lundi 21 février 2011

Un humain féérique

Foirail Quarte Roncines

A l’entrée de l’habitation haut-perchée, je tends l'oreille. Un souffle court, comme quelqu'un en train de suffoquer, parvient jusqu'à moi. Il me faut peu de temps pour découvrir un vieil humain avec des traits elfiques, ou féériques plutôt. Il est allongé sur une table, retenu à celle-ci par des chaînes de fer-froid. Ses yeux sont crevés, sa langue coupée et son corps présente de nombreuses blessures et bleus.

Güntharion me rejoint et nous retirons les chaînes qui entravent le vieil homme. Il se relève aussitôt, trébuche. Je le soutiens du mieux que je peux. Il semble chercher quelque chose. Il finit par sortir un gros chaudron noir et l'amène au centre de la pièce. Il cherche de l'eau et se blesse. Du coup je prends le relais et je verse un pichet d'eau dans le récipient sombre. Ce dernier se remplit tout seul et une odeur boisée envahie l'air. C'est alors que Güntharion fuit brusquement la maison du vieil humain, alors que celui-ci plonge dans le chaudron et disparaît sous la surface de l'eau devenue noire.

Un bon moment se passe. Le vieux n'est toujours pas réapparu. Je plonge ma main dans l'eau pour voir si il est toujours dans le liquide. Mais une attraction puissante s'empare de moi, l'eau couleur d'ébène m'attire à elle. Je suis happée à l'intérieur du chaudron.

Je finis par émerger de l'eau noire. Mon esprit est flou. Je sens Güntharion qui me presse contre lui après un moment de flottement. J'ai mal à la tête. Des souvenirs d'humanoïdes bizarres me reviennent. Je me rappelle surtout être monté sur le dos d'un cheval et d'avoir cavalé jusqu'à une cité, belle et effrayante. Une ville rougeoyante de lave et couverte d'une végétation luxuriante. Mais aucun souvenir précis de toute cette étrange vision.

Le vieux bonhomme nous remercie. Il parle d'une étrange façon, certains des mots qu'il emploie semblent issus d'un autre temps. Il nous demande si nous sommes de Navapuri. Une cité de démoniaque précise t-il quand nous lui montrons notre incapacité à comprendre de quoi il parle. Ce serait donc ainsi que se nomme la cité de la Dame ?

L'humain aux traits elfiques est en fait le druide de la communauté à l'intérieure de laquelle nous nous trouvons. Il s'appelle Dobrïn. Les bannis de Navapuri auraient, selon lui, organisé ne collecte d'âme sur sa communauté. Nous lui parlons de ce qui nous amène ici. Du vol à la tour des mages à notre arrivée à Ruisselune pour retrouver la sale peste d'Elyria. Celle-ci serait la championne de Navapuri. Manquait plus que cela...

Le druide nous explique que les habitants de Navapuri sont des bannis de l'Ostréther pour avoir trahi la seigneur démoniaque aux ordres de laquelle ils étaient : Dame Raani. Dobrïn nous annonce que des factions bellicistes de bannis ont pris le pouvoir sur la cité il y a peu. Elyria aurait été dans le sens de ce changement.

Nous lui parlons de la hache de Tzanaï. Le vieux part alors dans une longue explication de l'ancienne histoire du domaine. Ruisselune a été un grand lieu de batailles entre dragons et démons à la création du Vastemonde. Des dragons sont morts ici et une championne démone, du nom de Tzanaï, a été emprisonnée dans une hache. Celle-ci serait gardée dans un temple à quelques jours d'ici.

Avec l'Il Obo Rothen entre les mains, Elyria est capable de retrouver l'emplacement exact du temple. Et, si elle sacrifie suffisamment d'âmes, elle pourrait réveiller la puissante démone. Le peuple du druide doit donc encore être en vie. Son leader va lancer un rituel pour que nous puissions retrouver sa trace et avoir plus d'informations sur le temple de Tzanaï.

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