dimanche 27 juin 2010

A travers les terres glacées


21 Primus 1668

L’île des Harrensfolk est actuellement prise par les glaces. Il va donc falloir trouver un moyen pour s’y rendre sans perdre trop de temps. Jel propose de se rendre à la pointe de Viddenheim, non loin de Thingvallavatn, pour y prendre des traineaux et des chiens.

23 Primus 1668

Nous sommes de retour à notre navire grâce à un bateau de pêcheurs.

25 Primus 1668

Nous nous arrêtons à un village à la pointe nord-ouest de l’île de Viddenheim. Jel y loue des chiens et des guides.

26 Primus 1668

Les vents sont violents sur la mer en furie que nous traversons. Le vente est glacé et, comme si cela ne suffisait, les journées se font de plus en plus courtes à mesure de notre avancée vers le nord.

Nous avons quand même eu la chance de voir de magnifiques créatures marines. Les marins appellent cela des narvals.

29 Primus 1668

Le navire a bien ralenti. Nous traversons une mer où des blocs de glace dérivent à la surface. Le capitaine du bateau longe cette côte fluctuante jusqu’à un endroit où les baleinières vont être mises à l’eau. C’est une longue opération pour débarquer les chiens et les traîneaux. J’enfile moult fourrures avant de m’installer sur une des embarcations.

Depuis le début de la journée, le soleil n’est pas apparu dans le ciel. J’ai juste pu voir une vague lueur sous le coup de midi, seul témoin de la présence de l’astre solaire autour de notre monde.
Nous avançons dans le froid. J’indique la direction à suivre avec une intuition étrange et plutôt efficace.

Le soir, alors que les igloos se montent, un spectacle magnifique s’offre à nous. Dans l’obscurité nordique de superbes aurores boréales illuminent les cieux de leurs multiples couleurs.

30 Primus au 2 Secondus 1668

Nous progressons à travers la banquise. Notre avancée est difficile.

3 Secondus 1668

Nous apercevons un grand feu en haut d’une imposante falaise. Nous nous dirigeons vers cet endroit.

Etranges vesten


4 Secondus 1668

A la mi-journée nous arrivons au bord d’une haute falaise très escarpée. Un braiser conséquent brûle à son sommet. A ses pieds, une douzaine de type encapuchonnés et silencieux attendent dans l’ombre. Leurs visages sont peints de cendres blanches, avec certains de leurs traits qui sont rehaussés par de la suie noire. Leurs yeux sont mauves ou violets. Bizarre…

Un type brise le silence qui s’était créé entre nos deux groupes par un calme « Ma reine nous vous attendions ». Puis, sans trop rien dire, lui et sa douzaine nous entraînent sur un chemin bien discret qui mène en haut de la falaise. Une longue ascension s’offre à nous.

Arrivés en haut on nous entraîne vers l’immense brasier. La chaleur est telle que certains des hommes qui alimentent le feu sont torses nus. Notre nouveau guide nous annonce que nous partirons dès le lendemain pour rallier la ville du yarl. Pour le moment nous pourrons passer une nuit au chaud, sous des tentes dressées à notre attention non loin du feu. Cette abondance de chaleur est plutôt agréable.

Le soir, alors que je fais une ballade autour du feu, j’aperçois des milliers de fantômes debout autour de celui-ci. Ils semblent comme réconfortés par sa présence.

5 Secondus 1668

Des sons puissants de cors nous réveillent. Quand je sors la tête dehors je remarque que le feu est en train de s’éteindre. Les fantômes s’en éloignent peu à peu. Je retourne sous la tente pour quelques câlins matinaux – je suppose – avec Ilsa. Et quelques temps plus tard nous montons à bord de grands traîneaux tirés par des Rennes. Notre voyage vers la ville du yarl débute.

6 Secondus et 7 Secondus 1668

Nous traversons les landes glacées de l’extrême nord des terres vesten.

Les gens que nous croisons sur notre route sont très discrets et expriment peu d’enthousiasme, voir d’émotions. Ils semblent presque béats.

8 Secondus 1668

Nous arrivons au palais du yarl, construit au centre d’une ville de bonne taille. Le palais en question est une grande bâtisse de bois prise sous la neige et la glace, comme tout le reste du village d’ailleurs.

Les hommes qui nous accompagnaient sont accueillis chaleureusement… enfin chaleureusement… selon les coutumes du coin j’imagine… de grands sourires calmes.

On nous conduit jusqu’à nos chambres avant de nous mener à une grande salle où toutes les gens de l’expédition vont pouvoir se restaurer.

Le grand brun aux yeux violets


9 Secondus 1668

Nous sommes accueillis par le yarl et son conseil. Les yeux du yarl sont complètement violets et les membres de son conseil ont aussi les regards très marqués par cette couleur inhabituelle, enfin pour des yeux. A peine suis-je arrivée dans la pièce que le yarl me passe un collier de griffe d’ours autour du cou, puis un collier de crocs de serpents, me donne un bâton sculpté avec un crâne de renard et un cor de chasse sculpté dans la corne d’un bœuf musqué.

Je fais le tour de la pièce avec mes yeux. J’y vois de nombreux symboles animaliers, ainsi qu’un espace dégagé au fond de la pièce. Aucune flamme n’éclaire cet endroit, mais j’y vois des ombres fantomatiques. Sûrement les nobles ancêtres qui prêtent leur sagesse au yarl et à ses conseillers.

Jel s’installe sur un siège. Les vesten présents dans la pièce lui vouent un grand respect et semble attendre quelque chose de lui.

Je commence à discuter avec le yarl de ce qui m’amène jusqu’à lui. Très vite la conversation se dirige vers les aspects mystiques qui se cachent derrière le besoin d’unification des vendel et des vesten. Je vois alors le grand-père de Colson fendre le rang des fantômes et s’approcher. Je le salue d’un signe de tête. Il marque sa confiance en mes dires par quelques mots. J’approfondis alors le sujet en expliquant au yarl et à ses hommes l’histoire des Syrneths et de Légion. Le Grand Serpent n’est finalement qu’une des trois forces de la balance, si on compte les Radnotzs.

Après cette longue discussion, le yarl m’annonce qu’il me faudra gagner l’appui de Magnus Brynjulffrsson, le chef des Lars, pour que le Thnigvallavatn ne finisse pas en bain de sang. Mais, avant d’atteindre les terres de celui-ci, il me faudra certainement affronter Bjork, la yarl des Stjernasfolk, une femme qui veut ma mort. Elle sait que je prévois une union entre le vendel et les vesten, et elle va tout faire pour m’en empêcher. C’est cette femme qui dirige les Faucons et les berserkers. Bjork a perdu tout son village dans une bataille contre des mercenaires eisenor et depuis elle a juré la chute de la nation vendel.

Nous serons donc amener à croiser Bjork sur le chemin de Magnus, et il me faudra certainement l’affronter en duel pour prouver ma valeur.

Le bœuf, l’ours, le renard et le serpent


10 au 13 Secondus 1668

Nous passons quelques jours chez les Harrens dans une ambiance bien singulière. Les détails m’échappent un peu à cause des drogues qui circulent, des flots de boissons alcoolisées et des banquets de nourriture.

Ilsa se rapproche de moi et laisse un peu tomber sa pudeur. Nous baisons sous des couvertures alors que les gens festoient autour de nous. Je suis transportée par ses caresses et par les effets des drogues. Entre nos parties de jambe en l’air et la fête avec les amis, je vis des expériences mystiques. Je reçois la visite des quatre animaux symbolisés par les objets que le yarl des Harrens m’a offerts.

Les quatre animaux – détail que je vais apprendre pendant mes expériences mystiques – représentent les Quatre Voies. Le bœuf symbolise la loyauté, l’ours le courage, le renard l’honnêteté et le serpent la chance. J’ai la sensation d’avoir parlé de longs moments avec ces esprits-animaux, et je réalise que les objets que l’on m’a confiés sont des liens vers ces entités.

14 Secondus 1668

On nous traîne jusqu’au sauna pour une purification corporelle par les vapeurs d’eau. Une activité agréable… si ce n’est le bain dans la neige après.

Après quelques jours à profiter de l’existence, nous préparons nos affaires pour repartir sans trop tarder, car le Thingvallavatn approche à grands pas désormais. Nous devons rallier les Lars au plus vite et convaincre Magnus de la nécessité d’une alliance entre vendel et vesten.

Ces derniers jours, Ilsa s’est rapprochée de moi. Son amour me réchauffe le cœur et ses caresses mon corps. Mais mes incertitudes persistent. Entre Phénix, Miranda, la Haute-Reine, la Mère des Chemins, je ne sais plus trop où donner de la tête. Certains de ces « rôles » ne sont pas si éloignés que ça de ma vraie nature, d’autres un peu plus.

Je me sentais à l’aise dans la peau de Phénix, aujourd’hui jouer la Haute-Reine est plus déstabilisant. J’ai toujours cette étrange impression de ne pas être à ma place. Je crois que je n’ai pas su transformer la Haute-Reine à mon image. Il faut dire que la vision que s’en font les vendel et les vesten est parfois loin de ce que je suis.

Mais je dois me concentrer sur notre objectif actuel. Je ne dois pas me laisser trop distraire par mes pensées alors qu’un duel contre une yarl se profile à l’horizon. Je vais d’ailleurs me remettre un peu à l’entraînement à l’épée pour maintenir mon corps et mes capacités au combat en éveil.

lundi 7 juin 2010

La fin des Trools


17 Primus 1668

L’attente avant de voir les trools n’est pas longue. Une demie heure après le départ des villageois et les grandes silhouettes de ces créatures apparaissent à la lisière de la forêt. L’immense serpent est avec eux. Mais seuls les trools s’avancent vers le village. Leur attitude trahit la méfiance dont ils font preuve.

J’attends cachée derrière une fenêtre. Du coin de celle-ci je vois les créatures se rassembler au centre du village après avoir inspecté une ou deux maisons. Elles semblent sur le point de repartir. Je fais alors tomber un lourd objet pour attirer leur attention sur la maison. Kirsten se tient non loin de la porte dans l’ombre.

Deux trools arrivent vers la baraque où nous sommes, Kirsten et moi. Je m’éloigne un peu de l’entrée en direction des escaliers. Je tends mon pistolet à bout de bras tout en reculant doucement. Un des trools ouvre la porte. Une étincelle brille dans l’obscurité un bref instant et l’odeur de la poudre se répand dans la pièce. Mon coup a touché le trool, mais celui-ci se tient encore debout, juste un peu hébété par la surprise. J’enchaine avec le deuxième pistolet, mais la bête résiste encore.

La créature se précipite vers moi et me projette à travers la pièce. Je vais m’écraser sur une grosse malle aux pieds de l’escalier. Le trool continue d’avancer. Je sors ma lame pour me défendre et mettre ce monstre à terre. Cependant son cuir est épais et mes coups en sont amortis.

Kirsten s’est lancée sur le deuxième trool. Ce dernier semble surpris par la puissance des attaques d’une humaine et de sa résistance exceptionnelle face à ses coups à lui.

Je commence à tourner autours de mon adversaire pour le déstabiliser et le désorienter. Je place juste quelques coups pour l’asticoter et l’énerver d’avantage, jusqu’à ce qu’il soit dans une position adéquate. Je fais mine de relâcher ma défense. Il lance son bras en arrière pour placer un coup puissant. Sa masse cloutée se rapproche dangereusement de moi. Au dernier instant je m’abaisse pour éviter l’impact et faire en sorte que son acolyte soit touché. Ca ne manque pas !

La créature qui vient de se faire toucher par son compagnon de carnage est furieuse. J’ai cru un moment qu’elle allait le frapper, mais elle préfère s’acharner sur Kirsten. Kirsten, qui ne semble pas souffrir des coups portés contre elle, réplique d’un violent coup d’épée qui tranche presque son ennemi en deux. L’autre trool se retourne vers moi, ivre de colère. Je feinte de ne pas être bien sur mes pieds, je commence à chuter vers le sol avant de m’élancer avec rapidité en avant, au moment où mon adversaire se retrouve à portée. Ma lame s’enfonce dans sa chair.

Je reprends mon souffle quelques instants et j’en profite pour recharger mes armes. Kirsten elle s’est déjà élancée à la recherche d’Irvin. Au moment où je sors à mon tour, je vois trois trools qui semblent rechercher l’avalonien. Mais je ne vois aucune trace de celui-ci, ni du serpent. Kirsten arrive en haut d’une butte et me fait signe de la suivre.

Je m’élance avec un peu de retard sur les pas de Kirsten. Les trools convergent désormais vers notre position. Au moment où j’arrive en haut de la butte, j’aperçois Irvin qui place un coup mortel au serpent. Les trools regardent quelques instants le spectacle de leur allié vaincu et s’en vont dans la nuit.

Kirsten tranche la tête d’un trool et celle du grand serpent pour prouver ce qui est arrivé. Une preuve macabre et dégoûtante, mais une preuve quand même.

Nous allons nous reposer dans une maison. J’en profite pour allumer un bon feu pour nous réchauffer et guider Ilsa et Elvin jusqu’à nous. J’attends leur arrivée, mais le sommeil finit par l’emporter.

La folie du frêne


18 Primus 1668

Dans la matinée, Ilsa et Elvin arrivent. Ils expliquent avoir préféré faire une halte quand ils nous ont perdu durant la nuit. J’étais un peu inquiète, et j’aurai dû être rassurée par leur retour parmi nous, mais la relative indifférence d’Ilsa me trouble. Elle n’est plus la même depuis le drame de son empoissonnement. J’ai parfois le sentiment qu’elle regrette de m’avoir rejointe.

Après le déjeuner, et une petite discussion sur notre priorité actuelle, nous décidons de retourner vers le grand frêne dans le but de débusquer les derniers trools, et mettre ainsi fin à la menace qu’ils exercent sur la région. Une longue marche en forêt nous attend sur une bonne partie de la journée.

Dans l’après-midi nous arrivons en vue du grand frêne. Nous décidons de nous planquer nous loin de là, pour aller inspecter les racines de l’arbre lors de la matinée suivante.

19 Primus 1668

Dans la matinée, comme prévu, nous revenons vers le frêne pour inspecter ses racines. Le spectacle du lac de cadavres est encore plus horrible de jour. Ilsa est très mal à l’aise. Je tente de l’éloigner des lieux, mais elle refuse.

Nous avançons jusqu’aux racines. Et là, surprise, plus aucun passage. Irvin tente alors de communiquer avec l’arbre à l’aide de sa magie. Il n’arrive pas à demander des renseignements sur les trools à l’arbre car celui-ci serait comme fou. Pas vraiment étonnant quand on regarde dans quoi il baigne.

Nous nous planquons donc pour attendre la nuit, et que l’ouverture se fasse entre les racines du frêne. Mais nous avons beau attendre, rien ne se produit. C’est comme si le passage était lié au serpent. La seule chose que l’on gagne c’est un malaise à être si près de cette immonde tas de corps en décomposition.

Nous retournons vers le village en début de nuit.

Chez les Jords


19 Primus 1668

Au village quelques flambeaux brûlent près de la maison centrale et des chevaux sont présents dans l’enclos.

Nous faisons très vite la rencontre de Ruk Kirlsson, un guerrier envoyé par le chef du clan des Jords. Jel est donc bien arrivé à destination et il a relayé l’information sur les trools. Ruk nous propose de prendre une bonne nuit de sommeil et, dès le lendemain, il nous conduira auprès de son yarl.

20 Primus 1668

Nous chevauchons vers la capitale des Jords. Elle est dirigée par Islvef Kolarnsson. Nous y arrivons en milieu d’après-midi. La ville est grande et doit abriter plusieurs milliers d’âmes. Il y a une grande tour carrée sur une motte au centre de la ville. La tour est flanquée d’un grand hall de bois, la demeure du yarl. Toute la cité est entourée par des murs de bois et de pierres… une véritable place-forte.

Après une brève pause pour se débarbouiller et se faire présentables, des guerriers nous escortent jusqu’au grand hall. Il y a vraiment beaucoup de monde à attendre notre arrivée. Au fond se trouve une estrade sur laquelle reposent deux trônes magnifiquement sculptés. Au pied de l’estrade le yarl, Islvef Kolarnsson, attend en compagnie des siens. Au moment où j’arrive devant lui, il met un genou à terre, suivi par toute l’assemblée. Je suis un peu gênée et je lui fait signe assez vite de se relever. Il m’entraîne alors vers le trône.

Irvin semble retrouver une vieille connaissance et Kirsten se voit proposer une place à la table des guerriers. Au moins il n’y a pas à s’en faire pour eux.

Le yarl commence à discuter avec moi. Il me demande très vite de faire preuve de franchise et que je lui explique ce que je compte faire et pourquoi. Je lui parle donc des traditions vesten et du Grand Serpent, mais aussi des syrneths et de la protection que les vendel offrent au monde contre Légion. Islvef m’écoute attentivement sans donner son avis, il pose juste quelques questions pragmatiques. Ca à l’air d’être comme sa manière de fonctionner.

J’essaie de retrouver assez vite Ilsa pour sortir un peu de cette position inconfortable de « chef » sur le trône. J’aperçois Kirsten… encore éméchée. Elle cause de batailles et d’armes avec des guerriers… pour changer. Irvin lui a disparu avec son ancienne rencontre.

Ce n’est qu’après quelques longues minutes que je retrouve Ilsa et Elvin. Ils me racontent qu’ils viennent d’apprendre que l’histoire du serpent géant et des trools n’est pas nouvelle. Cela se produirait régulièrement tous les vingt ou trente ans. Le serpent aurait d’ailleurs été tué plusieurs fois par le passé. Etrange…

Vers les mystiques


21 Primus 1668

Je vais à la rencontre du chef des Jords, dans la matinée, pour discuter un peu de l’histoire du serpent géant. Son propre grand-père serait mort en terrassant cette créature. Je lui désigne l’endroit où se trouve le lac remplit de cadavres sur une carte et je le prie de faire quelque chose pour retirer les cadavres de l’eau. Je lui explique croire que l’amoncellement de corps en putréfaction dilue un poison dans l’eau pour le grand frêne. Il me promet de voir ce qu’il peu faire.

Il m’interroge ensuite sur la suite de mon voyage. Je lui avoue ne pas trop savoir où me rendre encore. Selon lui les Harrensfolk et les Larsfolk ne sont pas très loin et sont deux tribus importantes. Cependant les Harrens vont être difficiles à rencontrer compte tenu de leur position géographique, et il me faudra un guide pour me mener jusqu’à eux. Quant aux Lars, il faudra faire ses preuves auprès d’eux. J’imagine qu’il parle d’exploits guerriers ou un truc dans le genre. Islvef se propose d’ailleurs d’envoyer un de ses scaldes avec moi pour conter les exploits de la Haute-Reine et de ses compagnons. J’accepte bien sûr.

Les Harrens sont de grands mystiques dont l’avis est très respecté au Thingvallavatn. Il me faudra donc gagner leur soutien pour peser lourd dans la balance. Mais entendront et comprendront-ils autres choses que les évènements liés aux vesten ? Nous saurons cela dans une dizaine de jours, si nous ne prenons pas trop de retard.

Avant de quitter les Jords, leur yarl me conseille de passer voir le clan Andelsfolk, une petit famille d’artisan qui résident sur l’île de Viddenheim. Ce n’est pas loin certes, mais je ne sais pas si nous pouvons prendre le loisir de perdre quelques jours dans notre course pour le Thingvallavatn qui approche à grands pas.

Mais nous n’avons plus le temps de souffler. D’ailleurs j’ai toujours le costume pour Ilsa dans mon sac, ainsi le pendentif que je lui ai fait faire… J’attendais un bon moment pour le faire, mais plus les jours passent, moins j’ai l’impression que cela se produira avant une longue attente. En plus Ilsa me semble de plus en plus distante, de moins en moins passionnée. Peut-être que cette quête la fatigue plus que je ne le croyais.

Quant à moi le doute commence à envahir mon esprit. Des deux clans vesten rencontrés jusqu’à maintenant, les deux ne se sont pas montrés spécialement enthousiastes à l’idée de paix… voir même se fut plutôt le contraire avec les Bodyls. Le yarl des Jords lui semble espérer que j’impose une ligne à suivre aux vendel et aux vesten. Mais je ne peux pas prendre des décisions à la place des chefs de ces deux peuples. Ils vivent sur des terres où je n’ai pas vécu., et je n’ai de vesten qu’une mère que je n’ai jamais vu, dont je n’ai aucun souvenir. Suis-je vraiment à ma place en tant que Haute-Reine ?