samedi 27 novembre 2010

Fête étudiante troublée

Novembre 2010
Vendredi 26

Je téléphone à cette étudiante rencontrée la veille, Sidney, pour savoir s’il y a une fête dans le campus et si elle peut nous y emmener, Emile et moi. Elle me répond par l’affirmative. Avant de m’y rendre je téléphone au Skinner pour avoir des nouvelles de M. Torv, mais les employés n’en ont toujours aucune. Emile lui téléphone à Hélèna Cole pour la tenir au courant de nos avancées. Comme nous allons restés plus longtemps que prévu, elle nous fait ouvrir un compte pour couvrir nos frais. La patronne veut absolument savoir ce qui se passe dans le coin. Emile discute ensuite avec Jane, l’amie de la Reine, qui nous demande de suivre la piste de la drogue avant tout.

J’achète quelques cachets sur le chemin de la fête. Des médicaments qui pourraient passés pour de l'extasie. Malheureusement mes connaissances médicales sont limitées et je ne trouve pas tout à fait ce que je veux. Peu importe, c’est juste pour un éventuel coup de bluff auprès d’un dealer.

J’arrive assez tard à la fête avec Sidney dans mes bras. Je me suis habillée de manière sexy et la jeune humaine est aussi pas mal dans ce genre. Notre entrée dans la fête est bien remarquée et les regards, à ma grande joie, se tournent beaucoup vers moi et ma conquête. Je vais m’installer sur un canapé avec Sidney, Emile lui se place dans un coin de la pièce principale. C’est vrai qu’il jure un peu dans le paysage.

Confortablement installée dans un canapé je joue la provocation avec ma nana de la soirée. Caresses sensuelles, roulages de pelle sexy et quelques allusions sexuelles focalisent bien l’attention sur notre « couple ». Mais, vigilante, j’observe le manège des dealers du coin de l’œil. Il y a un ou deux étudiants qui deal de l’herbe, visiblement pas des pros. Mais un homme, âgé de trente-cinq voir quarante ans, se fait passer pour un jeune étudiant et deal. Il a l’air cool, mais en l’observant un peu plus précisément, je m’aperçois qu’il est surtout très concentré sur ce qu’il fait. Il ne prend que des petites commandes, ne sert que contre l’argent… bref un vrai pro.

J’envoie Sidney lui demander un « p’tit truc spécial pour deux jolies nanas ». Elle accepte d’y aller. Le type ne se laisse absolument pas distraire par son interlocutrice et lui glisse quelque chose dans la main. Sidney me ramène deux pilules rouges sang avec une décalcomanie noire en forme de larme dessus. Je les dissimule dans ma poche et je file un des cachetons de médoc à partenaire, je ne souhaite pas qu’une bricole lui arrive, j’ai envie de me l’envoyer plus tard dans la soirée. Discrètement je refile les cachets du dealer à Emile.

Tout d’un coup, alors que je tripote Sidney sans beaucoup de retenue, un type passe au travers d’un mur. Pas le temps de savoir ce qui s’est vraiment passé, je file juste derrière le dealer qui est déjà en train de se barrer. Un coup d’œil du côté de la piste de danse pour apercevoir le responsable de l’incident qui semble ne pas réaliser qu’il est doté d’une force prodigieuse. Mais Emile est là, le gars ne devrait pas lui poser trop de problèmes.

Je quitte la fête. Le dealer monte dans sa bagnole. Je procède à une légère accélération pour grimper du côté passager, juste à côté du conducteur. Le type proteste un peu mais je lui lance un ordre mental pour qu’il fasse ce qu’il devait faire, sans se préoccuper de ma présence. Il s’arrête d’abord le long d’un magasin, où il cache quelque chose le long d’une des façades. Ensuite il fait route vers un quartier d’habitation et retourne chez lui. Il habite un coin plutôt réservé à la classe moyenne supérieure.

Une fois chez le gars, Charlie, je discute avec lui pour savoir qui lui fournit la drogue. Elle provient des frères Sisko, les patrons d’un bar irlandais, le Chamerock. La nana du dealer se pointe dans la cuisine et commence à s’énerver. Elle file vers le téléphone pour appeler la police ou un truc du genre. Je lui suggère de plutôt appeler sa meilleure amie. Elle s’exécute. Je me serais bien amusée avec elle si elle n’avait pas été enceinte jusqu’au cou. Avant de quitter l’appartement avec les clés de la voiture de Charlie, gentiment fournies par celui-ci, celui-ci me dit que la drogue porte le nom d’Angeltear.

Je retourne au campus avec la caisse de Charlie. J’y retrouve Emile qui a dû intervenir pour mater l’étudiant drogué à l’Angeltear. Drogue qui semble lui avoir donné une force incroyable. Pour en savoir plus, on va devoir aller au Chamerock. Sidney n’est pas super partante pour y aller. Du coup elle va rentrer chez elle. Je lui donne rendez-vous chez elle dans une ou deux heures. Je lui glisse qu’elle peut appeler une ou deux copines si elle veut, mais elle n’a pas l’air très emballée par cette idée. Dommage.

CHAMEROCK : Bar irlandais fréquenté par des marginaux et des gangs locaux. Un endroit assez mal famé.

FRERES SISKO : Serveurs du Chamerock.

Le Chamerock est plutôt animé, même à cette heure si tardive. Pas loin d’une quarantaine de clients sont encore installés dans le bar à siroter des bières et autres alcools irlandais. Emile et moi faisons la rencontre d’un des frères Sisko. Il a une aura bizarre… mais je ne sais pas trop ce qu’elle signifie. Nous parlons avec lui de Meulloney et Torv. Il les connait, je suis sûre, même si il va passer tout le début de la conversation à le nier.

Je finis par lui faire cracher quelques informations sur la drogue. Il affirme que des chimistes sont venus sur la ville pour vendre un peu de cette merde d’Angeltear et qu’il en a acheté une petite quantité pour voir. J’arrive à lui faire croire que la dope est la propriété de Meulloney et qu’il va me devoir un service si il ne veut pas se créer de gros problèmes.

Je retourne au Skinner avec Emile. Les pistes ne sont pas très nombreuses pour retrouver Meulloney. Je baratine un peu le videur pour qu’il nous laisse l’accès au bureau de Torv. Je lui fais croire que nous avons eu des nouvelles de ce dernier et qu’il nous envoie chercher quelque chose dans ses affaires.

A l’intérieur du bureau de Torv il y a les traces d’une bagarre maladroitement dissimulée. On a rangé les papiers tombés par terre en pile sur le bureau, un cadre manque au mur et de la poussière de verre est présente sur le sol. Emile et moi commençons à fouiller la pièce. Sous le tapis, qui ne devait pas être là à l’origine, se trouve une tâche de sang qu’on a épongé. Emile utilise une de ses facultés pour lire les derniers souvenirs d’une chaise brisée. Il semble que quelqu’un soit tombé lourdement dessus. Emile perçoit la présence de quelqu’un d’effrayant au moment où l’incident s’est produit.

Je commence alors à trifouiller dans les dossiers informatiques de Torv. Dans les dossiers ouverts récemment il n’y a presque que de récentes factures inintéressantes. Mais deux d’entre elles sont un peu particulières, car elles ont été réglées par internet. Il s’agit des impôts fonciers de l’appartement de Torv et d’un autre appartement. Il va falloir aller voir ce dernier. Peut-être y trouverons-nous de nouvelles pistes. Je me fais embarquer pour l’adresse en question de ce nouvel appartement par un beau mec déniché au Skinner. Je lui ai promis une jolie surprise plus tard dans la soirée. Emile lui est déjà parti à pieds quand je sors du Skinner.

Je rejoins Emile à l’adresse trouvée sur l’ordinateur de Torv. Je dis à mon bel étalon de la soirée de patienter dans l’auto. Emile défonce la baraque en question, une maison de briques plutôt classe et moderne. A peine sommes-nous à l’intérieur qu’Emile me dit entendre des cris de détresse. Il fonce. Nous retrouvons une femme en train de suffoquer dans la baignoire. Il s’agit d’une goule mourante. Je crains que Meulloney soit très mal… pour ne pas dire mort.

La goule étant notre seule chance d’en apprendre plus sur ce qui a pu arriver à Meulloney, je lui offre de mon sang pour qu’elle puisse continuer à vivre. Après l’avoir examinée un peu plus attentivement, je dois avouer qu’il s’agit d’une belle femme d’une trentaine d’années. En plus le reste de la maison est plutôt sympathique, décoré avec goût et cossu. Il y a même quelques toiles de peintres connus. La propriétaire a bon goût. La conserver comme goule ne sera peut-être pas un mauvais choix. Reste deux ou trois choses importantes à savoir sur elle.

Dans la cave de la maison, il y a un refuge pour vampire, un refuge de secours. Du coup Emile va rester là-bas pour veiller au bon rétablissement de la goule. Moi je file retrouver Sidney au campus pour un petit plan à trois. J’en profite pour reprendre un peu de force en dégustant un peu de sang de mes deux partenaires alors qu’ils s’amusent avec mon corps.

Départ pour Eugène

Novembre 2010
Jeudi 25

Un gros type me dit de patienter dans le salon. « La Reine va vous recevoir » dit-il . A côté de moi se trouve un grand type super baraqué et à la mine pas forcément rassurante. Il a une tronche de militaire. Sûrement un vampire bien plus âgé que moi. Mais plutôt du genre à effrayer les humains de manière instinctive.

HELENA COLE : Reine du Pacifique. Elle est établie à Vancouver depuis de nombreuses années. Son apparence d’une mignonne gamine de 16 ans aux cheveux dorés tranche avec son grand âge, que son regard dévoile à nous autres vampires.

KEITH MEULLONEY : Baron qui dirige Eugène. Il est sous les ordres d’Hélèna Cole.

Hélèna Cole nous reçoit dans son grand bureau. Elle veut que nous partions pour Eugène dans l’Oregon pour y prendre une valise. Celle-ci est détenue par le baron Keith Meulloney. Il possède les échantillons d’une nouvelle drogue qui le préoccupe. Il n’a pas les moyens de l’analyser donc nous devons aller chercher des échantillons et les ramener à Vancouver. La Reine pense que quelques problèmes agitent le secteur de Meulloney. Helena Cole souhaite connaître la nature de ces problèmes et que nous tentions de les résoudre si jamais le baron en fait la demande. On devrait trouver le type à son club : Skinner’s Mudhole.

JANE DEADY : Amie, conseillère, garde du corps … d’Héléna Cole. C’est une femme d’une trentaine d’années.

On s’en va. Une personne sort avec nous de la pièce, Jane Deady. Elle nous remet de la thune et une lettre pour Meulloney. Pour le voyage dans les contrées perdues de l’Oregon, je serai accompagnée d’Emile, le grand baraqué rencontré lors de la petite entrevue avec la Reine.

SKINNER'S MUDHOLE : Club d’Eugène situé près de l’université. Clientèle constituée d’étudiants et d’étudiantes plutôt calmes.

Quelques temps plus tard on embarque dans un petit avion privé. Après un peu plus de deux heures de vol nous atterrissons à Eugène. On ne perd pas de temps pour aller au club. Ce club n’est pas loin de l’université. Du coup il y a un grand nombre d’étudiants et d’étudiantes dans les lieux. Je commence à mater un peu les individus les plus attrayants, qu’ils soient des mecs ou des nanas.

Je vais m’installer à une table alors qu’Emile… quel nom laid quand même… tente d’obtenir un rendez-vous avec Meulloney. Moi je commence à briller auprès d’une foule de jeunes étudiants. On me donne même une invitation pour la fête de la fraternité thêta alpha thêta. Emile vient me voir pour me dire que le baron n’est pas là. J’utilise mes pouvoirs auprès du videur pour avoir le numéro personnel de son patron.

M. TORV : Patron du Skinner’s Mudhole. Goule de Meulloney et homme à midinettes.

On sort. Il ne fait pas bien chaud. Je reviens dans la boîte après avoir consulter un annuaire électronique. J’obtiens le nom du directeur du Skinner : M.Torv. J’interroge la barmaid pour pouvoir le rencontrer. Elle dit de m’adresser à Jim, le chef barman. Celui-ci finit par me donner l’adresse de M. Torv. On file directement à l’adresse obtenue.

Torv habite dans une sorte de copropriété plutôt classieuse. Mais il ne répond pas à l’interphone. On prend le parking souterrain pour arriver dans l’immeuble. Emile ouvre la porte mais cela ne se fait pas sans mal… ni sans dégât. Une inspection de l’appartement commence. Quelques objets anciens laissent à penser qu’il s’agit d’une goule. Il y a des messages sur son répondeur de plusieurs nanas. Visiblement il ne les a pas écoutés.

Emile et moi retournons au club. Je reste dans ma foule d’admirateurs pour en apprendre un peu plus sur la soirée de demain et des produits qui vont y être. J’apprends surtout que la ville est très orientée écologie. Il y a un gros groupe d’anarchistes-écolos, mais peu de drogues chimiques du coup. Je vais rentrer avec une jolie nana pour jouer la provocation. On s’installe dans la cave d’une sororité, qui sera fermée durant la journée grâce à Sidney, la fille avec laquelle je suis sortie du Skinner.

mercredi 24 novembre 2010

L’île noire

Feulard Prime Percegel

Nous cherchons un moyen pour nous rendre sur le rocher où vit le dragon noir. Des habitants du village nous offre une barque très légèrement abimée pour nous y rendre. Ils nous aident à la réparer. Quelques temps plus tard nous sommes sur les flots. Nous nous répartissons les rôles pour ne pas nous marcher sur les pieds. Güntharion se met à la vigie, Melvin analyse l'environnement, Kaiur et moi aux rames.

Au bout d'un long moment nous arrivons en vue d’un petit archipel. Les récifs pourraient s'avérer dangereux. Güntharion est un peu dans les nuages, il scrute le ciel et la surface de la mer, mais oublie de regarder sous l'eau. Au dernier moment je me rends compte qu'il y a un vaste récif de corail qui effleure la surface. Un vrai labyrinthe d'ailleurs, trop bien formé pour être naturel.

Au-delà de la barrière corallienne, une sorte d'énorme « bulbe » de roche noire dépasse des flots de plusieurs centaines de mètres. Il semble creusé de multiples grottes. Nous débarquons sur un morceau relativement plat de cette bizarrerie rocheuse.

Alors que nous foulons le sol de roche noire depuis peu, nous nous apercevons, un peu tard, que les vagues ont entraîné la barque vers le large. Je saute à l'eau avant qu'elle n'aille s'échouer sur le corail ou se briser contre un récif. Malheureusement une vague me surprend et me projette en arrière. Je manque de m'assommer. Je sens des mains me soulever hors de l'eau, probablement Güntharion, puis le nain m'appuie fortement sur le torse pour me faire recracher l'eau que j'ai avalée. Je reprends peu à peu mes esprits.

Güntharion plonge à son tour à l'eau pour ramener la barque. Non sans peine, il la ramène vers le bulbe noir. Nous relions la barque à un piton grâce à une corde pour nous permettre de la récupérer intacte un peu plus tard. Mais nous nous retrouvons bien vite face à une autre difficulté. Une épaisse couche d'algues recouvre le rocher dans ses zones les plus proches des flots. De plus, à l'endroit où nous nous trouvons, les cavités du bulbe sont bien au-dessus de nous. Il va falloir contourner pour trouver un point d'accès praticable.

Melvin, pendant que nous faisons le tour de la protubérance rocheuse, nous fait part de ses inquiétudes. Il affirme que la frontière entre l'ostréther et notre monde est anormalement faible ici. Valbs est-elle liée à cette anomalie ?

Après presque une demi-heure de marche le long du rocher, avec des passages obligatoires dans l'eau, nous arrivons à une grotte semi sous-marine. A l'endroit où nous nous trouvons il est aussi envisageable de grimper vers une cavité qui n'est pas si haute que cela.

Je décide d'essayer de plonger, pensant que mes talents athlétiques suffiront. Malheureusement une bonne partie du passage se fait sous l'eau, et je ne suis pas très douée question endurance. Je reviens donc en arrière. Mais je retente le coup en me propulsant bien au moment de plonger. Du coup ça passe et j'arrive de l'autre côté. Je fais venir un de mes compagnons, prévenu par la corde que j'ai prise avec moi, avant de retourner chercher Yumi.

Une rencontre étrange et magnifique

Feulard Prime Percegel

De l'autre côté de la grotte sous-marine se trouve de nombreuses galeries creusées dans la roche. Certains sont larges, d'autres plutôt étroites, mais toutes ont cet aspect étrangement poli, probablement sous les effets acides des sécrétions du dragon noir. Nous avançons dans la galerie la plus large, espérant tomber sur le fameux dragon noir qui habiterait les lieux. Au loin, une musique se fait entendre. La mélodie est belle mais quelque chose d'indéfinissable me rend étrangement mal à l'aise. Des odeurs étranges mais agréables flottent dans l'air.

Après quelques minutes d'avancée prudente, nous arrivons à un ensemble de pièces reliées entre elles par des arches. Des objets trainent un peu partout. Melvin semble de plus en plus mal à l'aise, comme si il ressentait pleinement la bizarrerie des lieux. Nous avançons un peu. La musique s'est tue. Dans des galeries au-dessus de nous, des silhouettes bougent. Melvin lance un « bonjour » qui résonne bien à travers la grande cavité dans laquelle nous nous trouvons.

Un bel homme aux cheveux de jais sort de l'ombre. Il est vêtu de superbes vêtements. Il porte une épée argentée au côté et un panier de fruits dans les mains. Il semble inoffensif, même si, au plus profond de moi, je ressens un certain danger. Mais son regard me captive, son apparence m'ensorcèle. Cette petite voix qui me disait de fuir, ou de faire attention, semble bien lointaine désormais.

Je ne comprends pas pourquoi mais Kaiur et Melvin semblent sur la réserve, comme si ils croyaient que ce superbe jeune homme, si beau puisse, être un quelconque danger pour nous. Güntharion semble hypnotisé par l'étranger. Ce dernier se présente sous le nom d'Azilar et nous invite à partager un repas avec lui.

Nous marchons tranquillement en compagnie d'Azilar. Deux autres hommes, très beaux eux aussi, nous rejoignent. Nous discutons avec Azilar du pourquoi de notre venue ici. Nous lui avouons venir pour rencontrer un vieux dragon noir. Malheureusement Azilar nous affirme qu'il est mort il y a peu. Il aurait été tué. Azilar est vraiment charmant et semble affecté par la mort de la créature centenaire.

Orgie démoniaque

Feulard Prime Percegel

Nous arrivons dans une salle où cinq autres personnes nous attendent. Tous des êtres d'une grande beauté aux cheveux noirs et aux yeux gris. Leurs tenues aussi sont sublimes et sont toutes rehaussées de bijoux en argent.

Nous rencontrons notre hôte. Un dénommé Remfem. C'est un superbe mâle de plus de deux mètres très musclé. Ses vêtements sont sombres et superbement décorés de multiples chaînettes en argent. Nous faisons aussi la rencontre d'Aliane, une sorte de sosie féminin d'Azilar. Elle est d'une beauté troublante. Il y a aussi Tahir, une beauté froide qui porte un fouet. Elle à une allure un peu sadomasochiste. Les quatre autres personnes semblent un peu pâles face à ces quatre beautés parfaites.

Nous nous mettons à table. On nous apporte plein de sucreries et des vins fins. Les gestes de nos hôtes sont de plus en plus sensuels. Les mains sont de plus en plus baladeuses. Bientôt je sens des caresses sur des parties intimes de mon anatomie. Étrangement tout cela me paraît assez normal. Nous passons une journée très agréable entre les mains de ces beaux individus.

Dans la soirée, Güntharion et moi sommes entraînés par nos hôtes dans une partouze. Je ne suis plus maîtresse de ce qui se passe. Je passe de partenaire en partenaire sans trop réaliser ce qui se passe. Je ne suis pas sûre de vouloir tout cela mais je suis incapable de lutter contre. Des hommes pénètrent en moi sans que je ne dise oui, mais il me semble dérisoire et inutile de ne pas succomber. Tout d'un coup je vois Güntharion se téléporter, puis un nuage de fumée envahir la pièce, je suis soulevée au-dessus du sol. J'ai l'impression de ne rien contrôler. Des sensations désagréables commencent à m'assaillir jusqu'à ce qu'une vive douleur finisse par me faire sortir de ma torpeur.

D'un coup mon esprit reprend le contrôle sur mes émotions et sur mon corps. Tout n'est pas encore très clair. Je sais juste que j'étais en train de me faire sauter par des démons quelques instants auparavant. Une certaine colère monte en moi. Je balance mes invocations sur ces êtres malfaisants qui ont sorti des armes pour nous assassiner. Le combat fait rage. Je suis complètement nue et Güntharion aussi. Seul le nain et Melvin semblent ne pas être pris au dépourvu. La bataille est ardue. Azilar et Aliane fuient l'affrontement bien avant qu'il ne prenne fin. Tahir finie par tomber, suivie quelques instants après de Remfem. Quand ces êtres malfaisants que nous combattons tombent, ils disparaissent dans un nuage de fumée odorante.

Après cet incident avec les démons je ne me sens pas très bien. Le fait d’avoir perdu le contrôle de moi-même, et sans que cela ne soit volontaire comme quand j’use de drogues, me laisse un goût amer dans la bouche. Güntharion semble prendre cela avec philosophie et désinvolture. Ce n’est pas le fait de m’être lâchée et d’avoir baisé dans tous les sens qui me pèse, c’est que mes désirs et mon esprit aient été manipulés si aisément, d’avoir perdu un long moment mon libre arbitre. Mais Güntharion a raison sur un point, pas question de se laisser abattre par cette mésaventure.

jeudi 18 novembre 2010

Des orques coriaces et fanatiques

Feulard quarte Malateste

Une heure plus tard nous sommes en vue d’un îlot au milieu de la mangrove. Un village est construit dessus. Très vite les villageois nous informent que les orques se sont réfugiés sur un autre îlot non loin où ils se sont réfugiés. Le capitaine lance un assaut frontal sur la position des orques. Mais des sorts balaient ses hommes et il est obligé de sonner la retraite. Nous profitons de la confusion pour nous élancer à l’assaut de l’îlot de manière plus discrète.

Après un rude combat contre les orques, en raison d'un terrain particulièrement difficile, surtout pour le nain et sa grosse armure, nous inspectons les lieux pour savoir lesquels sont encore en vie. Mais tous ont ingéré un poison qui a mis fin à leurs existences. Il ne manque que le shaman. Je dois avouer qu'il m'a semblé voir ses blessures se refermer lors du combat. Güntharion et moi partons rapidement à sa poursuite. Kaiur et Melvin nous suivent de loin.

Nous retrouvons la trace de notre proie. Le shaman orque s'est réfugié sur un petit îlot. On s'approche discrètement de sa position mais Güntharion se fait repérer. Il s'éloigne de moi pour que l'on ne soit pas tous les deux vus. L'orque commence à lancer des sorts, Güntharion l'attaque avec son arbalète. J'arrive dans son dos. Grâce aux efforts conjugués de mon loup féroce, de mon bel éladrin et des miens, nous arrivons à le mettre vite à terre. Je me précipite sur lui et je lui arrache un truc de la gueule au moment où il s'apprête à l'avaler. Ses blessures commencent déjà à se régénérer. Güntharion le saucissonne avec une corde.

Nous retournons au précédent lieu d'affrontement pour y trouver des traces de la Voleuse A La Beauté Surfaite : Valbs. Dans un sac, Güntharion trouve de la nourriture de voyage enveloppée dans une gazette locale de la ville de Beffroi. Il serait possible d'atteindre cette ville par un portail au nord de Mangosque, dans le domaine de Hautes Rives. C'est donc notre seule piste pour retrouver Valbs pour le moment. Cependant plusieurs semaines seront nécessaires pour atteindre Beffroi. Nous rentrons donc vers Séraphina pour le grand bal organisé par Günharion.

Avant de revenir chez nous, nous remettons le shaman aux autorités du Royaume de la Côte. Güntharion propose au capitaine des gardes de soumettre le type à la question pour en apprendre plus. Mais c'est le souverain de Bergam qui doit prendre la décision de ce qui va être fait du prisonnier. Nous repasserons donc à Bergam dans quelques jours pour savoir ce qu'ils ont appris.

Le bal du bordel

Clos Quarte Givresec

Nous sommes à Séraphina pour le grand bal de charité qui a lieu au Fruit Défendu, l'établissement de plaisirs de Güntharion. La soirée se déroule bien. Il semble que les notables accrochent bien au projet de fondation d’un orphelinat, même si cette demande vient du dirigeant d’un bordel de luxe. Les promesses de dons sont nombreuses. Je suspecte les belles nanas du Fruit Défendu d'inciter subtilement les riches hommes de la ville à montrer leur générosité. Mais peu importe, du moment que mon amant réussit son projet. Même le seigneur de la Maison Haute est passé et il a fait une promesse de subvention annuelle pour l'orphelinat.
Le bal est un grand succès et dure assez tard.

Halte Quarte Givresec

Alors que le bal est en train de toucher à sa fin, je m'éclipse avec Lucile, une des filles du Fruit Défendu. C'est une mignonne blondinette avec qui j'ai sympathisée durant l'hiver. Dernièrement je lui avais parlé de mon envie d'offrir à Güntharion une partie de jambes en l'air à trois. Elle m'avait dit être excitée par cette idée. Elle est donc naturellement devenue ma complice pour ce « cadeau » un peu particulier.

Je file donc vers la chambre que j’occupe avec Güntharion. Lucile et moi enfilons nos sous-vêtements sexy (Güntharion adore) que nous avons achetés en ville quelques jours avant le bal. On s’installe sur le lit en attendant. J’avoue à Lucile que je suis un peu anxieuse, mais elle trouve les mots pour m’apaiser.

Quelques temps après des pas se rapprochent de la porte de la chambre. Lucile et moi prenons une pause évocatrice. Elle commence à me caresser. Je rougis mais je l’imite. La porte s’ouvre et Güntharion entre. Il est très surpris. Ses yeux pétillent de désir mais il trouve le moyen de lancer : « Tu sais Myriël, tu n’es pas obligée de faire cela si ça ne te plais pas. » Je me demande s’il croit vraiment que j’aurai fait tout cela si ça m’était désagréable. Je souris car son excitation est visible, et pas besoin de faire preuve d’empathie pour le remarquer. Son excitation me galvanise.

Je ne détaillerai pas tout ce que nous avons fait pendant cette journée passée au lit, mais cette partie à trois fut un grand moment de plaisir, sauf les quinze premières minutes où j’étais un peu trop stressée. Sinon j’ai aimé les caresses de Lucile, j’ai aimé la passion avec laquelle Güntharion m’a fait l’amour et j’ai aussi aimé le voir faire jouir une autre femme.

Güntharion est le mâle de la meute du plaisir et je suis sa favorite. Il a ce côté tigre que j’aime beaucoup : sournois, discret et puissant, mais aussi câlin, joueur et sensuel.

La lettre de Güntharion

Branle Prime Percegel

On se concerte un peu sur la suite des évènements et comment retrouver cette assassine. En voyageant relativement vite il nous faudra tout de même un mois de voyage pour monter jusqu’à Mangosque, puis pas loin de trois semaines ensuite pour atteindre Beffroi. Nous partons faire quelques recherches en ville pour déterminer les dangers qui peuvent se présenter à nous sur le voyage.

Alors que Kaiur et Melvin sont partis à la pêche aux informations, Güntharion et moi faisons un petit détour par le Fruit Défendu pour y prendre quelques affaires. Dans la chambre, mon amant en profite pour me donner un cadeau. Il s’agit d’un superbe bijou ; un collier de cuir blanc duquel descendent des filigranes argentés, ceux-ci forment un V au bout duquel se trouve une belle pierre précieuse verte qui vient se poser entre mes seins. C’est magnifique. Encore plus beau quand on sait que c’est lui-même qui l’a fait. Avec ce présent il me remet une lettre, mais il prétexte quelque chose en bafouillant au moment où je l’ouvre et il quitte la chambre.

Voici le contenu de cette lettre :

"Myriël,

Quelques mots avec ce gage de mon estime pour toi, dont l’écriture nous garantie de ne pas être embarrassés par le « mage du placard » auprès du nain, et à moi, plus particulièrement, de ne pas m’empêtrer dans un discours longuement répété devant un miroir.

Les Dieux savent à quel point je suis mal armé pour la romance !

Je ne me serais jamais imaginé capable d’une relation suivie, avec quelqu’un que j’apprécie et respecte profondément, sans étouffer comme un oiseau en cage.

Par ce présent néanmoins, je veux que tu saches que, quand bien même, ma nature hédoniste tend à papillonner, nul n’occupe ta place. Je serai bien en peine de définir ce qui nous avons (insérer ici la troisième phrase) et peu importe après tout, c’est un cadeau précieux assurément.

Quel que soit ce que l’avenir nous réserve, merci pour cette surprise délicieuse et inédite.

Un « câlin » maintenant ? Assez de sentimentalisme passif, sans quoi mon image va en prendre un coup ! On ne voudrait pas que… euh…

G."

Je suis émue. Heureusement que Güntharion n’est plus là pour le voir. Je range précieusement la lettre et j’enfile le collier. Il n’est pas si mal armé que cela pour la romance finalement. Juste un peu maladroit parfois.

Je passe le reste de la matinée à la préparation du voyage. Je fais enchanter ma tenue sauvage pour qu’elle s’adapte à la température extérieure, qu’elle soit imperméable et toujours propre. C’est vrai que ces enchantements sont très pratiques. J’ai acheté les mêmes rituels pour ma tenue classique de voyage, même si il fait trop chaud pour la porter sur le Royaume de la Côte. Puis ça fera plaisir à mon Güntharion de me voir en jupe courte durant un long voyage.

Rejetons noirs

Branle Prime Percegel

En début de soirée nous sommes à Bergam. On va à la maison du souverain qui est une belle baraque de bois blanc fortifiée. Le souverain en question est un halfelin du nom de Pyrass. Quand nous arrivons chez lui il est en compagnie de plusieurs de ses conseillers et ils sont tous en train de siroter du rhum. Vu les visages de certains ils n’en sont pas à leur premier verre. Le capitaine de la garde arrive quelque temps après nous. Pyrass est un type plutôt sympathique, si ce n’est qu’il a tendance à infantiliser tout le monde, si bien que son côté paternaliste devient vite étouffant.

Le capitaine nous dit que le shaman a été interrogé. Il n’a cependant pas dévoilé grand-chose. La bande d’orques étaient des mercenaires venant du domaine de Ruisselune. Ils accompagnaient une femme, dont le shaman a été incapable de donner le nom, ni même de faire une simple description, alors qu’elle les avait engagés neuf mois plus tôt. Bref, un effet magique joue sur les facultés du shaman. Ce dernier a confié un dernier élément, qui explique bien pourquoi les orques se sont retrouvés dans le pétrin. Une fois qu’ils ont quitté Séraphina, avec ce que la jeune femme cherchait, elle les a abandonnés. Du coup les pouvoirs de dissimulation dont elle usait sur la bande de mercenaires se sont dissipés et ils se sont fait repérer. Nous connaissons la suite de l’histoire.

Brasier Prime Percegel

Notre long voyage le long de la côte commence.

Feulard Prime Percegel

Nous arrivons en vue d’un village de pêcheurs. Des formations rocheuses impressionnantes sortent des flots. Ca semble naturel, c’est assez beau à voir. Malheureusement nous avons à peine le temps d’admirer le paysage que nous apercevons des gens qui sont en train de fuir le village. Nous nous dépêchons d’aller à leur rencontre. Paniqués, les villageois nous informent que des créatures ont attaqué le port.

Nous arrivons au port. Des cadavres rongés gisent sur le sol. Les bâtiments eux aussi semble avoir reçus des jets d’acide. Très vite, alors que nous observons les dégâts, un gros reptile surgit de l’eau et nous lance un nuage acide. Cette créature doit être un dragon noir. Très jeune certes, mais un dragon tout de même. Quelques temps après un deuxième surgit de l’eau et m’attaque alors que je suis sur un toit.

Le combat est violent. Le nain semble presque intouchable face à ces créatures un peu maladroites. Très vite elles se rendent compte qu’elles doivent fuir. Seule l’une d’elles en aura l’occasion, l’autre est maintenue à terre par mon invocation de loup et Güntharion. Comme c’est mon invocation qui a mis le coup fatal à la bête j’ai gagné le droit de décider de ce qu’il sera fait de la peau de la créature. Güntharion boude un peu tel un gamin, mais il ne boudera pas bien longtemps je pense.

Je commence à dépecer le jeune dragon noir. Des villageois commencent à revenir dans le port. Mes compagnons discutent avec eux. Ils ne comprennent pas le pourquoi de cette attaque. Un vieux dragon noir habite une île non loin de là, mais il ne s’est jamais attaqué au village.
Mais dans la conversation, nous finissons par apprendre que Valbs est passée par là. Selon un vieil homme elle aurait posé beaucoup de questions sur les créatures du coin. Serait-il possible qu’elle soit à l’origine de cet incident ? Rien n’est moins sûr.

mercredi 3 novembre 2010

Roublarde à la beauté fatale

Foirail quarte Malateste

Nous attendons des marchandes importantes pour le bal de Güntharion, mais les marchands sont bien en retard. Le reste de la journée est plutôt tranquille… pour presque tout le monde.

Jourdieu quarte Malateste

Je participe à mes rituels sous l’influence de drogues. Je pensais passer cette journée à effectuer mes rituels mais mes compagnons me demandent de venir participer à une réunion.

Lors de cette réunion, Melvin nous informe qu’une jeune femme s’est introduite dans la bibliothèque de la tour des mages pour y voler quelques documents. La voleuse a aussi laissé trois morts dans son sillage. Malheureusement Melvin possède peu d’informations sur cette personne. Il sait juste, d’après quelques témoins et d’un sort de communication avec les morts, que la jeune roublarde était très belle. Güntharion est resté bloqué sur cette seule information j’ai l’impression. Moi les drogues sont encore trop présentes dans mon organisme pour que mes idées soient claires.

Feulard quarte Malateste

Nous filons au portail, car Güntharion et Melvin sont tous les deux persuadés que la belle nana est à l’origine de leurs deux problèmes, d’une part des marchandises qui n’arrivent pas et de l’autre un vol dans la tour des mages. Devant les tentes amassées devant le portail, Güntharion commence à interroger les personnes présentes au sujet de la mystérieuse tueuse, tandis que moi je cherche d’éventuelles traces récentes.

Güntharion revient de sa pêche aux infos. Évidemment la seule chose que les gens ont retenu c’est l’arrivée d’une superbe jeune femme. Cependant aucun d’eux ne l’a vu repartir dans l’autre sens. Un halfelin a affirmé à Güntharion que la jeune femme en question, malgré sa beauté hors-norme et froide, n’est pas une démone. Moi de mon côté je trouve les traces d’un groupe d’une demie douzaine de personnes. Elles ont du foncer jusqu’au portail depuis Séraphina. Vu la taille des bottes et la profondeur des traces je penche sur des humanoïdes non humains.

Nous commençons à suivre la trace des « fuyards ». Pour se faire nous utilisons le portail pour nous rendre de l’autre côté, sur le domaine de la Route de la Côte. Le climat hivernal de Séraphina fait place à un climat lourd et humide. Heureusement, habitués à effectuer de tels transferts, nous ne souffrons pas trop du changement de temps.

Près de cinq heures plus tard nous arrivons à la ville de Bergame. Très vite nous apprenons que des troubles se sont produits à deux heures de là. Des gardes ont été envoyés car des orques ont été signalés car ils agressaient des gens sur la route. Nous filons le long de la route qui mène à Lune Montante. Il s’agit d’une longue route de planches montées sur des pilotis qui permet de traverser la longue mangrove présente sur toute la côte.

Pendant le voyage je tente de me rappeler quelques détails sur les orques. Je crois savoir qu’ils n’aiment pas beaucoup les démons. Se pourrait-il que les paroles du halfelin soient vraies ? Malgré toutes les ressemblances que la belle voleuse présente avec un démon, se pourrait-il qu’elle n’en soit pas un ? A-t-elle juste pactisé avec un démon pour gagner cette beauté que tous les témoins ont jugé « inhumaine» ? Mais surtout, depuis les orques, nous n’avons plus entendu parler de cette mystérieuse demoiselle. Où est-elle passée ?

Après deux heures de voyage à vive allure, nous rattrapons enfin les gardes. Ils sont une bonne trentaine. Güntharion va voir leur capitaine pour demander à ce que nous les accompagnons. Il accepte notre offre.