dimanche 14 mars 2010

Retours inattendus


20 Nonus 1667


Dans la matinée un bateau est parti pour l’Eisen. A son bord se trouve un cercueil censé contenir le corps de Kirsten. Karl est à bord du navire pour se faire passer pour Irvin et faire courir l’assassin.

Un maître verrier passe au refuge en fin de matinée. Alors qu’il prend quelques mesures pour me confectionner un faux œil, il se rend compte de qui je suis, la Haute-Reine des vendel/vesten. Je lui demande de garder l’information pour lui. Il ne sera pas tenu de préserver le secret bien longtemps si tout va bien. L’artisan semble doué. Il prend un bon moment pour saisir la couleur de mon œil encore valide.

Dans l’après-midi c’est au tour de Lorraine de venir nous voir Kirsten et moi. J’en profite pour lui présenter Ilsa. Nous discutons avec Lorraine de la meilleure manière de faire apparaître la Haute-Reine aux yeux de tous. Elle nous informe que le 3 décimus aura lieu le grand bal d’hiver organisé par le Conseil Vendel. Tous les membres du haut-conseil et une bonne partie du conseil ordinaire devraient être présents ce jour-là.

27 Nonus 1667

L’artisan-verrier m’apporte mon œil de verre. Il me fait tester plusieurs modèles. J’en garde deux, ceux qui correspondent le plus à la couleur naturelle de mes yeux. Mon regard gauche sera toujours un peu fixe, mais je trouve mon visage plus agréable à voir.

28 Nonus 1667

Quelqu’un vient frapper à la porte du refuge. Je vais ouvrir. Je me retrouve nez-à-nez avec Elvin. Elvin ? Oui c’est bien lui. Je l’invite à entrer. Je sens qu’il est aussi confus que moi. Kirsten l’est encore plus au moment où elle voit Elvin. Il nous explique alors qu’il s’est réveillé dans le tertre de son peuple. Cependant il ne sait pas pourquoi il est de retour dans le monde des vivants.

Elvin nous informe aussi que l’assassin est bien aux trousses de Karl. Ce dernier résiste pour le moment à toutes les tentatives d’assassinats perpétrés contre lui.

1 Décimus 1667

Kirsten revient avec sa nouvelle armure sur le dos. C’est une armure un peu étrange. Elle a des formes bizarres et une couleur gris ardoise assez inhabituelle. Avec cette armure Kirsten a encore plus l’air d’un homme, mais elle semble ravie. Faut dire que son nouveau « jouet » semble extrêmement résistant.

2 Décimus 1667

Pendant la soirée, alors que je suis au lit avec Ilsa, je discute avec elle de mes projets pour Phénix, notamment de l’idée (ou la blague) que Kirsten a lâchée il y a quelques jours. Ilsa semble être prête à faire des sacrifices pour la cause que nous défendons, mais sûrement pas que je batifole dans son dos. D’ailleurs il en faudra peu pour que cela tourne à la jalousie. Je ne suis plus sûre que cette idée soit aussi bonne que cela, bien qu’elle me permette d’utiliser certaines de mes qualités.

Je sens que mes sentiments pour Ilsa deviennent de plus en plus forts, et l’idée de la peiner me met très mal-à-l’aise. Pourtant, c’est étrange, mais depuis ma rencontre avec l’Errant Gris, mon désir de séduire des femmes est de plus en plus grand. Je crois que j’ai un profond désir de ne pas devenir une servante de la Lumière, et donc de vivre mes penchants pour les jolies femmes. Pourtant je n’ai pas envie de faire du mal à Ilsa, je suis tellement bien avec elle.

Heureusement j’ai encore un peu de temps pour réfléchir et organiser le retour de Phénix.

Entrée remarquée


3 Décimus 1667


C’est le soir du grand bal d’hiver du Conseil Vendel. Tous les gens importants de la ville vont être présents. Le beau carrosse loué par Lorraine nous déposer devant l’entrée de l’immense bâtiment où se déroulera la soirée.

Ilsa revêt une magnifique robe bleue. Moi je porte une jolie robe rouge sombre avec de la fourrure blanche au niveau du col et des manches. J’ai aussi le collier d’Ilsa autour du cou. Un précieux cadeau dont je ne me suis jamais vraiment séparé. J’ai mis un bandeau noir pour cacher mon œil de verre. Quant à Kirsten, elle porte sa nouvelle armure avec une fierté apparente. Au moins elle a l’air d’un garde du corps particulièrement efficace. Et pas que l’air d’ailleurs. Irvin… bah il n’a pas fait d’effort particulier pour cette soirée, si ce n’est son apparence modifiée.

Nous attendons à l’entrée. Un jeune homme vient demander nos noms. Je lui réponds sans hésitation. Mais c’est au moment où le chambellan nous présente à l’assemblée que c’est le plus drôle… ou le plus gênant je ne sais pas trop. Il lit mon nom et le titre de Haute-Reine, commence à présenter Kirsten mais se rend compte de ce qu’il vient de dire. Toute l’assemblée se tourne vers nous. Je suis habituée à être la cible des regards, mais là, je ne suis pas aussi à l’aise que j’essaie le faire croire.

Val Mokk s’approche de moi. Il est décontenancé et furieux à la fois. Il croit à une blague de mauvais goût. Ce n’est qu’à que devant moi qu’il réalise son erreur. Il se confond en excuses puis s’incline. L’assemblée fait de même petit à petit. Je vois déjà dans certains regards que mon arrivée n’est pas bien vue. Je fais signe au chambellan de continuer la présentation de mes compagnons, le contraire serait mal poli.

Premiers contacts


3 Décimus 1667


Ensuite Val Mokk nous fait faire le tour des membres du Haut-Conseil. Kirsten crâne avec son armure. Il faut dire qu’elle attire l’attention. Ilsa et moi attirons aussi les regards, mais sûrement pour d’autres raisons.

Val Mokk commence les présentations par Joris Brak, le maître de la guilde des charpentiers. Il n’est pas du tout ravi de me voir. C’est un type très rustre et relativement mal poli. Je ne lui fais déjà pas confiance. Et un regard vers Kirsten m’apprend que je suis loin d’avoir tort.

Puis Val Mokk nous présente un type assez imposant. Il se nomme Ska’Ardal, ou Georges Skard pour son nom vendel. C’est le maître de la guilde des brasseurs. Lui est très chaleureux. Il est content de me voir et nous offre des verres d’hydromel. Je me souviens alors qu’on nous avait dit que Ska’Ardal fabrique un hydromel absolument délicieux pour sa consommation personnelle et ses amis. On moment où il nous présente le plateau, je fais l’erreur d’offrir un verre à Ilsa avant de me servir… j’espère que cela ne s’est pas trop vu. Ska’Ardal ne participe pas comme les autres à la soirée. Il s’occupe de faire le service et de veiller à ce que les invités ne manquent pas de boissons. C’est à cet instant qu’Irvin nous a abandonné.

Nous faisons ensuite la rencontre d’un vieux type tout ridé. Lorraine qui nous accompagne fait une moue de dégoût à l’approche de ce vieil homme. Il faut dire qu’il lance un regard concupiscent sur moi et Ilsa. Il a un œil pervers. Lorraine me glisse qu’il fréquente régulièrement ses filles.

Puis on nous présente Allen Trel de la guilde des marins. Lui aussi, comme Ska’Ardal, se montre sympathique à mon encontre. Il me présente même à des capitaines de navire qui passent la soirée en sa compagnie. Je parle un peu avec lui de la piraterie. Dans son discours il apparaît qu’il souhaite la paix avec les vesten.

Nous finissons le tour des présentations par Eladio Balesteros, le maître de la guilde des mineurs. Quant à Joseph Volker, il a passé le plus clair de sa soirée à discuter avec Kirsten. Sûrement est-il heureux de pouvoir discuter avec une compatriote.

Après la présentation du Haut Conseil au complet, je discute avec Val Mokk sur la nationalité de certains membres du Haut Conseil. Il me dit que c’est le fait d’être maître de guilde qui donne cette responsabilité, la nation d’origine n’intervient en rien dans le choix. Je commence à être persuadée que les vendel sont bien une force de paix et de stabilité pour le monde.

Val Mokk m’affirme que le Conseil Vendel tend la main aux vesten pour rétablir la paix entre les deux peuples. Mais les vesten sont, selon lui, d’actes guerriers et atroces. Cependant il m’avoue que ces actes sanguinaires ne sont pas unilatéraux. Val Mokk a tenté des actions diplomatiques par le passé, mais l’une d’elle a fini de façon particulièrement atroce. Il y a cinq ans une délégation entière s’est faite massacrée. Depuis il semble avoir abandonné.

Val Mokk semble très conscient du problème vendel/vesten et il est d’avis de réunifier les deux peuples, même s’il pense que cela ne sera pas simple du tout. Il croit que les vesten font fausse route mais il est aussi persuadé qu’il manque quelque chose au vendel. Val Mokk est un ancien thrall. Il est peu satisfait du système des yarls… et ça se comprend.

Je passe la fin de la soirée à saluer de nombreuses personnes. Certaines sont clairement hostiles au retour de la Haute-Reine. Ils ne représentent pas la majorité, mais peut-être un bon tiers tout de même. Un autre tiers est relativement neutre et le dernier plutôt favorable. La balle est clairement dans notre camp pour faire changer cette tendance.

Le retour du vieux fantôme


3 Décimus 1667


Nous quittons le bal d’hiver avant la fin, histoire de nous trouver une bonne auberge pour la nuit. Avec l’activité qui règne en ville à cause du bal on aurait pu croire que ça serait très difficile. Mais la chance me sourie et dans l’une des meilleures auberges de la ville, je trouve deux belles suites. L’une sera occupée par Elvin et Irvin. L’autre par Kirsten, Ilsa et moi. Kirsten s’installe dans le salon de la suite tandis qu’Ilsa et moi faisons déjà un petit tour dans la chambre que nous occuperons.

Elvin, serviable comme toujours, s’en va chercher nos affaires restées au refuge de Lorraine. Il me faut mes affaires de Phénix car je compte qu’elle revienne dès ce soir. Ilsa veut absolument m’accompagner. Je ne vois aucune raison de refuser. Je trouve même l’idée amusante et intéressante. Je propose déjà de lui confectionner un costume pour qu’elle se crée une autre identité elle aussi. Elle ne semble pas si emballée que ça par l’idée.

J’ai parlé encore une fois trop vite. Nous sommes devant la sortie du bal d’hiver depuis plus d’une heure. Ilsa n’arrête pas de me harceler de questions et d’idées sur le costume qu’elle pourrait bien revêtir. Ca me fait plaisir que mon idée lui tienne autant à cœur mais j’ai du coup du mal à entendre les conversations. De toute façon il est encore trop tôt. Le sujet de discussion de presque tout le monde c’est le retour inattendu de la Haute-Reine. Les gens vont partir pour des bals privés. De toute façon il faudra attendre un peu avant que chacun sache dans quel camp se placer.

Tout d’un coup mon regard est attiré par une personne que je vois entourée de fantômes. C’est maître Colson. Les fantômes le regardent de manière haineuse. Parmi eux je reconnais celui du vieil homme, celui qui nous avait guidés dans les rues de Kirk, Kirsten et moi. Je le suis jusque chez lui.

Après que les lumières se soient éteintes, j’essaie de m’introduire chez maître Colson. Mais la porte de devant grince et je risque de réveiller l’occupant de la maison. Je décide donc de prendre la porte de derrière. Je réussie tant bien que mal à entrer. Je fais signe au vieux fantôme de me suivre. Il accepte et s’avance vers un bureau. Il m’indique un tiroir. Dans celui-ci se trouve de nombreux titres de propriété. Ils concernent la maison de maître Colson, deux ou trois fermes et un domaine. Des titres familiaux qui datent de plusieurs générations. Je comprends que le vieux fantôme est l’ancien propriétaire du domaine.

Alors que je suis en train de réfléchir aux raisons que les fantômes peuvent avoir à poursuivre Colson, j’entends des bruits de pas qui descendent l’escalier. Je quitte la maison sans attendre. Le vieux fantôme revient trop souvent vers moi pour que cela soit le simple fruit du hasard. Il doit y avoir une raison importante, mais je n’arrive pas encore à saisir laquelle. Il va falloir mener l’enquête.

Quelques instants plus tard je suis de retour à la suite. Kirsten s’est endormie non loin de son armure. Celle-ci semble avoir déjà été l’attention de quelques nettoyages et elle est disposée avec grand soin sur un porte-armure. J’imagine que Kirsten s’est assoupie le sourire aux lèvres en regardant ce bel objet, comme Irvin a dû s’endormir devant une bonne bière débordante de mousse, comme moi je m’endors avec le joli corps dénudé d’Ilsa légèrement pressé contre le mien.

Je commence déjà à réfléchir au futur costume d’Ilsa. Et l’idée d’avoir une complice pour Phénix me plaît de plus en plus, même si cela écarte peu à peu mon objectif de départ. Des dizaines de costumes défilent dans ma tête, certains étranges ou stupides, d’autres carrément pervers. Mais de bonnes idées germent aussi. Il faudra que j’en parle à Ilsa dès demain… si je m’en souviens encore.

samedi 6 mars 2010

Unions futures

(J'ai retransmis sur le blog les chapitres du Journal de Phénix dans l'ordre où ils sont écrits. Mais du coup ça donne pas super bien sur le blog. Pour la dernière séance il faut donc commencer par Organisation du retour à Kirk, puis Nouvelle flamme, puis Coup fatal et bottes secrètes avant de terminer par celui-ci. Pour les prochaines fois je ferai attention de les mettre dans l'ordre inverse pour que les chapitres se retrouvent dans le bon ordre ensuite, comme j'ai fait pour le début de la campagne).

19 Nonus 1667

Nous finissons par revenir un peu sur les traditions vesten. Certaines lectures de Kirsten confirment ce que je sais déjà… enfin juste depuis que je suis devenue Haute-Reine et que j’ai l’impression d’avoir lu des dizaines de bouquins sur la culture vendel/vesten. Au moins je n’aurai pas à m’ennuyer pendant des heures dans une bibliothèque poussiéreuse. Mais Kirsten m’apprend quelque chose de très important, c’est que les vesten, qui se réunissent tous les ans au début du printemps, dans un lieu appelé Thingvallavatn, envoient chaque année une invitation au Conseil Vendel.

Kirsten et moi tombons d’accord. C’est bien à Thingvallavatn que nous pourrons jouer nos cartes pour tenter d’unifier les deux peuples. Mais il nous reste du chemin à faire. Il faudra convaincre le Conseil Vendel de se rendre là-bas. Il faudra stopper les exactions de groupuscules armés vendel, sortes de commandos secrets, qui livrent une guerre sans pitié aux Faucons vesten. Des commandos que le Conseil Vendel ne désavoue pas, rendant même leurs méfaits légitimés par le Conseil. Il faudra aussi résoudre ce problème des Faucons vesten, mais l’avantage c’est que ceux-ci n’agiront pas avant la fonte des glaces dans le nord.

Kirsten commence à plaisanter sur le fait que l’on aura aucun mal à mettre les vesten ou les vendel de notre côté si je m’envoie en l’air avec leurs femmes ou leurs filles. Elle rie sur le sujet et dévie même un peu. Je l’accompagne dans ce moment de rigolade, mais mon amusement a quelque chose de faux.

En fait je suis en train de me demander si la blague de Kirsten n’est pas une idée judicieuse. Séduire des femmes dans l’entourage des personnalités sur lesquelles nous avons besoin d’informations ou d’influence, cela pourrait s’avérer utile. Et cela pourrait être l’occasion du grand retour de Phénix.

Mais Ilsa est avec moi désormais. Je n’ai pas la moindre envie de la faire souffrir. En même temps j’avais envisagé de vivre quelques aventures sensuelles sous l’identité de Phénix, et de nourrir une relation stable avec une femme sous l’identité de Miranda, une femme dans laquelle j’ai toute confiance. Ilsa est cette personne. Je l’aime beaucoup. Du coup je n’ai pas envie de la blesser. On vient à peine de se retrouver et je pense déjà me vautrer dans les bras d’autres femmes. J’ai l’impression d’être mauvaise parfois. Mais mes désirs sont réels et mon amour pour Ilsa aussi.

Est-ce que je dois assumer mes désirs, ou me perdre dans la voie de la Lumière, celle où les passions s’éteignent au profit d’une sorte d’unité avec le monde ? Quelle est cette mystérieuse troisième voie dont le Syrneth avait parlé ? Le Destin ? La vieille de la montagne en saurait-elle plus à ce sujet ?

Coup fatal et bottes secrètes

19 Nonus 1667

Je suis de retour à Kirk en compagnie d’Ilsa. Une fille de Sophie et un ange-gardien nous rejoignent au lieu de rendez-vous que Karl nous a communiqué hier. Ils nous emmènent toutes les deux vers un refuge. Un refuge où Lorraine a dû juger bon de nous installer. Mais à ma grande surprise, alors que l’on avait décidé d’éviter de ne pas se retrouver avant quelques temps, Kirsten est là.

Elle m’explique les raisons de sa présence dans le refuge, et je dois dire que je suis contente de la voir saine et sauve. Apparemment le terrible assassin qui nous court après l’a prise par surprise, alors qu’elle cherchait des informations à la bibliothèque sur les traditions vesten. La lame du tueur lui a perforé le cou mais la magie des Filles de Sophie lui a sauvé la vie. Avec l’aide d’Irvin et de Lorraine, Kirsten a décidé de se faire passer pour morte, comme Phénix, et ce dans le but que l’assassin soit persuadé de la réussite de sa mission.

Cependant il lui reste une personne à abattre : Irvin. C’est pour cette raison qu’elle lui a demandé de faire semblant de disparaître en Eisen, en compagnie du cercueil censé contenir le corps de Kirsten. Une fois en Eisen, les fées prendront le relai pour prendre les traits d’Irvin et faire cavaler l’assassin. Cela devrait nous laisser assez de temps pour résoudre une partie du problème entre les vendel et les vesten. Et une fois que nous quitterons la région pour l’Ussura, la piste pour que l’assassin nous retrouve sera plus dure à suivre.

Kirsten me parle ensuite des diverses informations qu’elle a rassemblé pendant le peu de temps dont elle a disposé. Elle a fait la rencontre du représentant de l’Eisen au sein du Conseil Vendel. Celui-ci semble avoir pour mission de gérer les relations commerciales entre les deux nations, en suivant la même ligne que l’empereur. D’ailleurs c’est assez étrange mais Joseph Volker, le représentant de l’Eisen donc, était le majordome de l’empereur, et c’est une lettre, trouvée après la mort de celui-ci, qui a placé M. Volker dans sa position actuelle. Enfin ce ne sont pas mes histoires tout ça…

Kirsten m’annonce qu’elle a rencontré Sela Cole. Je n’ai pas tout compris. J’ai l’impression qu’un grand enthousiasme a submergé Kirsten à cet instant de nos discussions. Les termes techniques m’embrouillent un peu l’esprit, mais de ce que je retiens, c’est que la forgeronne Sela Cole a décidé de fabriquer une armure de sa conception à Kirsten. Une armure faite dans un matériau extrêmement résistant. Quelqu’un veut encore me faire croire que Kirsten aura besoin d’une garde du corps ?

Nouvelle flamme


16 Nonus 1667

Ilsa et moi logeons dans une maisonnette en bord de côte. Le village de pêcheurs dans lequel nous nous trouvons ne propose guère d’activités passionnantes. Mais à vrai dire cela importe peu. Je suis désormais seule avec Ilsa et jusqu’à maintenant nos retrouvailles ont été plutôt… platoniques.

Ilsa revient de sa petite excursion dans le village. Elle ramène quelques provisions. Pendant ce temps j’ai enfin réussi à allumer un petit feu dans la cheminée. Une douce chaleur commence à se répandre dans la pièce où nous allons attendre le retour de Karl. Il devrait mettre presque deux journées à revenir. Deux journées ça peut se révéler très court.

Dans la soirée, après un bon repas de poissons (ça aurait été délicieux si j’avais eu quelques condiments sous la main), je m’installe avec llsa sur un lit de couvertures. Les flammes dansent sur son visage et alors qu’elle tourne le visage vers moi, je sens le feu de la passion m’embrasser. Je regarde un moment ses magnifiques yeux bleus. Ilsa rougit légèrement alors que je reste admirative devant sa beauté. Je caresse ses cheveux bouclés et je dépose de doux baisers sur ses lèvres.

La chaleur monte peu à peu, suivant le même rythme que mes mains, qui déshabillent Ilsa. Je reste un moment à faire courir mes doigts sur les courbes dénudées de son corps. Ilsa me sourit. Tout d’un coup les durs moments passés ces derniers temps sont comme effacés. Elle me déshabille à son tour. Je sens mes mains sur mon corps. Quelques soupirs de plaisir m’échappent.

Nous sommes toutes les deux nues. La chaleur du feu rajoute à l’intensité sensuelle de la situation. Ilsa et moi nous embrassons avec une frénésie passionnée. Ma poitrine se presse contre la sienne. Je sens son cœur s’emballer. Ses lèvres humides passent sur mon cou, s’attardent un moment sur mes seins, glissent sur mon ventre et descendent encore… Je la regarde. Elle me sourit tendrement, avant de glisser son visage entre mes jambes. Sa langue habile me procure des sensations exquises. Mes soupirs d’extase se font plus intenses. Une vive sensation de plaisir commence à me gagner. Quelques cris s’échappent de ma bouche sans trop le vouloir. Je jouis. Elle continue de passer sa langue sur une partie désormais brûlante de mon corps. Je jouis. Elle me caresse avec passion. Je finis par m’abandonner à elle. Je jouis. Encore et encore, jusqu’à ne plus sentir mon corps.

Toute la nuit nous faisons l’amour. Et le terme n’est pas du tout inapproprié. Ilsa me donne des orgasmes comme je n’en avais jamais ressenti jusqu’alors. Et au vu de son regard, de son corps en sueur et des frémissements qui emportent parfois son corps, j’ai le sentiment de lui procurer des sensations similaires aux miennes. Je me sens terriblement vivante. Je me sens vibrante d’une énergie perdue jusqu’ici. Je me sens amoureuse comme jamais je ne l’ai été.

17 Nonus 1667

Je passe toute ma journée en compagnie d’Ilsa. Nous sortons à peine dehors de toute la journée. Des parties de jambes en l’air, des câlins et des moments de tendresse constituent l’essentiel de nos activités. Je ne vais sûrement pas m’en plaindre, et Ilsa semble du même avis.

18 Nonus 1667

Après une matinée de batifolages avec Ilsa, on frappe à notre porte pour nous annoncer l’arrivée d’un compagnon. C’est sûrement Karl qui vient nous donner les informations nécessaires à notre retour à Kirk.

Nous nous mettons en route sans trop tard. Sur le chemin je rêve déjà de bains chauds avec Ilsa, de massages érotiques et tout un tas de plaisirs charnels. Il fait froid mais cette sensation semble ne pas m’atteindre. Ilsa est avec moi. Je me sens bien. La passion m’anime.

Au diable la Lumière et ses vertus insipides.

Organisation du retour à Kirk


13 Nonus 1667

Je tiens Ilsa dans mes bras. Elle ne comprend pas tout ce qui se passe mais semble terriblement soulagée de me revoir. La maladie étant partie de mon corps, je m’autorise à l’embrasser langoureusement. Puis je lui explique de manière assez brève la situation actuelle dans laquelle nous sommes. Quant à elle, elle m’explique le heureux hasard par lequel elle est arrivée jusqu’ici.

13 et 14 Nonus 1667

Nous sommes sur le bateau qui vogue rapidement vers Kirk. Je passe beaucoup de temps avec Ilsa, mais le lieu n’est pas idéal à des retrouvailles plus… charnelles. Au moins je peux lui raconter tout ce qui nous est arrivé depuis Frieburg.

La Fille de Sophie présente sur le navire, et qui m’a soigné pendant tout le voyage vers l’Errant Gris, est une aide très précieuse pour nous délivrer quelques informations sur le Conseil Vendel. A notre demande elle nous donne les noms des membres du haut-conseil :

- Val Mokk > Guilde des marchands
- Allen Tril > Guilde des marins
- Joris Brak > Guilde des charpentiers
- Sela Cole > Guilde des forgerons
- Lorraine > Guilde des Jennys
- Maître Red > Guilde des usuriers
- George Skard > Guilde des brasseurs
- Eladio Balesteros > Guilde des mineurs
- Joseph Volker > Représentant de l’empereur d’Eisen

Les sièges du haut-conseil sont des sièges délivrés à titre permanent, ou jusqu’à ce que le détenteur du siège décide de passer la main. Le conseil ordinaire lui est composé de 91 sièges. Ces sièges sont vendus aux enchères, à raison d’un tiers tous les ans.

Nous commençons à discuter tous ensemble de ce que nous allons faire une fois de retour à Kirk. Pour ma part je prévois d’organiser une réunion entre les vendel et les vesten. Mais cela ne se passera pas aussi facilement. Il va falloir convaincre le Conseil Vendel. Pour cela Phénix pourrait se révéler un atout précieux, même si nous prévoyons pour le moment de la faire passer pour morte.

Dans un ou deux jours, le navire me déposera dans un petit village côtier non loin de Kirk. J’attendrai là-bas que mes compagnons me fassent ramener quelques affaires, pendant que Kirsten et Irvin retourneront sur Kirk, dans le but de trouver une auberge plutôt tranquille où je pourrai m’installer quelques temps, sous l’identité de Miranda. Quant à Ilsa, elle sera ma garde du corps quand je serai sous l’identité de Miranda. Elle me fait d’ailleurs un peu clin d’œil charmeur à l’évocation des mots « garde du corps ». Charmante Ilsa. J’ai hâte de profiter de quelques moments plus intimes avec elle.

Pour l’instant nous n’avons pas décidé comment nous allons opérer pour nous renseigner sur le Conseil Vendel, mais Kirsten se propose d’aller voir le représentant de l’Eisen. Elle aura plus de facilité à le rencontrer vu son statut, et il est probablement un peu plus neutre dans le conflit vendel/vesten, car il ne s’agit pas de sa patrie natale.

15 Nonus 1667

Ilsa et moi débarquons dans un petit village de pêcheurs. Nous trouvons refuge dans une petite maison peu fréquentée. Les autres repartent presque aussitôt vers Kirk. Avant qu’ils ne s’en aillent, j’ai demandé aux marins de se taire à propos du retour de la Haute-Reine. J’espère qu’ils suivront mes directives.

vendredi 5 mars 2010

Arrivée dans une ville dévastée


4 Primus 1667


Après une vingtaine de jours de voyage à travers l’Eisen, nous arrivons à Siegburg. Avec des problèmes aux fesses et un bon salaire pour accompagner une messagère d’Insel à Siegburg, j’ai trouvé la volonté de traverser les terres dévastées de l’Eisen. Mais j’avoue qu’une profonde tristesse m’envahie au moment où je pose les yeux sur la ville dévastée de Siegburg.

Nous arrivons devant l’auberge du Panzerfaüst alors que l’après-midi touche à sa fin. Le bâtiment est situé au pied d’une colline, sur le haut de laquelle sont construits des bâtiments imposants. Je dis nous car j’accompagne une jeune noble eisenor. Enfin une… elle s’appelle Kirsten, mais le lourd équipement qu’elle porte lui donne une allure masculine.

Alors que j’attache mon cheval, je repense aux quelques informations qu’on nous a confié avant de partir. Le Wische est un royaume dévasté par la longue guerre qui a ravagé l’Eisen. Le royaume est actuellement sous la régence d’une femme, Gisella Inselhoffer. Elle a pris le pouvoir après que l’Eisenfürst, censé être le dirigeant officiel, soit devenu fou.

Nous confions nos chevaux avant d’entrer au chaud dans l’auberge. Le gérant de l’établissement se nomme Léonarht Seibel. Kirsten et moi prenons une pension complète pour une semaine. Cela nous coûte à chacune 12 guilders. Après avoir réglé la note, le patron nous conduit dans une pièce spartiate mais bien entretenue. Un bon feu de cheminée réchauffe l’endroit. Une seule personne est déjà présente dans la pièce. Il s’agit d’une vieille Vodacce. Elle me fait froid dans le dos avec ses airs de sorcières. L’aubergiste s’occupe de préparer nos chambres. En attendant il nous fait apporter un lait chaud avec du miel et un succulent gâteau aux fruits.

En début de soirée, d’autres clients arrivent à l’auberge du Panzerfaüst. D’abord deux frères montaginois, en tenues de travail. Ils sont suivis de près par un quarantenaire vendellar, puis un homme assez maigre auquel il manque un bras. Il a une tronche d’ancien spadassin. Très vite le vendellar se présente sous le nom d’Adolphus Von Kimer, il nous présente les deux montaginois, deux frères, Jérémy et François Bachellard. Moi, pour le moment, je préfère me présenter sous le faux nom de Julia.

Les montaginois arrangent les tables pour que nous dinions tous ensemble. La vieille vodacce se présente alors. Elle dit s’appeler Dona Rassow, un nom typiquement eisenor. D’ailleurs elle parle sans aucun accent vodacce. Le spadassin se présente à son tour. Il se nomme Williahelm Nachbauer.

Pendant le repas, le vendellar se met à parler de goules qui traînent la nuit dans la ville. C’est quoi cette histoire pour faire peur aux enfants ? Mais devant l’air sérieux des gens autours de la table, je ne suis pas sûre que cette histoire de morts-vivants soit fausse. Un professeur, présent en ville, serait à la recherche d’une de ces goules pour l’analyser. Cette discussion est en train de me provoquer la nausée. Heureusement de délicieuses pâtisseries distraient mon attention.

En fin de repas, un moine arrive dans l’auberge. Le frère Hansel. Il vient demander un tonnelet d’alcool à Léonarht. Il travaille avec un certain frère Hiéronimus à l’orphelinat St Hildor. Un vaticin et un protestataire qui travaillent ensemble, quelle curieuse alliance.

Après le repas, la discussion s’oriente sur les gangs d’orphelins qui font la loi dans certains quartiers. D’ailleurs c’est le moment où quelques chiffres tombent sur la table. Près de 2000 soldats protègent la ville, 1000 artisans y travaillent. La moitié de la population est donc constituée de ces hommes et de leurs familles. Pour le reste il y a plus de 3000 enfants des rues livrés à eux-mêmes, 1000 weisens (des sortes de fous d’après ce que j’ai compris) et pas loin de 1000 vieillards et invalides.

Une terrible nouvelle pour l’Eisen


5 Primus 1667

Je passe la matinée à m’entraîner à la rapière. Le garde de l’auberge me tape un peu la discute pendant mes échauffements du matin. Il est un membre de la guilde des spadassins lui aussi.

Après je vais prendre mon petit-déjeuner en compagnie de Kirsten. Elle me confie près de 8 kilos d’or à planquer. L’or est pour Gisella, mais des rumeurs disent qu’elle prend de l’argent dans les coffres du royaume. Kirsten veut d’abord vérifier la bonne foi de Gisella avant de lui remettre l’or de Fraü Pösen, la cousine de Kirsten. Je cache ça dans une armoire, à l’intérieur de poches en tissu improvisées.

Un peu plus tard dans la matinée je me prépare pour aller voir Gisella. Je sais que les eisenors aiment la franchise et le côté direct des choses. J’opte donc pour une tenue assez simple et j’évite de rajouter trop de bijoux ou d’accessoires.

Quelques dizaines de minutes plus tard nous marchons vers le palais. Je suis très attentive à notre environnement. Il faut dire que beaucoup de jeunes gens nous épient, principalement au niveau des quais. Plus au sud se trouve une colline boisée avec de belles demeures construites à son sommet. Un mur est en train d’être édifié et on peut apercevoir des hommes d’armes qui montent la garde.

Une fois que nous traversons la rivière, nous constatons que la Garde de Fer est très présente. La Garde de Fer est l’armée au service des Eisenfürst, les dirigeants des différents royaumes de l’Eisen. Et malgré le fait que les soldats de cette armée soient très fatigués et très mal nourris, une certaine discipline règne dans leurs rangs.

Au château un vieil homme nous accueille. Il se présente comme le maréchal Castelman. Et très vite nous nous retrouvons devant Gisella. Kirsten se présente et remet une petite partie de l’or à Gisella, un acte diplomatique du Pösen envers le Wische. J’observe attentivement les réactions de celle-ci, mais elle semble surtout surprise et s’attend à devoir des comptes au Pösen à l’avenir. Mais Gisella est une femme qui sait se contenir. Elle reprend très vite une attitude parfaitement neutre. Elle finit par accepter l’or après quelques moments de réflexion. Gisella prononce difficilement quelques remerciements à l’adresse de Fraü Pösen.

Pour en revenir un peu à l’organisation de l’Eisen, pendant que j’y pense, il y a une sorte de symbolique du rôle de chaque royaume. Cette symbolique est liée à de précieuses reliques que garde chaque eisenfürst. Le centre de l’Eisen a le rôle de garder le pays, le Pösen, qui a reçu l’épée, est le bras armé du pays et le Wische possède la ceinture. Le Wische est donc censé être le lien qui maintient le pays uni. Fraü Pösen a donc intérêt à rétablir l’ordre dans le Wische pour que l’Eisen ne sombre pas dans le chaos.

Alors que nous sommes toujours en entretien avec Gisella, un jeune capitaine fait irruption dans la salle. Vu la tête de la régente, cela doit être une mauvaise nouvelle. Après un instant de silence, elle nous annonce que l’empereur d’Eisen est mort. Il vient de se suicider…

L’empereur d’Eisen est mort. Kirsten est sous le choc. Il faut dire que ce dernier n’a aucune descendance. Désormais le futur empereur sera l’un des sept eisenfürst. Après six mois de paix, et près de trente ans de guerres civiles, l’Eisen se retrouve de nouveau dans une situation difficile. On peut dire, pour le moment, que l’Eisen est séparé en sept nations différentes.

De retour à l’auberge je m’entretiens avec Kirsten au sujet de la suite des évènements. Je jouerai les espionnes en tentant de mettre des bandes de mômes dans ma poche. En prenant un bon bain chaud je réfléchis à la manière dont je vais procéder pour atteindre ce but.

Après le bain je me rends à l’orphelinat St Hildor. J’y rencontre un des moines. Il m’informe de la manière dont vivent les gangs d’enfants des rues. Deux bandes principales œuvrent dans la cité : les Eisenkinder et les Höllengeist. La première bande est importante en nombre. Ses membres vivent comme chiffonniers/ferrailleurs. Elle est dirigée par un certain Ralf le Loup. Les Höllengeist (jeunes diables) vivent en vendant du bois et du charbon. Une sorte de conseil est à la tête de ce gang. Je termine ma visite guidée de l’orphelinat avec d’incessants rappels sur les nécessités financières du lieu. Je donne quelques guilders pour aider les moines, avant de retourner à l’auberge.

Quand j’arrive à l’auberge la nuit a commencé à tomber. Quand j’arrive au niveau de la table je remarque Von Kimer qui jette des regards insistants à Kirsten. Les deux montaginois sont occupés à discuter de leur chantier. Et alors que je m’installe un visiteur arrive. Il est accompagné de deux serviteurs. Après quelques mots avec le garde j’obtiens la nationalité du type. C’est un castillan, et d’après le garde de l’auberge, il est très mal poli et très mystérieux. Lors de ces quelques paroles échangées, le garde me glisse une étrange nouvelle sur la place St Tobias : les weisens y rassembleraient des ossements que les goules n’approchent jamais.

Kidnappée par les goules


6 Primus 1667


Je suis réveillée en pleine nuit par des cris qui proviennent du rez-de-chaussée. Je descends après avoir enfilé une tenue légère. Je vois alors un gamin des rues, presque adulte, qui tente de forcer l’entrée dans l’auberge, visiblement pour parler à la vieille sorcière. La vodacce est donc bien une sorcière… brrrr.

La vieille dame fait signe qu’elle accepte de parler au jeune homme. Il raconte qu’une fille proche de lui a été enlevée par les goules. Il supplie la sorcière de l’aider. Le gamin sort alors un boitier rond de sa poche, peut-être un artefact Syrneth vu l’apparence de l’objet… et paie la sorcière avec. Il est fou ! Ca doit valoir une fortune. Enfin si la vieille peut l’aider.

La vodacce se met à tisser avec ses mains. C’est donc bien une sorcière. Elle se concentre. De la sueur perle sur son visage. Les yeux fermés elle semble faire un terrible effort. Puis, tout d’un coup, elle ouvre les yeux et dit « elle est dans un cimetière, celui où se trouve la femme ailée qui n’est pas un ange ». Le jeune enfant des rues semble retrouver espoir. Moi ça me terrifie juste de savoir avec quelle facilité une sorcière peut savoir où l’on se trouve.

Très vite le gamin identifie le cimetière comme le cimetière St Bernard. Je lui dis que nous allons l’accompagner. Je fonce à l’étage pour avertir Kirsten. Nous redescendons peu de temps après. Notre comportement étonne beaucoup l’adolescent, mais je ne pense pas qu’il va refuser notre aide. Cela serait un peu stupide d’ailleurs. Deux spadassines pour explorer un cimetière envahi par des goules c’est un avantage indéniable.

Avant de quitter l’auberge, la vieille vodacce nous informe que le jeune homme que nous sommes sur le point d’accompagner est un des chefs des Höllengeist, et qu’il faut donc s’en méfier. Comme si son avertissement était un signe du destin, après quelques pas hors de l’auberge, nous nous faisons arrêter par une bande de gamins. Ils nous menacent avec quelques armes rudimentaires. Le leader du groupe, un vieil ado au crâne rasé, n’est autre que Ralf. C’est grâce à lui que nous apprenons le nom de celui que nous accompagnons. Il se nomme Farlco.

Farlco échange une promesse de rançon avec Ralf pour ne pas perdre de temps. Nous avançons dans les quartiers abandonnés de la ville. Nous sommes assez vite rejointes par une dizaine de gosses. Notre objectif est de retrouver Dagaradha, la fille enlevée par les goules. Nous approchons le cimetière St Bernard. Ce lieu semble inquiéter les gamins des rues. Mais surtout ils sont surpris que les goules kidnappent quelqu’un… ce n’est absolument pas dans l’habitude de ces créatures.

Les goules du cimetière St Bernard


6 Primus 1667


Farlco et les membres de son gang tracent, à l’attention de Kirsten et moi, un plan global du cimetière St Bernard dans la terre. Nous décidons d’adopter une approche plutôt directe pour récupérer la jeune fille, car le temps nous est compté.

Nous courons à travers le cimetière. Devant nous se trouve plusieurs mausolées. J’aperçois du coin de l’œil une étrange statue de femme ailée. Les autres me disent qu’il s’agit de la Loreleï, une fée d’Eisen.

Au moment où nous nous apprêtons à pénétrer dans un des mausolées, des créatures à la peau parcheminée sortent. Ce sont les fameuses goules. C’est assez atroce, d’autant plus qu’elles se déplacent rapidement. Et comme si cela ne suffisait pas elles sont très robustes.

Je porte un coup entre les deux yeux d’une goule, et après qu’elle se soit écroulée à terre, je regarde derrière moi la situation. Les gamins ont des techniques efficaces pour combattre les créatures. Mais je n’arrive pas à voir Farlco. Je m’engage donc dans le mausolée, laissant Kirsten trancher les goules avec une facilité déconcertante.

Je m’avance dans le mausolée. Je fais quelques pas avant de découvrir un des gamins étendu sur le sol. Il est mort. Je ramasse la torche sur le sol et je ferme les yeux de l’adolescent. Encore quelqu’un mort bien trop jeune. Quel gâchis !

Un peu plus loin une goule me surprend. Je lui enfonce la torche dans la bouche pour la tuer. Je presse le pas car la goule a hurlé un cri d’alerte en mourant. Je finis par rattraper un groupe de goules qui transportent deux corps inconscients. Deux d’entre elles s’interposent entre moi et leur petite troupe d’enleveurs d’enfants des rues. J’aurai été dépassé, si par un heureux hasard, Kirsten n’était pas intervenue dans l’autre sens. A deux nous finissons par détruire les goules et récupérer les deux jeunes adolescents.

Nous ressortons du mausolée. Les autres membres du gang nous entraînent assez vite vers un fortin militaire en ruine. Mais l’intérieur a été réparé et aménagé. Je vois près d’une centaine d’adolescents dans les lieux. Trois gamins, deux mecs et une nana, un peu plus vieux que la plupart, s’approchent de Kirsten et moi. Ils nous promettent une récompense en échange du danger encouru. Je commence à penser qu’un terrain d’entente va pouvoir se trouver entre eux et nous.

Kirsten et moi rentrons à l’auberge du Panzerfaüst. Nous sommes épuisées. Nous racontons brièvement notre aventure de la nuit à l’aubergiste, Dona Rassow et Von Kimer. Ce dernier semble très troublé de l’intelligence des goules. Sur cette nouvelle interrogation nous montons nous coucher.

Négociations avec les Höllengeist


6 Primus 1667

Je me réveille en fin de matinée. Il faut dire que la nuit a été agitée. Je prends un bon bain. Kirsten me dit qu’elle souhaite en savoir plus à propos des goules, et surtout de leur comportement inhabituel. Après la toilette matinale, nous descendons manger avec les autres. J’interroge un peu Siebel sur les gens qui luttent contre les goules en ville. Il me dit qu’un certain Ercanbald Filcke, sergent de la Garde de Fer, serait à interroger sur le sujet.

Les gamins des rues semblent de farouches adversaires des goules, mais ils ont déjà à se battre contre les mercenaires du Zobel, la colline sur laquelle se trouve de belles maisons et un mur en construction. C’est le frère de Gisella, Klaus, résidant au Zobel, qui aurait engagé des mercenaires. Il traite d’ailleurs sa sœur d’incompétente. Selon Siebel, Klaus se verrait bien eisenfürst à la place de sa sœur et il se construit une sorte de place-forte au sein même de la ville.

Après des discussions enrichissantes, nous partons voir les Höllengeist. L’idée est de récupérer des informations sur les goules et de sympathiser éventuellement avec eux. Notre venue est très surveillée. Je repère la tour brûlée contre les anciens remparts de la cité, l’endroit qui sert de QG à ce gang. Nous sommes arrêtées à l’entrée du fortin. Un petit rouquin vient à nous et nous entraîne pour prendre un bol de soupe dans une marmite qui chauffe doucement.

Après quelques moments de silence, le rouquin nous informe que Farlco est mal, mais que Daguarada est dans un état encore pire. Elle semble atteinte d’une sorte de nécrose bizarre. Je propose au rouquin de les aider en échange de quelques informations sur les goules. Ces gamins pourraient s’avérer être des espions très efficaces pour grappiller des infos.

En attendant d’en savoir un peu plus je visite un peu les lieux. J’essaie de me montrer sympathique et de me montrer abordable. C’est ainsi qu’une petite gamine curieuse se met à me poser quelques questions. Hartman Goettinger, le rouquin, revient me voir au bout d’une heure d’absence. Il m’informe qu’il va faire conduire Daguarada au lazaret. Il a espoir de trouver quelqu’un qui peut la soigner.

Mystérieuse sage-femme


6 Primus 1667


Le lazaret est situé en haut d’une colline. Le bâtiment est entouré de quelques vignes et de jardins. Un endroit plutôt paisible. L’hospice en lui-même devait être un beau bâtiment autrefois, mais il a beaucoup souffert. Une infirmière nous accueille et nous emmène à la maladrerie. Là-bas des lits sont disposés dans des niches le long des murs. Un drap cache les malades.

Assez vite un grand type à la peau bronzée, aux cheveux et aux yeux noirs, se présente à nous. Il s’appelle Ortis. Il a un accent castillan. Mais il semble dépassé par la maladie qui ronge Daguarada. Cette maladie est horrible. On dirait que des ombres dansent sous la peau de la jeune fille.

Nous sommes sur le point de quitter le lazaret, avec peu d’espoir que la jeune Daguarada s’en sorte, mais c’est à ce même moment qu’une infirmière nous stoppe. Elle dit qu’il y a une sage-femme très talentueuse dans un village non loin de Siegburg, le village d’Heimdal. Ce village est situé à l’ouest et cette sage-femme répondant au nom d’Artwig, pourrait peut-être nous aider.

De retour à l’auberge, Léonarht nous informe qu’un noble est présent pour voir « Dame Kirsten ». Ca fait tout drôle d’entendre cette expression. Le type en question porte le nom de Reiner von Creusfeld. Il invite Kirsten à une soirée, après demain soir, au Zobel. Kirsten accepte l’invitation, mais ça ne semble pas la remplir de joie. Moi je suis contente. On va peut-être avoir une occasion de s’amuser.

Après que Reiner soit parti, l’aubergiste revient nous voir. Il prévient Kirsten que les nobles du Zobel vont chercher à la sonder. Siebel semble avoir quelques griefs vis-à-vis de la noblesse. Il avoue à Kirsten qu’il pense que Gisella est très dévouée au Wische, et que la disparition de l’argent des caisses du royaume n’est pas de son fait.

Kirsten relance l’aubergiste sur Reiner. Siebel pense que Reiner est un type très belliqueux, violent et sûrement un type très mauvais. Il ajoute même que Klaus s’est entouré d’une bande assez impressionnante d’anciens criminels.

Avant d’aller nous coucher, relativement tôt, car demain Kirsten et moi nous partirons vers Heimdal, nous allons voir le sergent Filcke. D’abord à la Garde de Fer, puis chez lui quand nous apprenons qu’il est rentré à son domicile. Nous nous entretenons un peu avec lui, nous l’informons notamment de la lutte acharnée que les enfants des rues mènent contre les goules. Puis nous rentrons à l’auberge.

7 Primus 1667

Nous voyageons vers Heimdal. Nous nous rendons assez vite vers la demeure de la sage-femme. Dans sa maison, très bien chauffée, se trouve un chevalet avec une toile de peinture. Un bel océan est en court de réalisation. Elle observe Kirsten bizarrement. Mais on me fait sentir que je suis un peu de trop… Du coup je dois passer quelques temps dehors en attendant que les deux femmes discutent.

Sur le chemin du retour vers Siegburg, j’entends une bride de la conversation que Kirsten et Arztwig mènent : « … nous sommes cousines, sœurs peut-être… ». Quand je me retourne, alors que Kirsten vient de faire trotter son cheval à quelques enjambées devant moi, je vois la vieille femme avec des larmes aux yeux. Elle regarde Kirsten s’éloigner d’elle.

Nous ramenons la sage-femme jusqu’au lazaret. Nous la présentons à Ortis. Ortis se retrouve à apprendre des techniques de la vieille femme. Cependant, les secrets de la guérison de Daguarada ne seront connus que de la sage-femme et de Kirsten. Enfin la fille des rues est guérie. C’est l’essentiel.

Soirée au Zobel


8 Primus 1667


Après l’entraînement matinal, je vais à l’échoppe d’une couturière pour faire confectionner une robe à Kirsten. Celle-ci, une fois que je reviens à l’auberge du Panzerfaüst, m’apprend que le lingot qu’elle a remis à Gisella vient de disparaître de la salle des coffres. Kirsten pense que Gisella n’est pas responsable, mais reste à le prouver. Nous envisageons de lui remettre le reste de l’or et tenter d’élucider le mystère. Mais pour l’instant d’autres choses sont plus urgentes.

En début de soirée nous allons à la soirée des nobles avec nos belles robes. J’ai revêtu un loup pour le visage, un accessoire que j’aime particulièrement, des couteaux dans mes cheveux et un décolleté plongeant. Sur la route vers la grande demeure à laquelle nous avons été invités, nous croisons nombre de mercenaires. Nous passons devant un campement d’ouvriers. Alors que nous venons juste de passer le mur en construction, un petit groupe armé, commandé par un moustachu qui se présente sous le nom de John Willburg, se propose de nous guider jusqu’à la demeure de Klaus.

Au moment où nous arrivons à la demeure en question, Reiner prend le relai de Willburg. Il nous emmène jusqu’à un grand salon, où une petite douzaine de personnes sont présentes. Très vite Klaus vient se présenter à nous et nous fait la présentation des hôtes :

- Nagal Gutsche, un homme qui semble important aux yeux de Klaus

- Erwitze Avila (une belle castillane à l’air mystérieux)

- Gustave et Louise Eushinvel (un frère et une sœur très nonchalants)

- Marguaret von Köllman (une grande femme costaud)

Je m’amuse à jouer au jeu du chat et de la souris avec Gustave, mais ce type me met mal à l’aise. A un moment de la soirée, Willburg vient voir Klaus pour lui dire que deux jeunes gens ont été pris en train de voler du matériel sur les chantiers. Klaus ordonne qu’ils soient pendus.

Nous quittons la soirée plus tôt que prévu. Nous congédions les gardes qui veulent nous accompagner jusqu’à notre auberge. Nous avançons jusqu’au chantier où nous repérons assez vite les deux gamins saucissonnés au sol. Les mercenaires sont en train de préparer la future pendaison des jeunes enfants des rues.

Je m’approche discrètement d’un type placé en hauteur sur les remparts. Mais après l’avoir transpercé avec ma rapière, je n’ai pas la force de retenir le corps, qui tombe au milieu de ses camarades. Une bataille s’en suit. Kirsten et moi la remportons et nous filons avec les deux mômes.

Dans les rues du Zorn, le vaste quartier qu’occupent les Eisenkinder, une douzaine de gamins se mettent en travers de notre chemin. On leurs explique la situation sans donner trop de détails pour ne pas déclencher un conflit généralisé, et nous leurs confions leurs camarades. Nous avons la chance de voir Ralph se pointer et nous remercier. Il semble nourrir une profonde haine à l’égard des nobliaux du Zobel. Il est clair qu’il fera payer les évènements de cette nuit. Kirsten et moi rentrons. Les soirées en eisen sont plutôt violentes.

Kirsten sur le carreau


9 Primus 1667


La nouvelle de la mort de l’empereur s’est répandue en ville, ainsi que la mort des mercenaires du Zobel. Klaus semble préparer une attaque contre le Zorn. Siebel nous donne quelques informations complémentaires sur l’entourage de Klaus. Il nous dit que Marguaret von Köllman est une spadassine. Elle est entrée au service de Klaus pour s’opposer à ses parents. Avila est très probablement la maîtresse de Klaus et serait une tueuse.

En début de matinée nous filons vers le palais de Gisella. Notre but est de l’informer de la situation avec Klaus et de son attaque qui menace de mettre le feu à un quartier entier. Gisella nous écoute avec attention mais elle semble assez impuissante a pouvoir fournir une réponse immédiate à la situation.

Vers le milieu de la matinée, la Garde de Fer, sûrement d’après les ordres de Gisella, se massent sur la rive nord, juste au-dessus du Zorn. Les mercenaires opèrent la même manœuvre au sud.
Kirsten et moi revenons vers le Zorn. Les mercenaires s’enfoncent dans les rues du quartier pour y dénicher les membres de la bande qui le tient. Nous nous dirigeons vers une place où, d’après nos infos, des gardes auraient été pendus par les gamins des rues.

Mais, alors que nous sommes en chemin, un claquement sec retenti dans l’air et Kirsten tombe de sa monture. Des mercenaires présents dans le coin se précipitent sur le tireur et le font basculer dans le vide. Il s’écrase, mort, sur les pavés. Je vais l’observer vite avant que les mercenaires n’embarquent son cadavre. Je remarque des traces au niveau des poignets… étrange, je dirai qu’on lui a un peu forcé la main pour commettre cette attaque.

Kirsten est gravement touchée. Je m’arrange pour qu’on la transporte le plus vite possible au lazaret. Sur place Ortis s’occupe très vite de prodiguer des soins à Kirsten. Sa blessure va être très handicapante mais elle va s’en sortir.

Je rentre à l’auberge avec Kirsten. Elle semble furieuse, pas tant pour la blessure en elle-même mais pour le handicap que cela va être pendant quelques temps. Je profite d’un peu de temps calme pour faire envoyer un message à l’étrange sage-femme.

Puis je vais du côté du Haffen faire quelques achats. Un marchand vendellar vient juste de s’y installer par chance, et il vend tous pleins de tissus. Je prends des étoffes orange et rouge, et quelques teintes dans ces mêmes tons. Je vais ensuite chez la couturière pour me faire faire une veste. Quelques heures me seront tout de même nécessaires.

Le soir je sors pour tenter de voir Ralf le Loup. Au bout de trois heures à me perdre dans le quartier c’est finalement lui qui me trouve. Je parle avec lui de la situation délicate dans laquelle sa bande se retrouve. Comme je le pensais les siens ne sont pas responsables de la mort de mercenaires, d’ailleurs il est vraisemblable que les fameux gardes pendus soient ceux que nous ayons tués, Kirsten et moi. Il affirme aussi n’être pour rien dans l’attaque de Kirsten. Je veux bien le croire. Je demande à Ralf d’essayer que sa bande ne réagisse pas aux provocations, les mercenaires sont trop lourdement armés pour que les rues ne se couvrent pas de sang.

10 Primus 1667

Ce matin la ville est calme. Siebel a engagé deux soldats pour protéger l’auberge.

En fin d’après-midi, le messager envoyé à Artzwig, la sage-femme, revient. Il apporte un petit paquet et un message. La sage-femme ne peut pas se déplacer, cependant elle a envoyé une poudre pour accélérer la guérison de Kirsten. Je délivre quelques soins à Kirsten. La journée se termine comme elle a commencé, calmement.

Enquête sur le Zobel


11 Primus 1667


Le matin, Kirsten a appris que Klaus piquerait l’argent de Gisella via des souterrains. Je ne sais pas comment elle a appris cela. Elle pense que le point de départ serait une maison du Zobel. Klaus s’avère être une menace de plus en plus grande. Nous commençons donc à trouver des moyens de le déstabiliser. Pour cela nous avons besoin de trouver des informations sur von Köllman, Gustave et Louise, pour savoir s’ils peuvent servir d’espions à notre compte. Nous allons faire croire, au moins dans les quelques jours à venir, que Kirsten est coincée à l’auberge.

Nous voyons avec Siebel pour qu’il nous fournisse des vêtements et il nous indique un moyen de sortir discrètement de son auberge. Nous passons le reste de la journée à des travaux de couture pour nous déguiser et nous camoufler.

12 Primus 1667

Le matin, Kirsten et moi prenons le passage secret pour sortir de l’auberge. Nous passons ainsi par quelques caves avant de sortir à une soixantaine de mètres de l’auberge du Panzerfaüst. Sur le chemin nous discutons de la manière à suivre pour obtenir des informations. Nous allons au Zobel pour surveiller les serviteurs. C’est un travail de planque. Quel ennui…

Voici la liste des quelques informations recueillies sur le Zobel :

- Un train d’approvisionnement se fait le matin et l’après-midi. Il est conduit par près de vingt personnes. Il faut dire qu’il doit y avoir pas loin de 400 résidents au Zobel.

- Le train d’approvisionnement doit servir à monter des réserves.

- Dans la journée des petits groupes de 4 ou 5 mercenaires descendent en ville pour des achats plus restreints.

Le soir je vais voir Ralf pour discuter avec lui et lui demander de jouer les espions. En me rendant sur place je croise les weisen… ils sont vraiment bizarres. Je me perds encore dans les rues du Zorn… mais heureusement des gamins de la bande de Ralf finissent par me trouver et m’emmènent auprès de leur leader. Je discute avec ce dernier de la journée. Il me dit qu’il y a eu des incidents entre les mercenaires et les gamins des rues. Les mercenaires tentent de brûler des maisons pour agrandir le Zobel et écarter le problème que pose les bandes d’orphelins. Je demande des infos à propos des nobles du Zobel et Ralf me donne un rendez-vous pour le lendemain à ce propos.

Une fois de retour à l’auberge je retransmets les informations à Kirsten.

13 Primus 1667

Le matin je rejoins Ralf, en compagnie de Kirsten déguisée pour l’occasion. Il nous emmène jusqu’à une petite baraque. Celle de sa grand-mère. Il nous dit qu’elle est une ancienne lavandière du Zobel, et donc qu’elle doit savoir quelques petites choses intéressantes. Et cela semble être le cas.

La vieille femme nous dit que von Köllman est issue d’une riche famille qui s’est beaucoup enrichie grâce à la guerre. Une famille peu honorable que Marguaret a décidé de fuir. Je ne suis pas certaine qu’elle ait fait un bon choix en s’alliant à Klaus.

Reine serait l’amant de Klaus. Mais les deux joueraient au jeu du trio sexuel avec Avila. Quant au frère et à la sœur, ils sembleraient qu’ils nourrissent d’étranges rapports et beaucoup de gens ont peur d’eux.

Il apparaît donc que Marguaret serait le point faible de cette petite bande. On va donc s’organiser pour l’espionner et en apprendre un peu plus sur elle.

Dans l’après-midi je vais porter une lettre de Kirsten à Gisella. Cette lettre lui demande de constituer une force d’interposition entre le Zobel et le Zorn pour éviter que les Eisenkinder se fassent massacrer. Gissela donne son accord à cette demande. Elle me remet aussi une longue-vue, une demande supplémentaire de la part de Kirsten.

Le soir nous partons espionner dans le Zobel, avec l’aide de deux gamins aux ordres de Ralf. Nous arrivons en vue du manoir dans lequel habite von Köllman. Un petit pavillon, situé juste à côté du manoir, est illuminé. Le manoir lui est complètement éteint. Nous nous approchons du pavillon. A l’intérieur se trouve trois personnes : une vielle dame, une vieux bonhomme et Marguaret.

Nous frappons à la porte. Le vieil homme et Marguaret nous accueille à leur manière… avec les épées tirées. Kirsten expose très vite l’affaire de Klaus à Marguaret, notamment toutes les suspicions que nous nourrissons à son égard. Mais Marguaret ne semble pas en confiance, peut-être à cause de notre visite nocturne. Nous repartons à l’auberge. Nous avons peut-être raté note occasion de mettre des bâtons dans les pieds de Klaus.

L’attaque de l’auberge du Panzerfaüst


14 Primus 1667


Après une matinée passée à rêvasser, je vais voir Gisella avec Kirsten, qui se fait passer pour très affaiblie. Nous passons juste pour donner nos quelques informations à la régente. Puis nous revenons à l’auberge pour préparer nos déguisements et nous reposer, car nous allons encore passer la soirée au Zobel.

Dans l’après-midi, alors que j’ai un petit moment de libre, je vais m’enquérir, du côté des Höllengeist, de la santé des jeunes gens que nous avons sauvés au cimetière. Daguarada va beaucoup mieux et Farlco aussi. J’y retrouve le sergent Filcke. Il entraîne les gamins pour se battre contre les goules, et lui-même semble beaucoup apprendre d’eux.

Plus tard, à l’auberge, les choses explosent, Reiner se ramène avec Marguaret en sang. Reiner semble en fait très lié à Siebel et à la damoiselle blessée. Siebel semble nous avoir menti pour protéger un de ses agents, Reiner, placé dans l’entourage de Klaus.

Je fais envoyer très vite quelqu’un au lazaret, mais à ce même moment Reiner nous confie que des gars sont à ses trousses pour faire le ménage et tuer tous les témoins. Un danger plane dans l’air. Je monte vite fait à l’étage pour aller à la fenêtre. Je vois alors Nagal, le capitaine des mercenaires (Willburg) et une cinquantaine de mercenaires.

Je redescends en vitesse pour aider ceux qui combattent déjà derrière les murs de l’auberge. Je perfore de ma lame trois mercenaires qui me prenaient pour une banale servante. Les mercenaires arrivent de toutes parts. Dans l’auberge Kirsten est en train de se battre avec Nagal. Les montaginois sont descendus et combattent eux aussi, ainsi que le vendellar qui a sorti deux pistolets pour défendre la position.

Marguaret va de plus en plus mal. Je me penche sur elle pour la soigner. Le combat fait rage tout autour de moi. Je suis protégée d’une vingtaine de mercenaires par Hans (le garde), Reiner, les montaginois, von Kimer et Siebel. Fort heureusement la Garde de Fer arrive.

Je retrouve Kirsten après l’arrivée de la Garde de Fer. Elle est légèrement blessée, mais surtout, Nadal vient de mourir d’une étrange façon devant elle alors qu’il s’apprêtait à l’achever. Le chef des mercenaires lui, a reçu une pierre pendant le combat, sûrement lancée par les gamins des rues, et il en est mort.

Le vol de Klaus


14 Primus 1667


Kirsten passe quelques instants dans les mains du médecin puis nous filons vers le Zobel. Sur place la Garde de Fer nous indique que beaucoup de mercenaires ont fui ou se sont rendus. Nous allons en vitesse vers la demeure de Klaus. Les serviteurs nous informent qu’il a disparu. Avila semble avoir quitté les lieux elle aussi.

Dehors nous repérons un puits autour duquel se trouvent de nombreuses traces. Quelqu’un a du le prendre récemment. Kirsten et moi fermons le puits avec des planches et demandons à des soldats de veiller sur celui-ci.

Puis nous nous lançons à la recherche d’Avila. Nous explorons le sud de la ville à sa recherche. Nous croisons un homme qui l’a vue quitté Siegburg il y a près de deux heures en direction de l’est. Là-bas nous trouvons une petite fermette. La fermière connait Avila et gardait sa monture. Il est trop tard pour espérer la rattraper.

Nous retournons à la ville et au Zobel. Un capitaine nous amène quelques nouvelles. Louise et Gustave ont été emmenés par les goules dans les souterrains de la ville ; Klaus s’est introduit dans la salle des coffres et a blessé des gens sur place. Il n’a pas pris l’argent mais a dérobé la ceinture du Wische, la relique, le symbole du pouvoir de l’eisenfürst.

mercredi 3 mars 2010

L’attaque du palais


15 Primus 1667

On se rend au lazaret en début d’après-midi pour voir Marguaret. Nous discutons avec elle et Reiner de Klaus pour tenter de cerner le personnage. Il semble que ces rêves de pouvoir et d’argent ont été balayés il y a bien longtemps par la franchise de sa sœur. Celle-ci a en effet refusé d’épouser le fils de l’eisenfürst au moment où celui-ci lui était promis. Et cela car elle était amoureuse du père, et lui était aussi amoureux d’elle.

Avec Reiner nous nous rendons à la chapelle ardente qui a été dressée. Nous allons voir le corps de Nagal. Quand Reiner voit le corps il identifie l’étrange phénomène comme étant la marque des fées. A propos de la ceinture il nous explique qu’il ne faut absolument pas que cela se sache.

Nous retournons ensuite au Zobel pour fouiller la demeure des jumeaux. C’est un superbe manoir. L’attaque des goules sur le frère et la sœur semblait clairement bien organisée. Elles semblent avoir pénétrées le bâtiment par un puits situé dans la cave. Mais il n’y a pas de traces de résistance frappante. Peut-être que les goules ne visaient pas à les blesser.

En fin d’après-midi nous nous rendons au palais de l’eisenfürst. Nous assistons à une réunion où Gisella décide la création d’une université des métiers pour intégrer les jeunes des rues à la reconstruction de la ville. Une étrange information tombe à la table : des mercenaires ont été retrouvés morts dans les Sudden Ruins… atteints par la même bizarrerie que Nagal.

Nous dinons au palais. Une soirée tranquille… enfin jusqu’à ce que l’alerte soit donnée à la fin du repas. Des goules ont envahi les lieux. Les goules ont tenté de s’attaquer à Gisella et à des officiers supérieurs. Des combats s’engagent partout dans le palais. Les Höllengeist débarquent assez vite avec le sergent Filcke. Ainsi l’attaque finit par être repoussée…

Quelques temps plus tard nous sommes de retour à l’auberge du Panzerfaüst. Siebel est ravi d’entendre que nous avons réussi à repousser les goules. Moi je suis surtout ravie de profiter d’un bon bain chaud.


Le Moussu


15 Primus 1667

Nous dormons depuis quelques minutes quand un type, présent dans la chambre que Kirsten et moi occupons, murmure « le seigneur des goules a trop régné, vous devez nous en débarrasser ». Le type est en fait une sorte de lutin atroce avec des cheveux de mousse et à la peau grise gravée. Cette horrible créature est une fée d’Eisen ? … Il semble bien. La créature veut nous mener jusqu’à Ermenold, le seigneur des goules. Il appelle Kirsten « maîtresse ».

16 Primus 1667

Kirsten décide d’aller voir la sage-femme a Heimdal pour s’entretenir avec elle à propos des fées. Mais quand nous arrivons chez elle dans l’après-midi, elle n’est pas là. Des voisins nous informent que la vieille dame est partie. Dans sa maison, restée ouverte, nous trouvons un paquet dans lequel se trouve une belle opale sertie dans un médaillon avec un symbole étrange au dos.

De retour à Siegburg, alors que la nuit est tombée, nous allons à la place où les weisen empilent des crânes humains. La place St Lothar. La pyramide d’ossements est assez effroyable à voir. Mais les weisen sont incapables de nous communiquer quoi que se soit à propos des goules et le lieu ne nous apprend rien en lui-même.

De retour à l’auberge je me glisse en vitesse près du feu. Siebel nous prépare à boire et à manger. Nous profitons de la présence de la sorcière pour lui poser quelques questions. Sur les goules elle ne connait pas grand-chose, mais quand Kirsten lui montre le médaillon, elle semble assez surprise. Elle nous dit qu’il s’agit d’un objet Syrneth, et que le symbole gravé derrière est le symbole de l’œil, selon elle.

Les souterrains Syrneth


17 Primus 1667

Au matin nous nous interrogeons sur la suite des évènements. Nous allons voir les deux montaginois sur le chantier des remparts. Nous leurs demandons des conseils sur l’exploration des souterrains de la ville et surtout savoir s’il existe des plans de ceux-ci. Les deux jeunes hommes sont en capacité de nous fournir les plans des égouts, des puits et quelques morceaux incomplets des anciennes cryptes. D’ailleurs, selon quelques légendes, il y a des cryptes Syrneth sous la ville. Mais malgré les efforts des montaginois, les plans sont trop incomplets pour nous être d’une immense utilité. Nous retournons à l’auberge.

Au panzerfaüst, Siebel nous parle d’un vieux professeur un peu fou qui pourrait nous renseigner sur le passé de la ville. Le vieux bonhomme habite dans une partie annexe de l’ancienne université, aujourd’hui réduite à un tas de ruines. Je me demande si c’était une bonne idée de suivre le conseil de Siebel… le vieux sage pue comme ce n’est pas permis. Il nous parle de la Guilde des Explorateurs, des gens qui recherchent des objets Syrneth. Je ne comprends pas bien ce que ça vient faire dans la conversation… mais bon. Il dit qu’il va chercher des informations sur les anciens souterrains de la ville pour nous.

Puis nous allons rendre visite aux Höllengeist. Ceux-ci profitent d’une récompense offerte par Gisella, pour leur intervention contre les goules. Filcke est présent lui aussi. Il semble plus vivant et moins froid qu’à notre première rencontre avec lui. Daguarada, la jeune fille que nous avons sauvée des goules, ne se rappelle plus du tout de son enlèvement. Mais la jeune fille me semble bizarre. Elle est comme détachée du monde et bien plus attentive à tout ce qui se passe autour d’elle. Quelque chose a changé en elle.

Après le repas, Kirsten invoque le Moussu dans notre chambre. Il se présente sous le nom d’Elvin. La créature se change en homme. La bestiole dit que Kirsten est l’héritière d’un pouvoir lié aux fées. Une héritière depuis longtemps perdue. Il avoue avoir sauvé Kirsten de l’attaque mortelle que Nagal allait lui porter, quelques jours auparavant. Je n’aime décidemment pas les méthodes de ce bidule pseudo magique. Se faire changer en arbre comme Nagal, quelle horreur.

Le Moussu nous dit que Klaus est dans le labyrinthe Syrneth avec le maître des goules et les deux jumeaux, Gustave et Louise. Cependant les choses ne vont pas être aussi faciles que de simplement s’introduire dans les souterrains, car pas loin de 150 goules sont présentes dans les souterrains.

Le Moussu nous informe que le maître des goules a été corrompu par les Syrneth, des créatures présentes de « l’autre côté du voile ». Ils seraient les anciens maîtres du monde et veulent reprendre le contrôle de celui-ci. Selon Elvin c’est Théus qui a chassé les Syrneths hors du monde. Le Moussu affirme à Kirsten que toutes les fées d’Eisen sont au service de Kirsten. Quelle horreur !

18 Primus 1667

Le lendemain matin nous allons chez le vieux prof mathématicien puant. Dans son salon deux gros livres ont été posés sur la table. L’un est un vieux bouquin et l’autre un journal assez récent d’un capitaine vaticin sur les dix premières années de la guerre civile. Dans ce bouquin, on retrouve le nom d’Ermenold, un officier de l’armée vaticine. L’autre bouquin est un très vieil ouvrage d’un architecte qui a cartographié les souterrains de Siegburg (enfin en grande partie).

D’ailleurs à propos de livres, je finis par remarquer que le vieux a planqué chez lui presque tous les livres de l’université. C’est Gisella qui sera surprise de savoir que les bouquins de l’université ont été sauvés.

Dans la soirée nous nous mangeons en compagnie de Gisella. Mais très vite nous participons à une réunion de son état-major. Le but est de détruire le seigneur des goules. Kirsten semble très indécise vis-à-vis de la marche à suivre. Tout le monde se met d’accord sur un plan assez simple : un commando sera chargé d’éradiquer le seigneur des goules tandis que des soldats investiront les souterrains pour combattre les goules. Ils seront aussi chargés de veiller au ceinturage de la ville, pour éviter des gens de fuir.

La fin du seigneur des goules


19 Primus 1667

En début d’après-midi nous allons au palais pour préparer l’attaque. Quelques gamins sont présents pour épauler la Garde de Fer, mais ils ne font clairement pas les malins. Dans les soldats présents je repère quelques potes du Moussu… ils font un peu tâche par leur apparence bizarre… mais ça va.

Nous suivons Elvin dans les souterrains. Ceux-ci deviennent vite étroits et taillés dans une pierre gris cendre un peu étrange. Des gravures inconnues ornent les murs.

Nous ne sommes plus qu’une quinzaine quand nous arrivons dans une vaste salle au sol creusé. Au centre de ce « bassin » se trouve un homme à la peau grise. Vingt goules sont présentes dans la salle et Klaus est en train de jouer aux cartes par terre, et visiblement, il s’emmerde à mourir.
Je fonce sur Klaus tandis que Kirsten mène l’assaut contre le maître des goules et ses serviteurs. Mais Klaus fuit après que je lui ai porté une violente attaque. Je le poursuis dans les souterrains et je finis par le rattraper. Il veut négocier sa fuite en échange d’informations sur la ceinture. J’accepte le marché. Il me dit que les jumeaux sont partis avec la ceinture et des artefacts Syrneth. Il me donne le nom du domaine où les jumeaux sont vraisemblablement partis. Puis Klaus se barre. Pathétique perdant de tant d’histoires, il disparaît bien vite dans l’obscurité des couloirs.

Après deux heures dans les souterrains nous remontons à la surface. Enfin l’air pur ! Kirsten a vaincu le seigneur des goules. Nous allons au palais.

Au palais Gisella est ravie de nous accueillir. Elle nous emmène vers la salle du trône. Le vieil eisenfürst est assis dessus. Gisella nous laisse un moment. Puis une femme fait son entrée dans la salle du trône. Elle est vêtue d’une robe noire… et il me faut un bon moment pour remarquer qu’il s’agit de Gisella. Elle va dire à l’eisenfürst qu’elle est sa femme. Elle lui demande de s’occuper de nouveau du royaume. Gisella semble réellement disparaître et devenir une personne qui ressemble à la femme de l’eisenfürst. Kirsten est présenté au « nouvel » eisenfürst et reçoit toute la sympathie du vieux seigneur.

Une bonne soirée de détente s’annonce avant de quitter la ville et faire un petit tour du Wische avant de retourner à Insel.