lundi 31 mai 2010

Piéger les chasseurs


17 Primus 1668

Mes yeux se perdent un long moment dans l’horreur qui s’expose à nos regards. Pas question de les laisser recommencer.

Nous allons nous planquer dans un coin en attendant que les répugnantes bêtes fassent leur apparition. C’est seulement en fin d’après-midi, alors que la nuit commence à tomber, que les trools arrivent sur le lieu du massacre. Il sortent d’entre les racines de l’arbre.

Je vois cette demie douzaine d’humanoïdes géants enveloppés dans une étrange aura. J’ai l’impression, au plus profond de moi, qu’ils sont l’antithèse de ma véritable nature. Je ne sais pas trop ce que cela signifie, mais nous devons mettre un terme à l’existence de ces horreurs. Quand je me tourne vers les autres, j’ai l’impression qu’ils ressentent la même chose que moi.

Puis un gigantesque serpent sort d’entre les racines du frêne. Il fait pas loin de dix mètres de long. Sa peau est d’un blanc cadavérique et ses yeux semblent aveugles. D’ailleurs les trools le guident en posant leurs mains sur son corps. Ils s’en vont dans la nuit vers une direction inconnue. Ils risquent d’aller bien plus vite que nous, et même si nous les précédons nous ne pourrons pas prévenir leurs futures victimes à temps…

Non ! Je sais où ils vont. Et surtout je connais un moyen de nous y rendre bien plus vite qu’eux. Je me mets aussitôt à marcher dans la direction qui vient de me sauter à l’esprit. Kirsten et Irvin tracent à côté de moi. Très vite je me rends compte qu’Elvin et Ilsa sont restés en arrière. Ils n’arrivaient pas à suivre le rythme. Pourtant je n’ai pas l’impression d’aller si vite que cela.

Après trois heures nous arrivons sur un village endormi. Kirsten et Irvin semblent à bout de souffle. Ce n’est pas normal… Mais pas le temps de s’attarder sur cela . Nous filons vers la maison du chez du village. Je me présente comme la Haute-Reine et indique au dirigeant de la petite communauté qu’un grand danger approche des siens et qu’il faut que tous partent au plus vite.

Des traineaux sont sortis très vite et l’évacuation s’organise. Je propose à Irvin et Kirsten de nous placer de telle manière que les trools tombent dans une embuscade préparer par nos soins. Irvin s’ingénie à fabriquer un piège avec une longue pille de gros rondins de bois. Je plains celui qui se trouvera en-dessous.

Nous sommes en place, cachés dans une baraque, ou non loin du tas de rondins dans le cas d’Irvin. Ces maudites bestioles vont payer pour les atrocités qu’elles ont commises.

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