mercredi 29 septembre 2010

Visite chez Ciméon


Branle Prime Givreuse


Direction la maison de Ciméon, le démoniste du coin qui habite une petite baraque de bois et de pierre située au cœur du village. A l’extérieur, sur tout l’étage du rez-de-chaussée, des alcôves garnissent les murs. Chacune d’elles abrite une statue démoniaque. Cependant il n’y a aucune fenêtre à cet étage et donc aucun moyen de voir un tant soit peu ce qui se passe à l’intérieur. Je prend donc le heurtoir et je toque contre la porte.

Quelques instants après, la porte de la maison de Ciméon s’ouvre. Une odeur florale s’échappe et un grand type se dresse désormais devant nous. C’est le serviteur de Ciméon : Athanase. Après une petite discussion sur le seuil de la porte, il décide de nous laisser rentrer, à condition que la visite auprès de son maître soit brève.

L’intérieur de la baraque du démoniste est plein de senteurs diverses et variées, même si certaines me plaisent moins que d’autres, c’est toujours meilleur que l’odeur infecte du dehors. Ciméon nous reçoit tous les trois dans son bureau. Il y fait chaud et une odeur de viennoiseries traîne dans l’air.

Je dois lui donner une petite somme pour la consultation et les informations qu’il peut fournir. Il faut bien sûr payer d’avance. Cela ne me gêne pas, mais le fait que les deux rapiats qui m’accompagnent ne pensent pas un seul instant à payer si.

Je commence donc à interroger Ciméon sur l’idole de Bonnefoi, ces propriétés, ces exigences… Il me dit qu’il s’agit d’un vieux pacte datant de l’époque où les villageois subissaient des attaques. Des moines et prêtres protégeaient autrefois Bonnefoi mais ils furent tués par un groupe de bandits solidement constitué. S’en suivie une longue période de pillages incessants. Les habitants de Bonnefoi décidèrent donc de réunir de l’argent et achetèrent les services d’un démoniste et d’un démon protecteur. Ce dernier empêche quiconque de passer les remparts du village quand les portes sont fermées. Mais pour cela des rites doivent être accomplis sur, ou à côté, de l’idole. Les habitants doivent lui donner du vin et sacrifier un agneau et se livrer à des orgies de manière régulière. Maintenant que l’idole est volée, le pacte risque de se rompre très vite.

L’idée de recontacter le démon de Bonnefoi pour réinitialiser le pacte est possible, mais encore faut-il connaître le nom du démon. Ciméon semble n’être pas un grand maître dans son domaine et avoue que les meilleurs démonistes ont un immense « carnet d’adresses » constitué de dizaines de noms de démons.

Len interroge ensuite un peu Ciméon sur Urican, le voleur de l’idole de Bonnefoi. Je vois dans l’attitude du démoniste que celui-ci tique à la description que fait Len du type que nous recherchons. Ciméon va juste avouer l’avoir vu en ville, rien de plus. Mes compagnons semblent ne rien voir mais je suis sûre qu’il en sait plus qu’il n’en dit.

Je sors de chez Ciméon et retrouve la sale odeur laissée par les moutons. Len, toujours sur le thème des odeurs, se rappelle soudain des odeurs particulières dans sa vision où il voyait un cercle de démoniste. Il parle d’herbes médicinales mais il est incapable d’identifier clairement de quelles plantes il s’agit. Nous allons donc faire un tour chez l’apothicaire du coin pour trouver des réponses. Mais la visite chez Sfein, représentant de la Guilde des Herboristes, et apothicaire bien entendu, ne donne pas grand-chose.

J’espère que Ringis, qui doit passer à l’auberge dans la soirée, aura des nouvelles plus intéressantes. Nous allons donc nous installer là-bas en attendant de ses nouvelles. Malheureusement, en fin d’après-midi, un messager vient me porter un message pour m’annoncer que le suzerain du village ne viendra pas me voir comme prévu. Bizarre qu’il ne se bouscule pas pour moi… Il va falloir aller jeter un œil du côté de l’hôtel de ville.

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