lundi 21 septembre 2009

Vers la Racine Ancienne


Halte de la semaine prime de Tired'aile

Je suis installée nue sur le dos de Güntharion. Je lui masse le dos. Comme promis j'entame la conversation sur le délicat sujet de "l'exclusivité sexuelle". Je suis assez mal à l'aise mais je sais que Güntharion attend avec impatience de clarifier le sujet. Au bout d'un moment je finis par me lancer. J'évoque l'avoir connu alors que j'étais au courant du fait qu'il aimait prendre du plaisir avec de multiples partenaires, de son côté coureur de jupons. Je lui dis que je ne suis pas le genre de femme à vouloir lancer un coup de baguette magique pour transformer leur amant en un autre homme.

Du coup je lui dit que j'accepte qu'il ait des relations charnels avec d'autres femmes. Cependant je n'ai pas envie qu'il fasse ça dans son coin et quand il sera lassé, reviendra baiser avec moi. C'est avec une grande gêne que je lui avoue vouloir partager ces moments avec lui, d'être avec lui dans ses parties de jambes en l'air. Mais il est clair que je suis très classique. Pour moi les relations que j'ai eu se limitaient à un homme et une femme. Je ne serai donc pas entreprenante dans un premier temps pour des instants érotiques ou de sexe à plusieurs et j'attends que Güntharion y aille doucement avec moi.

Je suis agréablement surprise quand il m'interroge sur la manière dont il pourra me demander discrètement si la situation me convient ou non. J'avais cru qu'il se prendrait d'une joie telle à l'annonce de ma décision qu'il m'oublierait. Mais ça n'est pas le cas. Alors que je lui annonce qu'il va pouvoir exercer ses fantasmes avec moi, il se préoccupe déjà de savoir si j'y prendrai aussi plaisir. Güntharion n'est pas aussi immature finalement. Je me sens rassurée et je ferai tout pour que notre relation dure et soit satisfaisante pour nous deux. Je crois que je vais finir par vraiment tomber amoureuse de lui.

Branle semaine seconde de Tired'aile

Une jeune femme sort des bois alors que nous sommes en train de déjeuner. Une heure plus tard nous sommes auprès de la Dame. Nous lui expliquons l'histoire de Chélobe et les conditions que l'araignée géante pose en échange de nous conduire à la Racine Ancienne. Dame Eiwyn nous confie trois de ses filles pour que nous les conduisions à Chélobe afin qu'elles puissent juger de la bonne foi de la monstruosité arachnide. En moins d'une journée nous remontons jusqu'à l'antre de l'immense araignée. A la nuit tombée les trois filles ressortent. Elles nous annoncent qu'une entente a été conclue. Chélobe dépêchera une de ses filles pour nous guider vers le Cœur. Les filles de Dame Eiwyn nous quittent dans la nuit.

Brasier semaine seconde de Tired'aile

Nous avançons vers la Racine Ancienne guidés par une des filles de Chélobe. L'avancée est difficile et nous prenons nombre de détours. Mais alors que nous avançons avec prudence trois créatures nous tombent dessus. Elles surgissent du terrain semi-marécageux sur lequel nous avançons. Les créatures en question sont deux immondes ours-hiboux nécrosés et écorchés, l'autre est une sorte de chose informe munie de nombreux tentacules. Mes attaques sont relativement inefficaces contre ces monstres et j'espère que de telles choses ne seront pas les uniques gardiennes de la Racine Ancienne.

Après la fuite de deux créatures nous avançons jusqu'à une zone très marécageuse. Pour éviter de faire un long détour nous décidons de la franchir. Au bout d'un moment deux oiseaux étranges finissent par voler au-dessus de nous. Ils ont des jabots rouges, des dents et un troisième œil au milieu du front. Alors que Güntharion lance des cailloux pour tester le terrain, Melvin utilise son bâton pour s'assurer de ne pas tomber dans un trou d'eau ou de boue. Caur tente d'intimider les oiseaux mais cela reste assez inefficace. Quand Güntharion essaie à son tour, les oiseaux sont tellement furieux qu'ils l'attaquent. Je saisi Yumi dans mes bras afin d'avancer plus vite. L'araignée s'est réfugiée derrière moi mais pas question que je l'aide. Elle finie par se réfugier dans les bras de Caur. La nuit nous surprend alors que nous sommes encore dans les marais. Nous allons devoir y dormir.

Lune semaine seconde de Tired'aile

Dans la matinée, l'araignée peu rassurée nous a perdus. Mes compagnons me forcent à rassurer la bestiole. Elle me regarde d'un air craintif. Des vagues de sentiments positifs m'envahissent au moment où je pose ma main sur ses poils soyeux. L'araignée repart, calme, comme moi.

Après quelques heures le terrain se fait plus rocailleux et présente plus de reliefs. D'anciens glissements de terrain semblent avoir modelés le paysage. Nous descendons un aplomb moussu, mais en posant le pied en bas, le nain passe à travers la mousse et disparait de notre vue. Une certaine inquiétude gagne le groupe ... plus aucun signe de vie du nain. Je vais descendre dans la végétation, consciente qu'un de mes sorts pourra me permettre de remonter. Günthation se charge de m'attacher... mais quand j'arrive en bas la corde tombe juste à côté de moi. Je vois très vite le nain. Il me désigne deux yeux qui flamboient dans le noir. Il s'en approche. Les deux yeux sont en fait des gemmes incrustées dans une statue. Il s'en empare. Nous remontons et reprenons notre route. Gütharion s'excuse pour son nœud... mais ça n'avait rien d'un nœud...

Quelques temps plus tard le terrain a encore changé. Nous escaladons une pente. Le sol est composé de terre et de roches friables. Tout d'un coup le terrain glisse sous notre groupe. Nous sommes emportés mais nous arrivons à nous arrêter. Melvin et Yumi n'ont pas été emportés. L'araignée arrive vers moi... et elle enroule un fil de soie sur mon bras puis elle me tire vers le haut. Je hurle à Melvin de s'occuper du nain. Güntharion remonte par téléportation. Puis Melvin et Güntharion finissent par remonter Caur. Je n'ai pas osé remercier l'araignée mais j'ai peut-être fait une erreur à son sujet.

Un peu après nous arrivons sur une crête. L'araignée nous désigne une tâche noire dans la forêt. Des buissons épineux se mêlent à des arbres à feuilles coupantes. On aperçoit aussi de gros insectes. Nous voyons passer un homme-arbre bizarre au loin.

Assaut contre le manoir d'Ilsa


9 Quintus 1667

Au petit déjeuner nous nous interrogeons sur la nature des assassins et leur potentiel commanditaire sans trouver de réelle réponse. Nous décidons donc de nous reporter sur un problème plus immédiat : les Loups Noirs. Nous projetons de nous séparer en deux groupes, un de nuit et un de jour pour semer le trouble chez nos adversaires. Je propose à mes compagnons de tenter de me faire engager par les Loups Noirs sous l'identité de Miranda. Notre but final étant de faire tomber les Loups Noirs et leurs chefs pour mettre Ilsa à la tête du quartier. Je demande à mes compagnons de m'acheter une ceinture pour les pistolets. Quant à Kirsten nous allons installer son lit dans la grande chambre d'Ilsa et moi, au cas où d'autres assassins se pointeraient.

9 Quintus au 14 Quintus 1667

Je prends l'identité de Miranda pour tenter de me faire embaucher dans la bande de voyous qui sévit dans le quartier. Mais ils embauchent seulement quelques brutes peu fines pour reprendre le contrôle du quartier. J'apprends, en laissant trainer mes oreilles, que les Loups Noirs attendent des renforts lourds sous peu.

En ma présence quelques lieutenants de la bande s’expriment sans méfiance. C'est ainsi que j'apprends qu'un certain Félix Dupaix serait le chef des Loups Noirs. Axel, Willem, Démeter et Paul sont les fameux lieutenants de la bande. Il y a une grande tension entre Axel et Willem face à Démeter.

14 Quintus 1667

Il n'y a plus beaucoup de Loups Noirs dans le quartier. Les deux brutes, Wenzel et Irvin, ont fait le ménage. Par un heureux hasard j'ai rencontré Félix Dupaix. Il est venu voir ses lieutenants pour leurs annoncer qu'une attaque massive aurait lieu sur la place du marché pour remettre le quartier sous contrôle. Je rentre vite avertir mes compagnons, car s'ils veulent débouler dans le quartier demain c'est que les fameux renforts lourds tenteront de se charger de nous ce soir.

De retour au manoir, Ilsa m'informe que Hans, un type de la Rose et Croix, est venu informer tout le monde que des mercenaires montagineois et vodacce s'attaqueront au manoir sous peu. Hans se battra à nos côtés ce soir. Kirsten et moi nous lançons quelques vacheries sur nos histoires amoureuses, ou leur absence, pour évacuer la tension qui commence déjà à naître. Ce soir il faudra être tous prêts et nous ignorons encore quels est le nombre de mercenaires qui s'attaqueront au manoir.

Vers 1 heure du matin nos adversaires arrivent. Nous nous sommes placés dans la maison et quelques uns au dehors pour prendre ceux-ci de toutes parts. Un lourd bélier percute très vite la porte. A l'étage Elvin tire en salve sur les assaillants. Un coup de tromblon retentit au moment où la porte s'effondre. Je me porte vers un premier adversaire. Il s'écroule après que ma lame lui soit passée à travers le front. J'enchaîne aussitôt sur un autre. Il tombe à son tour, la gorge tranchée. Deux tirs de pistolet se fichent dans mon armure. Je bondis sur un borgne. Je feinte l'attaquer avec mon épée courte et au moment où il pare le coup j'envoie le véritable coup avec ma slavonne. Il tombe, surpris par la manœuvre. L'un des deux survivants s'enfuit. L'autre n'arrive pas à se désengager et se fait percer par Ilsa.

Quelques instants plus tard tous les adversaires sont à terre. Le sang coule sur les pavés. Une odeur amère envahit l'air. Irvin a rattrapé le dernier gars et l'a fait prisonnier.

Tentative d'Assassinat


8 Quintus 1667


Ilsa commence à s'inquiéter de savoir comment elle va régler les dépenses engendrées par le manoir. Il n'y a pas de quoi s'en faire à mon avis mais je doute qu'elle veuille partager mon point de vue.

Le soir je me rends du côté du Chien d'Or pour surveiller le coin. Je quitte les lieux vers minuit sans qu'aucun incident ne se soit produit ou qu'un quelconque évènement est attiré mon attention. Je m'endors assez vite dans les bras d'Ilsa.

Tout d'un coup je me réveille. Mes sens sont en alerte. J'entends un faible bruit et je perçois une lumière dissimulée. Quelque chose d'anormal se passe. Une lame se plante dans le lit au moment où je bondis de côté. J'entends un cri qui provient de la chambre de Kirsten. Je désarme mon agresseur, un type vêtu de noir et portant un chapeau de la même couleur. Celui-ci sort alors un pistolet et me tire dessus. La balle me siffle aux oreilles. Il s'élance vers la porte. Un objet vole dans l'air et manque de le toucher. Je bondis hors de la chambre et l'accule contre la rambarde. Il s'empare d'une épée sur un présentoir et m'engage au corps à corps. Je tente de le pousser dans les escaliers mais il parvient à esquiver mes coups. Puis un objet métallique le frappe au visage. Il grogne et m'attaque avec férocité. Je parviens à esquiver le coup. Je pare son attaque suivante et contre-attaque aussitôt. Touché en pleine poitrine il bascule par dessus la rambarde et s'écrase un peu plus bas. Il est mort.

Je me précipite dans la chambre de Kirsten qui a tué son adversaire. Nous ne pourrons donc pas les interroger pour savoir qui ils étaient et qui les a embauchés. Nous les fouillons. Quelques babioles, les deux pistolets, des balles et deux bourses contenant pas loin de 100 guilders. On ne peut pas dire qu'ils étaient pauvres. On a dû les payer grassement pour leur méfait.

Alors que nous transportons les deux cadavres, Wenzel et Irvin rentrent au manoir. Ils sont trempés. Ils transportent deux gros sacs qu'ils disent avoir trouvé lors d'une enquête sur les Loups Noirs. Les choses ne se seraient pas passées en toute tranquillité puisqu'ils ont été attaqués par un spadassin montagineois. Wenzel et Irvin se chargent de transporter les lourds cadavres en dehors du manoir.

Quand Wenzel revient et commence à parler à Kirsten tout le monde s'empresse de monter à l'étage. Il finit par s'excuser auprès de Kirsten, après que celle-ci se soit placée devant lui dans l'escalier. Les excuses sont maladroites mais bon ....

Kirsten va s'installer dans ma chambre pour plus de sécurité. Ottrich s'installe en haut des escaliers avec un tromblon dans les mains. Elvin s'assoit à ses côtés. Des précautions commencent à être prises pour pallier à de désagréables surprises.