mercredi 23 mars 2011

L’assaut des hejkins

Jourdieu Seconde Roncines

Je me réveille à cause des cris qui proviennent de tout autour de moi. Les vapeurs de l’alcool embrument encore mon esprit et ralentissent mes réflexes. J’aperçois enfin les responsables de toute cette agitation : des hejkins, des aberrations du désert qui vivent dans des terriers.

Des départs de feu se font un peu partout dans le campement. Je regarde les choses se faire en tentant de retrouver toute ma tête. Une saloperie d’heijkin en profite pour m’attaquer. Cela me met en colère. Du coup j’entre ouvertement dans le combat contre ces saloperies. Mes coups d’épées sont maladroits et manquent la plupart du temps leurs cibles.

Du coin de l’œil je vois Dababat, un halfelin fantassin lourd, sortir de notre tente avec son loup à ses côtés. Il fonce sur les assaillants et les force très vite à fuir. Théo, un magicien lié aux pouvoirs élémentaires de l’eau (ou un truc du genre), et Sharyar, la jeune éclaireuse elfe à laquelle je suis liée. Lorsque j’ai tué le chef du clan, mon propre père, elle a su me sauver la vie. Cependant, pour s’assurer que je ne nuise pas à la communauté, un pacte démoniaque a été scellé. Je dois désormais protéger la vie de Sharyar, sous peine qu’il m’arrive malheur si elle venait à mourir ou être gravement blessée.

Je n’ai pas été très chanceuse et aucun hejkin n’a trépassé sous le poids de ma lame. Heureusement, alors que les créatures sont en déroute et fuient au loin, j’en aperçois un qui traîne. Je me précipite vers lui mais un carreau siffle dans les airs et le tue. Je me tourne dans tous les sens pour voir qui a osé gâcher mon plaisir, mais personne en vue ne tient une arbalète… bizarre…

Alors que je commence à me réinstaller à l’entrée de la tente pour prolonger ma sieste, des cris proviennent des enclos à crodlus, des bêtes entre l’autruche et le lézard. Ni une, ni deux, je me redresse et je commence à filer dans la direction des enclos à bestiaux. Je n’aie aucune envie de manquer une bonne occasion de me défouler un peu…

… Bon après il y a des jours avec et des jours sans. Dans le chaos engendré par les hejkins qui ont libéré tous les crodlus possibles, pas une seule de ces sales aberrations ne s’est prise un coup de lame de ma part. Je bouillonne de rage. Du coup je frappe un crodlu pour avoir une gueule si laide et être aussi stupide qu’il en a l’air.

Nous retournons vers les tentes. Des pleurs proviennent de la tente principale. C’est la deuxième fille de mon père, Calsoum. Elle est en train de geindre parce que le cadeau pour le prince Malik, un riche jeune homme d’une maison majeure et son futur époux, vient d’être volé. Toute la maison de l’Oryx a participé pour l’achat de ce cadeau. Un truc rare et précieux donc… ouaif.

Je m’apprête à retourner me coucher quand j’entends la voix de Sharyar qui tente de dégager les personnes de la tente principale afin de trouver une piste à suivre. Un instant je me dis que tout cela ne me regarde pas, mais si Sharyar se lance à la poursuite des hejkins, cela pourrait se révéler dangereux. Maudit pacte !

Je pousse un hurlement pour faire place nette à Sharyar. Mais tout le monde présent panique en entendant mon cri. Du coup les gens passent et repassent sur les traces que l’elfette essaie de suivre. Imbéciles !

Nous prenons des montures alors que les traces nous entraînent peu à peu vers le désert. Ma « protégée » nous guide, Dababat, Théo et moi, sur la piste des hejkins. Selon elle il y a un humanoïde qui les accompagne, voir qui les mène.

Les bruits inquiétants du désert se font entendre. Pour la plupart il s’agit de cris de petits prédateurs inoffensifs, mais des cris rauques arrivent jusqu’à nos oreille. Sharyar identifie les cris. Ils sont émis par de gros reptiles très dangereux qu’on appelle les Dagonan. J’en ai déjà vu un une fois dans une arène, mais il était déjà mort, abattu par un redoutable gladiateur avec une tête de crocodile.

Peu à peu nos pas nous emmènent vers le pilier sombre, un étrange ensemble de dolomites.

A un moment, après avoir bien cavalé, nous trouvons le corps d’un hejkin décapité. On dirait qu’il s’est mangé un coup d’épée dans la tronche. Nous accélérons l’allure. La piste de l’humanoïde et des hejkin qui l’accompagnent est de plus en plus dure à suivre. Heureusement, l’odorat du loup de Dababat nous remet sur la bonne piste. Celle-ci se dirige vers une entrée secondaire dans le massif rocheux que nous foulons et pas vers le pilier.

Dababat fait un petit passage discret en avant de notre position car il croit avoir entendu des voix. Il revient pour nous dire que trois hejkins fument des pipes devant une entrée recouverte d’écritures étranges. Avant que nous continuions notre avancée, et notre recherche du fameux cadeau, Dababat nous confie son loup avant de repartir vers le camps pour prévenir les membres du clan de l’Oryx.

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