trop de lycéens bien lourds et trop alcoolisés. D’ailleurs, alors que je m’explique avec l’un d’eux qui vient de me coller la main aux fesses sans ma permission, je vois que Kristen se dispute avec un autre gars. Mais celui-ci n’est autre que son frangin. Alors qu’il se prépare à lui envoyer une baffe, je fonce vers elle, usant un peu de ma Célérité, et je bloque le coup avant qu’il ne touche sa cible. Je tords le poignet de Ryan. Je ne dis rien. Tout est dans mon regard et la peur que j’injecte dans son esprit. Ryan sait désormais que mes menaces de faire payer toute agression, ou intrusion dans la vie privée de Kristen, de sa part, ou de celle de son père, ne sont pas des paroles en l’air. Il se barre à toute vitesse.

Une heure plus tard, Kristen m’entraîne à l’étage. Nous pénétrons dans une chambre. Deux nanas sont en train de se peloter sur le lit. Elles sont complètement nues. Tout d’un coup je réalise qu’il s’agit des deux étudiantes avec lesquelles Kristen est arrivée à la fête. Kristen s’adresse à moi alors que je regarde ce spectacle d’un œil étonné et amusé :

« Je veux me faire pardonner de ma réaction de l’autre jour. Tu sais ma crise de jalousie.
- Des filles qui se caressent c’est un joli spectacle, mais ça n’a rien d’original pour moi. Je peux…
- Non, m’interrompt-elle. Ce n’est pas juste pour regarder. Je voudrai que tu… que tu les…

Elle n’arrive pas à finir sa phrase. Elle sort alors un harnais de cuir avec un godemichet attaché dessus. « Tu veux que je les saute ? ». Kristen me fait un petit signe de la tête pour me dire que oui. Je retire alors mes vêtements ; tous sauf mon string. Puis je prends le sextoy des mains de Kristen, je me l’attache au niveau des hanches et je m’avance vers le lit. Je pénètre l’une des filles, je lui procure du plaisir avant de faire de même avec sa copine. Je passe de l’une à l’autre, jusqu’à ce qu’elles me prient d’arrêter. Elles sont en sueur sur le plumard, complètement comblées. Je ne saurai jamais pourquoi elles ont voulu -ou accepté- une telle partie de jambes en l’air, mais cela m’importe peu. Tout ce que je sais c’est que Kristen a tout regardé assise dans un fauteuil, mal à l’aise au début, un peu plus détendue vers la fin. C’est amusant de voir une fille plutôt réservée comme Kristen déployer un trésor d’imagination et de luxure, dans le seul but de reconquérir son amante. Il faut dire que ma nature et mon caractère font de moi une libertine des plus douées pour l’érotisme et le sexe. Et Kristen, entre mes mains, est accroc aux deux.

Une dizaine de minutes plus tard, les deux étudiantes ramassent leurs affaires et quittent la pièce. Elles m’adressent un « merci » joyeux. Je fais signe à Kristen de me rejoindre sur le lit. Elle ferme la porte, se déshabille et vient s’installer à côté de moi. Je l’embrasse. Je la tourne pour qu’elle soit le ventre contre le matelas. Je m’agenouille au-dessus de ses cuisses. Une position depuis laquelle je peux masser et mater ses superbes fesses. Je lui fais un massage des plus sensuels.

Au bout d’un moment Kristen prend la parole. Elle m’avoue vouloir faire des efforts pour accepter ma sexualité dissolue. Ce soir devant marquer son premier pas dans ce sens. Mais elle veut savoir si elle me plaît et pourquoi je reste avec elle alors que certaines des Blue Girls sont bien plus libres d’esprit. Je lui confie éprouver une vive attirance pour chacune des Blue Girls. Leurs beautés, leurs caractères, leurs corps, leurs passions et leurs énergies de vivre les rendent désirables à mes yeux. Pour ce qui est du sexe, elles me contentent toutes, d’une façon différente ou non. J’aime le sexe à trois avec Sidney et Noémie, j’aime les parties de jambes en l’air très câlines avec Céleste, j’aime partager mes conquêtes masculines avec Moriah. Quant à elle, j’aime jouer au « mec » et la pénétrer jusqu’à ce qu’elle hurle d’extase. Pour ce qui est de mes autres aventures, elles me permettent surtout d’étancher un peu ma soif. Une soif plutôt aisée à combler vu le désir que je génère chez les mortels. Mais mes meilleurs moments au lit sont -dernièrement en tous cas- avec les Blue Girls.

D’ailleurs je m’empresse de montrer à Kristen à quel point j’adore la sentir jouir dans mes bras.

Dimanche 6 février
Je profite de la fermeture du Pink Crazy Monk pour améliorer l’aménagement de mon bureau ; qui ressemble de moins en moins à un bureau d’ailleurs. Quand j’arrive, Noémie peint les paravents. Elle a presque terminé son travail. C’est superbe !

Une petite heure après, alors que Noémie range ses pinceaux, Kristen entre dans le bureau. Puis c’est au tour de Sidney et de Céleste d’arriver. Elles sont encore en train de parler de leur futur groupe de musique. J’ai invité Moriah mais elle ne semble pas venir. A un moment Kristen s’absente pour aller chercher la Wii qu’elle a acheté la semaine dernière. On s’éclate bien sur des jeux qui se jouent à quatre. Bon il y en a toujours une qui doit attendre un peu, mais bon…

Tout d’un coup, Sidney crie de joie. Elle vient de m’éclater à Mario Kart après un long enchaînement de victoires de ma part. Elle me murmure à l’oreille « on va baiser avec No ? ». Je lui sourie. Sidney attire Noémie elle lui tirant légèrement la main. Elle met un petit moment à comprendre, mais se lève d’un bond au moment où elle saisie les intentions de sa petite amie. Les deux blondes m’entraînent vers le confortable matelas que j’ai disposé dans un coin de la pièce. Elles déplacent les paravents pour ne pas gêner les autres. Je crois qu’elles pensent surtout à ne pas heurter la sensibilité de Kristen. Elles sont au parfum pour la crise de jalousie de cette dernière. J’ai bien sûr stipulé de ne jamais en reparler.

Quelques minutes plus tard, Noémie, Sidney et moi commençons à pousser des cris de plaisir. Tout d’un coup, un des paravents se replie. C’est l’œuvre de Kristen. Elle nous lance avec le sourire :

« Vous faites tellement de bruits que la présence de ces paravents et très superflue, puis elle me regarde dans les yeux et me dit, j’ai hâte que ça soit mon tour ».

Noémie et Sidney rient. Elles sont heureuses que la situation soit débloquée avec Kristen.

Je reste sur le lit une grande partie de la soirée. Mes Blue Girls viennent jouir une par une -sauf No et Sid- avec moi. Elles terminent toutes nues ou en sous-vêtements dans le bureau à jouer à la console. L’ambiance est conviviale et, bizarrement, le sexe n’en enlève rien.

Lundi 7 février
Nouvelle séance d’entraînement au skatepark. Je dois être au top pour jeudi. Kristen est venue avec moi, mais elle passe le plus clair de son temps à bouiner sur son mini-pc. Je finie par me rendre compte que je l’ai un peu laissée de côté. Du coup je lui montre de nouvelles figures à faire avec son skate. On y passe deux bonnes heures tellement les figures que je lui montre son difficiles. Kristen se débrouille comme une pro.

Plus tard dans la soirée, je prends ma douche chez Kristen. Quand je reviens dans la chambre pour des câlins, ma mignonne blondinette s’est endormie. Je l’embrasse. Je la couvre avec la couverture et je m’en vais bosser au Pink.

Mardi 8 février
Sidney et Noémie m’invitent à passer chez elles. Elles ont commandé un vrai festin de sushi et de maki. On se matte des épisodes de How i met your mother ensemble. J’adore cette série. C’est vraiment drôle.

Après quelques épisodes, je reçois un texto de Kristen. Elle me demande si elle peut passer me voir. Je la trouve vraiment très collante ces derniers temps. Je crois qu’elle est un peu trop accroc à moi. Je demande donc à mes hôtes si Kristen peut passer. Elles n’ont rien contre.

La soirée se termine tranquillement sur le canapé entre deux petits couples qui s’amusent ensemble devant une série délirante. Kristen s’endort très vite sur mes jambes. Entre le lycée et les nuits avec moi, je crois que ça lui fait des jours bien trop chargés. Finalement, entre les soirées peinardes, les soirées de jambes en l’air et les soirées de couple, je crois que Noémie et Sidney ont vraiment trouvé un bon équilibre, pour elles autant que pour moi.

Mercredi 9 février
Séance intensive de répétition au skatepark. Beaucoup de mes jeunes fans sont présents. Ils savent pour demain. Ils sont venus pour m’encourager et admirer mon talent. Car ce soir je répète les enchaînements de figures que je présenterai demain.

Le pote de Katsumi, le black baraqué, vient regarder le show. Mes exploits sur la rampe ne semblent pas l’impressionner. Je n’arrive pas à comprendre le pourquoi de sa venue. Et quand je tente de lire son aura, je sens qu’il n’est pas humain. Je ne suis pas une experte dans le domaine, mais je crois que c’est un métamorphe. Comme toute la bande très probablement.

Jeudi 10 février
C’est enfin le grand jour du défi contre cette petite prétentieuse de Katsumi. Elle croit pouvoir l’emporter contre moi. Je sais qu’elle n’est pas humaine, mais je ne suis pas sûre que le contraire soit vrai. C’est mon grand avantage et mon terrible handicap. Pas question que je montre l’étendue de mes pouvoirs devant tout le public présent. J’espère que l’asiatique sera assez sage pour faire de même.

Mais alors qu’un jeune skater commence à chauffer l’assemblée avec une présentation de moi et de mon adversaire, une bande de motards se pointent. Ce ne sont pas des Hells, mais ils ont de sales gueules eux aussi. Sur leurs vestes en cuir je distingue des signes d’anarchistes, de mouvements pro blancs et quelques autres symboles dont je ne connais pas la signification. Putain, il ne manquait plus que ça. Des pseudo-nazis avec des looks de loubard ultra violent.

La foule de spectateurs se disperse sans incident alors que les motards descendent de leurs bécanes. Les gars de la bande de Katsumi et de Jay Grey se rassemblent eux aussi. Il y a un côté western ou guerre de gangs dans tout ce merdier. Heureusement tout cela s’interrompt au moment où des sirènes de police retentissent. Les motards se dépêchent de remonter en selle et se tirent au plus vite. Les danseurs de hip-hop louches font de même.

Dans la débandade, j’ai juste le temps d’attraper le bras de Katsumi. Elle est sur le point de m’envoyer son poing au visage, mais elle se ravise quand elle réalise que c’est moi qui la tiens. Je lui propose de reporter notre défi à la semaine prochaine. Elle est sur le point d’accepter mais e ravise. Elle sort son téléphone portable et m’annonce que cela ne sera pas possible. Elle veut remettre ça au premier jeudi de mars. Je n’y vois aucun problème. Elle s’en va tandis que je m’interroge de moins en moins sur ce qu’elle est. Consulter les marées pour fixer un rendez-vous, et donc vérifier les phases lunaires, c’est un truc de métas.

Je rentre avec Kristen qui était venue me soutenir. Du coup ça nous fait une soirée plus longue à passer ensemble. J’en profite pour parler un peu avec elle de ralentir la cadence. Non pas que mes moments avec elle soient moins délicieux qu’avant, mais j’en ai assez de la voir au bord de l’épuisement presque chaque soir. Du coup je ne peux même pas lui prendre du sang et intensifier son plaisir sexuel. En plus il faut avouer que l’avoir tous les soirs auprès de moi bloque un peu mes possibilités de vivre de nouvelles aventures, de trouver d’autres partenaires et de nouvelles Blue Girls.

Vendredi 11 février
Sur mon bureau du Pink, un petit mot de Moriah m’attend. Elle me dit que j’ai rendez-vous à 21h pour valider la candidature d’une nouvelle serveuse. Moriah n’est pas là ce soir et comme il est presque l’heure en question, je ne vois pas l’intérêt de l’appeler. Cependant je ne vois pas pourquoi cette demande d’embauche me tombe dans les pattes. J’ai pourtant chargé Moriah de s’occuper de ça.

Quinze minutes plus tard, quand la candidate en question entre dans mon bureau, je comprends pourquoi Moriah m’a laissé me débrouiller toute seule. Crystal -c’est le prénom de la candidate au poste- est une vraie bombe sexuelle. Avec son short de jean déchiré et sa veste ouverte sur son énorme poitrine, je dirai même qu’elle ressemble à une pornstar. Je reste un petit moment à la mater de haut en bas. Faut dire, pour ma défense, qu’elle donne beaucoup à voir.

Crystal s’avance vers mon bureau, retire son chewing-gum de sa bouche d’un geste plus qu’érotique. Puis elle me dit :

« J’ai vu le site des Blue Girls et je suis devenue fan dès les premiers instants. Je me suis dit que cela serait chouette de bosser au Pink pour Nina Blue, une star des plages californiennes venue passer un peu de temps à Eugène. Par contre je me demandais, pour le sexe t’es plutôt câlins et léchouilles ou tu préfères donner des coups de reins ? Ou en recevoir d’ailleurs. »

Waouh. J’ai rencontré pas mal de gens dans ma courte vie de vampire. Mais jamais personne d’aussi cash. C’est plus de la drague à ce niveau là ; le jeu du « ça glisse ou ça casse » à la rigueur. Je jette un coup d’œil sur le CV. Crystal entame sa maîtrise d’histoire des arts, elle a effectué des fouilles archéologiques sur plusieurs sites à travers le monde, c’est une passionnée d’océanographie… Je lui jette un coup d’œil, juste pour vérifier ce que je pressens. Ce qu’il y a de noté sur son dossier est la stricte vérité. Je crois que Crystal illustre parfaitement l’expression « l’habit ne fait pas le moine ». Sûrement une sorte de compensation quasi divine à l’encontre de tous ceux dont l’habit fait le moine.

J’hésite un peu. Cela fait un bon moment que je n’ai pas trop de relations sexuelles avec des mecs. Du coup je sors un sextoy très proche de celui que j’utilise sur Kristen, je le lance à Crystal et je lui dis d’un air satisfait : « j’opte pour que tu me baises ». Elle fait le tour de mon bureau. Je m’assoie sur celui-ci. Elle retire mon pantalon tandis que je fais tomber le sien au sol, puis elle enlève ma petite culotte. Elle me lèche un bon moment avant de me pénétrer. Je crois que personne n’a jamais mis aussi peu de temps pour me sauter. Crystal se débarrasse de sa veste. Ses seins sont énormes. J’ai du mal à faire le tour d’un seul avec mes deux mains. D’habitude je ne suis pas une grande amatrice des gros lolos, mais je dois dire que les siens sont beaux.

Plus tard je savoure ma victoire. Crystal retire le sextoy de mon corps. Il n’y a presque plus rien sur le bureau à part moi. Elle sait manier son engin artificiel d’une manière bien plus agréable que la majorité des mecs ne savent utiliser leurs vraies queues. Crystal s’allonge à côté de moi, sur le bureau. Elle est exténuée. Elle me demande :

« Si jamais je ne suis pas engagée comme serveuse, je pourrai quand même venir te fourrer le minou de temps en temps ?
- Pour ce qui est de la place de serveuse, pas de soucis. Mais tu ne commenceras que le mois prochain. Pour le minou, tant que tu me contentes aussi bien que ce soir, c’est avec plaisir. Et pour ça c’est quand tu veux. »

Samedi 12 février
Je participe à une soirée au Vertigo avec trois Blue Girls officielles, Noémie, Sidney et Kristen, ainsi que Crystal, une nana sexy qui a toutes ses chances d’en devenir une. Le patron de la boîte a requis les services des Blue Girls pour « mettre le feu ». Il a prévu un concours de T-shirt mouillés. Je trouve cela amusant mais sans grande originalité. Il en faut bien pour tous les goûts.

Franchement c’est pas mon truc de dévoiler mes parties intimes -sauf à mes partenaires sexuels-. Je préfère que les gens fantasment et espèrent les voir en vrai, plutôt que de satisfaire leur curiosité érotique et briser le rêve. Heureusement Crystal joue le jeu à merveille. Par jalousie, nombreuses sont les autres filles à se lancer dans le concours et tenter de détourner les regards de l’imposante poitrine de Crystal. Même Kristen se lance dans la bataille pour répondre à la bravade. On aurait fait un concours de culottes mouillées elle aurait eu ses chances, mais là le combat est disproportionné. D’autant plus que les seins de Crystal, en plus d’être gros, sont bien foutus.

Sidney passe une grande partie de la soirée à tenter de convaincre Noémie de participer au concours. Elle réussie, au plus grand bonheur de tous les spectateurs. Sidney s’y joint juste après et roule une pelle à sa petite amie. Dire que la température est un peu montée à ce moment précis est un euphémisme.

Dimanche 13 février
Je prépare le grosse soirée de demain. Décorations, dernières commandes, contacts, réponses aux derniers mails… Il faut dire que j’ai mis le paquet pour cette soirée. J’ai même fait assurer une campagne publicitaire radiophonique d’importance.

Kristen et Noémie m’aide pour la décoration. Je suis d’ailleurs assez surprise de voir Noémie sans Sidney. Elle doit avoir quelque chose d’autre à faire. Céleste passe pour monter la scène et faire les arrangements sons, mais elle ne reste pas. Crystal n’arrête pas de chercher à m’allumer. Kristen, en réponse, joue les petites amies tendres et douces -et un peu collante pour le coup-. Je suis en train de galérer à mettre tout en place pour demain et deux canons jouent la provocation pour attirer mon attention. Autant dire que j’ai du mal à me concentrer sur ce que je suis en train de faire parfois. Ce qui amuse beaucoup Moriah et Noémie. Surtout quand je manque de me péter la gueule d’un escabeau parce que Crystal vient me montrer les tatouages en formes de cœurs qu’elle s’est collée sur les tétons.

Mais je ne cède pas à la tentation de m’envoyer en l’air. Je dois terminer tous les préparatifs. En plus ça me frustre un peu de ne pas répondre à ces provocations. De cette manière, demain, j’aurai vraiment les crocs.

Lundi 14 février
Ce soir je suis très occupée. J’effectue les derniers préparatifs de la grande fête que j’organise au Pink pour la St Valentin. Céleste vient chanter sur la scène que j’ai fait agrandir pour l’occasion. Un changement qui sera permanent.

Noémie et Sidney passent au Pink, mais elles ont prévu de se faire une soirée entre amoureuses. Cependant, pour me montrer que je compte aussi beaucoup pour elles, mes deux jolies blondes m’entraînent vers ma funroom pour y faire l’amour. Quand je regarde dans leurs yeux, quand j’analyse la façon dont elles m’offrent leurs corps et quand j’entends leurs mots doux, je suis certaine que faire l’amour n’est pas un vain mot.

Kristen arrive peu après le départ de Sid et No. Elle recherche très vite la chaleur de mes bras et de mes baisers. Elle veut passer la soirée, et probablement la nuit qui va suivre, en ma compagnie. Je n’aie absolument rien contre. Le problème arrive avec la fin de la représentation de Céleste. Celle-ci vient rechercher mon affection. Du coup je me retrouve un peu entre deux feux. J’ai la vague impression de revivre la journée d’hier. Heureusement que Crystal n’est pas là ce soir -bizarre cela dit-, cela aurait été encore plus compliqué.

La situation amuse Moriah, plus encore que celle similaire d’hier. La pauvre elle bosse vraiment hard ce soir. J’arrangerai une autre soirée avec Lucas pour me faire pardonner.

J’anime donc la soirée du Pink, toujours en compagnie de mes deux charmantes Blue Girls, câlines et séductrices. Une espèce de duel s’est engagé entre elles. Je crois que l’enjeu est de savoir avec laquelle des deux je passerai la nuit. Comme si j’avais un choix à faire. Mais je ne vais pas les empêcher de faire leur duel, il favorise leurs petites attentions lascives.

La soirée au Pink se termine tard. Kristen est endormie dans mon bureau. Céleste s’y trouve aussi et joue sur le pc à de petits jeux en ligne. Je m’apprête à réveiller Kristen mais Céleste m’en empêche. Elle me glisse une idée plutôt cochonne à l’oreille. Du coup je fais l’amour avec elle sur un des canapés de ma funroom. Ses cris finissent par réveiller Kristen. Celle-ci jette un regard envieux à Céleste, qui lui annonce alors :

« J’ai gagné le défi on dirait. Mais je suis bonne joueuse. Rejoins nous… juste pour aujourd’hui. J’ai trop envie de ne pas passer cette nuit seule et toi aussi. »

Je n’ai pas besoin de dire que Céleste a un petit coup dans le nez émettre une telle idée. Mais ce qui m’enchante le plus c’est la réaction de Kristen. Elle se déshabille, se caresse sensuellement et répond : « merci. Mais finissez. J’attends sagement mon tour ». Bon le sagement était de trop. Elle n’arrête pas de prendre des poses sensuelles ou d’exhiber des gestes lascifs pour que je la rejoigne au plus vite. Cependant, cette nuit, je comprends que Kristen accepte enfin ma sexualité débridée.