mercredi 13 avril 2011

L’oasis noire

Feulard Seconde Roncines

Ma sœur a donc été enlevée… Deux diversions différentes pour en arriver là, les auteurs de ce rapt se sont donner les moyens de réussir. Et pas qu’un peu.

En l’absence de chef, le commandement de la caravane a été confié à Kharim, le centaure, et Bahiyya, l’Ancienne, qui est aussi la grand-mère de Sharyar. Le système hiérarchique m’échappe encore un peu. D’après ce que j’ai compris il s’organise de la façon suivante :

Celui qui dirige une tente est appelé Aba, le dirigeant d’une caravane -composée de plusieurs tentes- est un Râa, le chef du clan est le Kaf et celui qui mène une maison -constituée de plusieurs clans donc- est le Prince.

Bref, tout cela pour dire que les dirigeants actuels de la caravane veulent que Sharyar et Théo, et moi du coup, allions voir Ghayda la ritualiste -la vieille femme responsable de la malédiction qui me lie à Sharyar-, dans le but d’invoquer de puissants génies et retrouver la piste de Calsoum, car les individus qui l’ont enlevée n’ont vraiment laissé aucune trace derrière eux.

Cependant, la route jusqu’à Ghayda ne se fera pas sans embûche. Il nous faudra nous rendre à l’oasis de la Roche Noire, un endroit protégé par des créatures magiques puissantes. Je n’écoute pas vraiment les recommandations de Bahiyya et je me charge donc de faire les provisions, surtout pour que Théo et Sharyar n’oublient pas l’essentiel : quelques bonnes bouteilles. Enfin bonnes… du moment qu’elles sont pleines.

Nous partons donc assez vite. A la nuit tombée, comme par instinct, nous abandonnons nos montures. La raison à cet agissement nous apparaît très vite. L’oasis de la Roche Noire est protégé par des esprits de la nature, qui changent le terrain aux alentours pour repousser les étrangers. C’est une véritable épreuve qui se présente devant nous.

Nous nous séparons très vite à cause des difficultés du terrain. J’ai du mal à m’orienter au début mais le reste se fait sans difficulté majeure. Je maudis juste ces saloperies d’esprits qui ne cessent de transformer le terrain sous mes pieds.

Nous nous rejoignons à l’oasis. Au centre de celui-ci un énorme brasier de branches sèches illumine un camp composé de trois tentes. Des arbres tordus et des plantes un peu étranges poussent non loin de la source d’eau.

A côté du feu trois personnes nous attendent : Ghayda, la naine démoniste, Lulua, l’elfe guérisseuse et Zebeebah, l’humaine engremage. Celles que l’on nomme les trois sœurs -même si au premier coup d’œil il est évident que ce n’est pas le cas-. L’elfe s’avance à notre rencontre et nous fait signe de nous installer. Elle nous offre ensuite du bouillon et une assiette de nourriture. J’en profite pour agrémenter un peu le bouillon. J’ai dû verser un peu trop de « condiments » car le mélange est vraiment fort.

Des ombres inquiétantes rôdent à la lisière du feu. Ce sont des guerriers lourdement armés et vêtus de grandes capes sombres. Sûrement les protecteurs des trois sœurs.

Les trois femmes se chuchotent à l’oreille les une des autres et rigolent comme des gamines. J’ai l’impression que ces petits commentaires concernent notre groupe. Ca m’énerve !

A la fin du repas, Zebeebah lance un objet sur le sol et une tente aux motifs chatoyants apparaît aussitôt. Elle nous invite à s’y installer pour la nuit. Sharyar profite de l’occasion pour annoncer la raison de notre venue : l’enlèvement de Calsoum. Ghayda répond qu’il faudra sûrement une centaine de pièces d’or pour contacter un génie, mais que ce n’est pas le moment de voir cela en détail.

Nous pénétrons dans la tente. Elle est bien plus grande qu’il n’y paraît de l’extérieur. Il y a même trois chambres séparées. Le grand luxe.

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