vendredi 5 février 2010

Les Fantômes de Kirk

16 Octavus 1667

Le matin, alors que nous terminons de déjeuner, la discussion s’anime autour d’un sujet : Que faire en priorité ? Aider Lorraine ou trouver le maître des runes vestens qui se trouve en ville. Irvin qui veut toujours aller vite… trop vite, propose d’aller voir le maître des runes pour se rendre dans les plus brefs délais auprès de l’Errant Gris. Mais notre priorité, en tous cas la mienne, et probablement celle de Kirsten, c’est de venir en aide aux Filles de Sophie dont nous faisons partie. Je sors donc avec la ferme intention de tenter d’aider Lorraine du mieux possible.

Il est aisé de trouver le refuge qui a brûlé durant la nuit. Un nuage noirâtre flotte encore au-dessus de l’endroit en question. Le quartier est très miséreux et les taudis de bois se jouxtent. Nous arrivons à retrouver Lorraine en grande discussion avec un grand blond athlétique. Lorraine nous le présente assez vite comme étant Ivar Dags, le prévôt de la ville. Ce dernier nous parle de la grande difficulté que ses hommes ont pour trouver les proxénètes à l’origine de la prostitution illégale qui règne dans le quartier. De plus il semblerait que toutes les personnes qui possèdent des informations sur le sujet soit incapables de les communiquer. De la magie serait peut-être à l’œuvre derrière tout ça. Ivar pense notamment à la rune des mystères, une rune vesten qui pourrait avoir ce genre d’effet. Lorraine nous donne donc quelques informations sur maître Colson, le maître des runes qui enseigne à Kirk. Il serait un fervent participant de la fameuse cathédrale flottante et un grand dévot.

Alors que nous nous apprêtons à quitter les lieux je repère un tireur. Je plaque alors Lorraine à terre pour éviter qu’elle ne se prenne le carreau. Mes compagnons semblent avoir repérés le tireur mais il s’éloigne trop vite pour tenter de le rattraper. Un des gardes du corps de Lorraine manque de se jeter sur moi n’ayant pas compris tout de suite la situation. Kirsten ramène le carreau, pour une fois dans les mains, sur lequel elle a repéré une rune. Il va vraiment falloir aller voir maître Colson.

Un peu plus tard nous débarquons du côté de l’école des runes vestens. Nous allons jusqu’à uen salle dans laquelle de jeunes personnes s’entraînent à tracer des runes dans du sable sous l’œil vigilant d’un professeur. Très certainement maître Colson. Nous l’interrogeons sur les runes, celle du carreau mais aussi la rune des mystères qui pourrait sévir sur le quartier pauvre. Il semble persuadé que la rune du carreau soit l’œuvre des Faucons Noirs, ces pirates vestens qui sévissent dans la région. Il nous entraîne vers son bureau avant de poursuivre ses explications sur les runes. Les runes peuvent être temporaires, mais aussi permanente quand elles sont tracées dans des matières qui résistent au passage du temps. En fait elles ne sont pas vraiment permanente, elles ne durent alors qu’une année, la seule manière de rendre une rune permanente étant d’être un maître des runes et de la graver sur soi.

Nous lui demandons quelques informations sur l’Errant Gris. Selon de nombreux témoignages il semble qu’il a trouvé refuge sur une île magique au milieu des îles vendels. Maître Colson avoue sa participation au projet de la cathédrale flottante dans le but d’unir la nation vendel sous la bannière de Théus. Une unification qui semble vouloir se faire dans la violence et le sang, d’un côté et, semble t-il, de l’autre. Alors que nous sommes sur le point de partir, une étagère garnie de livres s’écroule sur le sol. Le menuisier du coin ne semble pas très talentueux.

Nous allons manger dans un endroit proche de l’école. Kirsten nous raconte alors une histoire bizarre à propos d’une gravure qui lui aurait lancé un regard et un sourire quand elle ramassait les livres pour aider maître Colson. Cette gravure représentait l’Errant Gris. Un instant j’ai cru que c’était une blague, mais elle semble sérieuse. Etrange …

Nous discutons ensuite du problème des proxénètes et de la manière dont nous allons pouvoir mettre la main dessus. Un courant d’air froid assaille tout d’un coup notre table, et pourtant la porte de la taverne n’a pas été ouverte depuis un moment. Elvin lance alors d’un ton glacial : « la mort rôde. ». Rassurant… Mais en effet j’ai le sentiment de sentir quelque chose. Je repère un vieil homme assis à une table dans le coin de la pièce, mais quand je tourne de nouveau la tête vers lui il n’est plus là.
Nous rentrons informer Lorraine de nos recherches. Elle semble toujours dans une grande colère et elle ne sait pas par où commencer pour résoudre cette histoire. Nous nous interrogeons sur la manière dont nous allons procéder mais pour le moment aucune idée n’est satisfaisante.

Dans la soirée, après un tour dans un des merveilleux saunas de Kirk, où je peux regarder de jolies filles dénudées. J’ai même fantasmé sur Kirsten un instant. Il va peut-être falloir que j’arrête d’y aller avec elle. Ensuite, Kirsten et moi allons nous détendre à l’opéra. Bon c’était joli mais je n’ai pas compris un seul mot de toute la pièce. Alors que nous rentrons vers la demeure de Lorraine nous apercevons une forme translucide au coin d’une rue. Un vieil homme. Le vieil homme que j’ai vu lors du repas du midi d’ailleurs. On avance vers lui. Il disparaît à l’angle et nous attend quelques dizaines de mètres plus loin à l’angle d’un autre bâtiment. Drôlement rapide pour un vieillard. Il nous amène ainsi jusqu’au sentier qui serpente dans les montagnes et donne sur le quartier de l’université. Il montre le sentier du doigt puis disparaît. Comme il se fait tard nous rentrons. Je retrouve ainsi la froideur de mon lit, la tête embrouillée par les différents problèmes qui viennent de se poser dans la journée.


17 Octavus 1667

Ma nuit a été agitée. Enfin disons plutôt mes rêves. Je me suis vue au cœur de combats violents, des combats navals. J’ai vu Kirk en flamme et des géants aux longs cheveux ravager le Vendel. J’avais la sensation d’être au cœur de toutes ces batailles… mais du côté des massacreurs. Brrr.

Le matin nous décidons de suivre un peu la piste du fantôme. Nous allons donc jusqu’à l’université de Kirk. Nous fouillons les lieux. Nous redescendons même une fois par le sentier pour voir si on n’a rien loupé. Puis nous finissons par aller à la bibliothèque pour voir les légendes sur l’Errant Gris. C’est plutôt Kirsten qui s’en charge car elle est la seule à pouvoir déchiffrer un peu les écrits. Enfin la seule… Irvin s’est attelé à la lecture d’ouvrage sur la distillation. J’imagine qu’il doit comprendre lui aussi. Après quelques moments passés là un étudiant vient proposer son aide. Et vraisemblablement il vient plus pour draguer qu’autre chose… Bon il nous apprend quand même que les fantômes ce n’est pas des histoires très courantes dans le coin, mais des mythes qui parle d’ancêtres puissants venus aider leurs descendants, ça il y en a. Elvin attire d’ailleurs notre attention sur ce qu’il y a au-delà des montagnes, dans la direction que prend le sentier menant à l’université. Kirsten trouve dans un livre que bien au-delà de Kirk, approximativement dans la direction du sentier, se situe les montagnes où s’est déroulée la bataille contre le Grand Serpent, là même où naît l’histoire des runes vestens.

Retour chez Lorraine. Nous recentrons, bien que cela ne plaise pas des masses à Irvin, notre objectif prioritaire sur le problème des proxénètes du quartier pauvre. Le plan que nous échafaudons consiste à filer les types qui viennent ramasser l’argent des prostituées grâce à l’invisibilité d’Irvin et d’Elvin. Mais nous désirons l’aide de quelqu’un qui connaisse bien le quartier pour nous guider dans ce dédale. Lorraine va se charger de nous trouver cette personne.


18 Octavus 1667

Les images de mon cauchemar sont de plus en plus nettes. Je me vois participer aux massacres de villages de pêcheurs. Je me vois à la place d’un officier de cette armée sanguinaire. Je vois des batailles navales avec des hommes à têtes d’oiseaux. Et je finis enfin par me réveiller. Ces rêves me perturbent et mon moral s’en retrouve encore plus diminué. Où est passée cette flamme qui m’anime d’ordinaire. J’ai l’impression de l’avoir perdu depuis le départ de Frieburg.

Je ne suis pas très bien aujourd’hui. Je me rends dans une taverne pour prendre un verre ou deux… qui se multiplient malheureusement bien vite en près d’une dizaine. Et alors que je bois plus que de raison, j’aperçois une demi-douzaine de fantômes installés dans un coin de la taverne. Ils ont une sorte d’espérance dans le regard. Je détourne le regard. J’ai peur de les affronter. J’ai surtout la désagréable sensation de ne pas savoir comment leurs venir en aide. Dans le milieu de l’après-midi je suis tellement mal que quelqu’un me ramené chez Lorraine. Je crois bien que c’est Kirsten. Je me demande ce qu’elle faisait dans le coin. Elle me dépose sur mon lit. Tu parles d’une garde du corps efficace… et ne parlons pas de « l’être de lumière »… Et dire que ce soir nous partirons tous dans une mission périlleuse dans le quartier pauvre pour dénicher les proxénètes. Heureusement je finis par trouver le sommeil.

1 commentaire:

  1. [Gudruniel says]Eh ouais, bonjour la pro ! C'est le chef qui va border ses employés, maintenant, où va-t-on ? Tout ça c'est la faute des Rilascare, tiens !

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